[diplome-tango - 52] Texte de la part de Leonardo (essai de contribution au débat)

Bonjour à tous,

Sonia, Benoît, Christian, Martine, Jacques, Chantal, Marie-Pierre, Sylvie, Pierre, Raphaël, Claire, Elisabeth, Muriel, Tété, Fred, Max et… autres qui nous lisent et que ne participent pas encore sur ce "blog" !

J'accepte d'entrée toutes vos correction orthographiques et m'excuse d'avance devant le flot d'erreurs que je pourrais éparpiller dans mon texte ! c'est que, même ayant fait des études dites "de troisième niveau" en France, j'ai les est fait que d'oreille ! alors voilà je me lance…

EN MARGE DE L'ACTION GOUVERNEMENTALE ET DES QUESTIONS PECUNIAIRES .
L'ensemble des intervenants sur ce "site" montrent que ce débat sur le sujet du diplôme est nécessaire de le développer tant au niveau de la forme comme de son contenu. Le débat est riche et souvent orienté vers des sons de clocher individuels ! certain défendant leurs "bifteck" et d'autres en donnant leur humble approche (moins nombreux). En règle général les approches comparatives en prenant l'opposition danses de salon et danse argentine se figent de par leur mode opératoire de réflexion, de même lorsque l'on donne des définitions on prend les mots les plus "durs" et on les glisse sur des réflexions dramatiques, alarmantes ! Je peut leur donner à mon tour un tour plus
sympathique comme dans la définition de fédération: signifierais un groupement une union sous une Entité commune ! (et non pas le mot pouvoir, utilisé ailleurs!) Bref les façons d'orienter les débats sont multiples et en donnant mon opinion aussi simplement que je le peut j'orienterais malgré moi aussi certains d'entre vous !?

Le fond du problème est de savoir si le Tango est enseignable ou pas? À mon avis OUI. La raison est que s'il ne l'était pas nous ne serions pas là en train d'en discuter car cette danse, cette musique et pour faire plus court cette culture venu "del rio del Plata" en serais aux oublis s'il n'était pas transmissible. Cela veut dire que l'apprentissage est
possible et d'ailleurs aucun de vous met en cause ce-là. Des le moment que l'on admet ce-là, on consent la nécessite d'avoir quelqu'un qui nous transmette ce savoir!, là aussi je pense qu'est une démarche toute logique et acceptable de tous. La difficulté vient du faite que certain transmetteurs de connaissance ne nous paraissent pas aussi
efficaces, pertinents et compétents que d'autres, et l'on se pose la question légitime de savoir si, ces soit disant enseignants, étaient "habilités" ou pas? à transmettre. À partir de là, il entre en scène un autre élément qu'est celui qui consiste à dire que ce n'est pas par ce que quelqu'un nous appris quelque chose, que nous sommes prés à
l'enseigner à notre tour !.

Nous, êtres humains, nous avons toujours besoin de nous rassurer et parait-il qu'un diplôme puisse être une garantie ! Mais le "bouche à oreille" elle aussi est une garantie! En réalité ni l'une ni l'autre ne sont des garanties du bon déroulement d'un enseignement. Un responsable du choix d'un couple enseignant, les ayant vu et approché peut se
tromper et s'avérer d'une grande "catastrophe", donc, quelque soit le mode opératoire on peut se trouver démunis. Un prof. d'anglais peut être pour les élèves d'une même classe tantôt bien, tantôt passable! Là on rentre dans l'appréciation du corps enseignant et de celui des élèves et l'on s'éloigne un peu du sujet ! juste un peu !

Puisqu'il est admis que la danse du Tango a la capacité d'être transmissible, se pose la question du lieu ou l'on transmet se savoir! et là… nous pouvons avancer sans trop risquer quoi que se soit que:
pourvu qu'il ai suffisamment d'espace celui-ci peut être enseigné n'importe où ! même dans la cuisine de chez ma grand mère ! car le tango se danse même dans la rue ! donc la terminologie dite "danse de salon" ne peut lui être appliqué d'une manière catégorique ! Mon père l'apprit "en el patio" de l'une des nombreuses "casas chorizo" comme on dit qu'existait dans son quartier! c'est sa soeur que le lui a enseigné ! Donc pas de maître ni de professeur juste sa soeur et…, ………
LA RUE !

Malgré ce que je vient d'exposer il me semble qu'il nous manque peut être à nous et aussi aux argentins des lieux ou la culture du tango puisse être "étudiée" permettant de faire intervenir la danse, la musique, l'histoire, la poésie, la sociologie et j'en passe. Un lieu où tout est possible, une école par exemple dont tous les courants foisonnent, où l'on fait des recherches, et où l'on parcours une multiplicité des possibles approches ou voies, menant vers un diplôme ! mais pourquoi pas, où est le danger? Voyez vous quand on vas à l'école de Beaux Arts on apprend à se former à l'ouverture d'esprit, car on apprend que dans l'art il n'y a pas une vérité de la peinture, ou de l'expression! non!, des vérités, il y a à la pèle!, et on nous enseigne à nous réveiller, et à être réceptif, et ils nous guident vers l'impossible formatage ! Ce n'est pas par ce que vous avez un diplôme de Beaux-Arts que vous êtes artiste !
Non, mais on vous a sensibilisé sur l'art et on vous a donné dans un lieu un réceptacle ou chaque étudient peut prendre le chemin que lui chante. Si nous amoureux du Tango (je ne dit pas Argentin car pour moi il ne peut en être autrement) sommes capables de réfléchir non pas du pour quoi, mais du comment, nous pouvions mettre en place une telle structure permettant d'être la plus proche de l'esprit du Tango. Un "diplôme de connaissances du Tango" n'est pas pour moi réducteur! De plus cela ne quitte pas la valeur des diverses structures existantes, au contraire, elles pourrais être des vrais moteurs dans cette aventure. Je rêve d'une rare bibliothèque ou l'on peut se plonger dans l'univers tanguero des années trente ou cinquante! (là je plonge dans l'idéalisme total, normal je parle de rêve)

Vous parlez de codification et je parle d'un diplôme de savoir et non de compétence, vous parlez de concours là ou je parle d'échanges d'expérience, l'approche est bien différente car ma formation d'architecte (diplôme bien entendu) n'a rien avoir avec un diplôme universitaire. Un concours d'architecture n'est jamais une concurrence
entre architectes dans le sens de la performance mais c'est un moment d'expression de sensibilité de poésie très personnelle. Quand il s'agit d'en dégager la poésie d'un lieu alors on est dans la création, et la création est tout sauf codification! Si vous considérez Le Tango comme un ART alors pensez aussi autrement pensez en Tanguero que vous êtes!

Pour moi un diplôme est une feuille qui vous dit que vous avez fait des études sur un sujet donné. Elle ne certifie en rien mes compétences par contre elle enduit que j'ai quelques connaissances sur le sujet. Ce qu'est sur c'est que je doit compléter ce savoir par de l'expérience! et qui dit expérience dit encore de l'apprentissage!

Je voie l'école comme un lieu d'enrichissement et les entités actuelles (associatives par ex.) comme une source inépuisable de continuité! Je sais que pour certain ces quelques lignes paraîtront comme sorties du contexte très complexe du monde du tango voir presque des idées un peu naïves mais je crois qu'il a toute sa place dans les problématiques que traite ce BLOG.

Cordialement à vous tous
Leonardo,
El caminito à Saint-Étienne