29. [L-7] Un travail sans diplôme depuis tant d’année ! Bravo ! par Sarine
Bonjour,
Je suis tout à fait d'accord avec les propos de ce danseur de Montréal [modérateur: Voir plus bas]. El Maestro DINZEL exerce toujours ! Nous avons un Niçois qui travaille actuellement avec lui et depuis 3ans. J’ai travaillé avec Mr DINZEL en 2003 c’est un grand professeur d’une grande modestie. D’ailleurs j’applique sa pédagogie, comme beaucoup d’enseignants et de grands danseurs ! Car je ne crois pas qu’il y ait plusieurs façon d’enseigner le TANGO. Je parle du Tango je ne parle pas des styles cela est une autre histoire.
J’ai travaillé avec beaucoup de danseurs professionnels très connus tel que les Maestros Ezequiel et Geraldin, Naveira et Gisele, Pablo Veron, Jesus Hernando Velasquez et bien d’autres qui sont d’excellents pédagogues, tel que : Thierry le Coq et Véronique Bouscasse, Jeusa Vasconcelos et Eric Müller, Pablo Carbajal, Luis Lopez, Marika Landry, David Black, tous sans diplôme « TANGO », ou peut-être pour certains des diplômes de danse contemporaine ou pour quelques-unes danse classique. Mais tous sans exception sont dans la recherche de s’améliorer et par-là même d’améliorer leur pédagogie ! Dans cette danse vivante et toujours en mouvement.
Comme eux il est de notre devoir de nous améliorer, de nous informer et de rester modeste devant cette danse qui au-delà du mouvement devient et doit être que de l’émotion.
Mais la question était "faut il un diplôme pour enseigner le tango argentin ?" A cela personnellement je dirais comme beaucoup d’Argentins NON. Le titre du livre lui-même me donne raison, BAILAR, UN HIMNO A LA LIBERTAD.
Mais il ait bon, d’avoir un fil conducteur tel que les livres de DINZEL, ou d’autres livres. Tous ces livres sont en principe écrits après études et l’expérience de l’auteur. Mais rien ne vaut la pratique et l’expérience de chacun.
C’est pourquoi le fil conducteur dans chaque associations ou écoles c’est l’enseignant(e). Il donne son instruction, son expérience, insuffle sa croyance, sa méthode, et son sentiment. Le danger dans ces écoles ou associations, c’est de se renfermer sur eux même en croyant avoir la science du savoir et donc l’orgueil du grandissime maestro. Qui ne se déplace qu’avec sa court !
Je parle comme vous le constatez de l’enseignant et non pas du professeur ou du maestro. Car pour moi il y a plusieurs grade si je peux m’exprimer ainsi.
Il y a le Maestro, Le professeur, et l’enseignant. Je ne dirais pas ici dans quelle catégorie je place tel ou tel personne ce n’est pas le propos.
Mais je peux déjà dire que l’enseignant fait un travail remarquable de tous les jours, au contact direct de personnes qu’il a en charge de former de modeler au tango. De leur apprendre aussi les codes, la façon de se comporter, la tradition, le folklore, l’histoire de la danse et de la musique et ce qui n’est pas négligeable l’histoire de tout un peuple. Il doit aussi faire abstraction de ses propres idées et apriorité, et s’armer de beaucoup de patience. Il doit être aussi un organisateur de manifestation de stages de milongas de pratiques ect ect ect…… En somme, il doit être présent sur tous les fronts. Il faut beaucoup d’amour et de passion.
Les grands Maestros argentins, leurs doivent beaucoup. Car c’est en parti grâce à ces enseignants du tango dans le monde entier pas seulement en France. Qu’ils sont devenus ce qu’ils sont, des icônes connus et reconnus !
Alors mesdames et messieurs les dirigeants et ENSEIGNANTS d’écoles et associations chapeau très bas à vous qui faite ce travaille sans diplôme depuis tant d’année. Vous avez toute notre reconnaissance.
Cordialement Sarine
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
BAILAR, UN HIMNO A LA LIBERTAD
Lors de deux émissions sur Radio Centre-Ville, la première ce vendredi 29 février 2008, et la seconde, quelque part en mars prochain, il m'est donné de rappeler, après Tilma Saez qui avait réalisé une entrevue que nous avons diffusée il y a quelque temps, la première importance ducouple Dinzel pour la formation des danseurs de tango.
Gloria et Rodolfo Dinzel, qui se sont illustrés dans le méga-succès Tango Argentino, de par le monde, se sont démarqués également comme formateurs depuis quelque trois décennies. Le Système Dinzel est une approche pédagogique du tango possédant rigueur et méthode, un système d'enseignement qui donne des résultats appréciables.
On compte plus d'un millier de diplômés, les Dinzelitos, pour reprendre une expression rigolote; et l'Universidad del Tango,fondée dans le sillage de la recherche-expérimentation des Dinzel, forme chaque année des enseignants s'intégrant au réseau scolaire depuis qu'on a promulgué d'intérêt public la culture tanguesque en Argentine.
Par osmose, le public montréalais s'est initié au Système Dinzel car des artistes de prestige ont assimilé cette approche tout en faisant carrière sur la scène internationale: Miguel Ángel Zotto, Hernán Obispo, El Indio, de la Plaza Dorrego, Gustavo Naveira, Jorge Torres, Norberto 'El Pulpo' Esbrez, Brenda et Elías, sont quelques-unes des figures connues ayant transmis à des tangueros d'ici de toutes tendances l'esprit et la lettre des Dinzel.
Tout comme Luis López, notre boleador máximo, Rodolfo Dinzel a d'abord fait du folklore, tandis que Gloria Dinzel, sa partenaire et dame de coeur, vient de la danse classique. Contemporains des J. C. Copes, Virulazo, Todaro et Pepito Avellaneda, ils se sont engagés sur la voie de la recherche et de la codification de l'enseignement du
tango pour répondre à une préoccupation séculaire, soit de transmettre un corps de doctrine s'étant transformé en un phénomène de masse propre au Río de la Plata et rayonnant à l'échelle planétaire.
L'essentiel de mon propos est tiré de deux ouvrages à tirage limité, El tango, una ansiosa busqueda de libertad (1999), et El Tango, una danza-sistema Dinzel de notación coreográfica (1997), publiés par la maison El Corregidor. Sans épuiser le sujet, nous nous initions sur les ondes de Montréal-Buenos Aires, vice versa, aux idées-forces du Système Dinzel.
Par exemple, la pratique du tango met en évidence la représentation des instances du couple uni par la danse dans une étreinte rapprochée. Il faut savoir que l'idée du tango comme pensée (sentiment) triste qui se danse, ou comme une infinité de possibles,ne dit strictement rien du couple dansant. L'idée de partenaires évoluant à l'intérieur d'un
cylindre mouvant est quant à elle d'une grande nouveauté.
A fortiori, il est utile de rappeler que la géométrie asymétrique du couple enlacé se fonde sur une volumétrie sculpturale finement ciselée. Les Dinzel rappellent de surcroît que la rencontre du couple sur la piste se construit en trois étapes distinctes: l'enlacement proprement dit (el abrazo), l'encadrement (el encastre) et le moulage (el molde), c'est-à-dire que les corps sont pressés l'un contre l'autre, mais comment, jusqu'à quel point, et surtout pourquoi donc? Ce sont là des réalités bio-mécaniques indissociables de l'étreinte du tango que les Dinzel ont mis en évidence à la suite d'une patiente élaboration.
Enfin, la posture des danseurs devient déterminante alors que les corps sont debouts et jouent sans cesse de leur équilibre voulu précaire. La dissociation entre la partie basse du corps, expressive et envahissante, et la partie haute, dramatique, confidentielle et émotive, obéit à une construction rigoureuse de lignes corporelles favorisant le déplacement improvisé sans heurts sur la piste de danse.
La zone du bassin est la zone-tampon qui favorise en filigrane la dissociation entre le haut et le bas, mais agit également comme zone de compensation d'équilibre entre partenaires. En dernier lieu, la notion de tiers-volume, à l'intérieur du cylindre de contention du couple, est en soi un concept original qui vient compléter l'approche des Dinzel.
La conduite de la danse, l'effet de flotaison et le dialogue improvisé réglant les échanges entre partenaires sont autant de dimensions qui prennent tout leur sens dans une meilleure compréhension du Système Dinzel.
Bref, quiconque veut mieux danser peut apprécier la contribution des Dinzel. L'écoute ici peut se révéler profitable alors que les textes mentionnés restent d'une relative aridité théorique et, pour l'essentiel, demeurent relativement peu accessibles.
En revanche, ces deux émissions radiophoniques devraient permettre de comprendre d'une part qu'il faut établir que l'on a enseigné le tango en Argentine depuis fort longtemps, (Alippi et Casímiro Aín ont eu leurs académies, tandis que l'ineffable Carmencita a enseigné à l'Academia de Cachafaz); d'autre part, les émissions pourraient
suggérer à nos gens d'envisager de se perfectionner auprès des Dinzel qui professent à Buenos Aires.
L'apport des Dinzel est de grande valeur, leurs idées, d'une modernité et d'une saveur insoupçonnée. Bonne écoute.
Je suis tout à fait d'accord avec les propos de ce danseur de Montréal [modérateur: Voir plus bas]. El Maestro DINZEL exerce toujours ! Nous avons un Niçois qui travaille actuellement avec lui et depuis 3ans. J’ai travaillé avec Mr DINZEL en 2003 c’est un grand professeur d’une grande modestie. D’ailleurs j’applique sa pédagogie, comme beaucoup d’enseignants et de grands danseurs ! Car je ne crois pas qu’il y ait plusieurs façon d’enseigner le TANGO. Je parle du Tango je ne parle pas des styles cela est une autre histoire.
J’ai travaillé avec beaucoup de danseurs professionnels très connus tel que les Maestros Ezequiel et Geraldin, Naveira et Gisele, Pablo Veron, Jesus Hernando Velasquez et bien d’autres qui sont d’excellents pédagogues, tel que : Thierry le Coq et Véronique Bouscasse, Jeusa Vasconcelos et Eric Müller, Pablo Carbajal, Luis Lopez, Marika Landry, David Black, tous sans diplôme « TANGO », ou peut-être pour certains des diplômes de danse contemporaine ou pour quelques-unes danse classique. Mais tous sans exception sont dans la recherche de s’améliorer et par-là même d’améliorer leur pédagogie ! Dans cette danse vivante et toujours en mouvement.
Comme eux il est de notre devoir de nous améliorer, de nous informer et de rester modeste devant cette danse qui au-delà du mouvement devient et doit être que de l’émotion.
Mais la question était "faut il un diplôme pour enseigner le tango argentin ?" A cela personnellement je dirais comme beaucoup d’Argentins NON. Le titre du livre lui-même me donne raison, BAILAR, UN HIMNO A LA LIBERTAD.
Mais il ait bon, d’avoir un fil conducteur tel que les livres de DINZEL, ou d’autres livres. Tous ces livres sont en principe écrits après études et l’expérience de l’auteur. Mais rien ne vaut la pratique et l’expérience de chacun.
C’est pourquoi le fil conducteur dans chaque associations ou écoles c’est l’enseignant(e). Il donne son instruction, son expérience, insuffle sa croyance, sa méthode, et son sentiment. Le danger dans ces écoles ou associations, c’est de se renfermer sur eux même en croyant avoir la science du savoir et donc l’orgueil du grandissime maestro. Qui ne se déplace qu’avec sa court !
Je parle comme vous le constatez de l’enseignant et non pas du professeur ou du maestro. Car pour moi il y a plusieurs grade si je peux m’exprimer ainsi.
Il y a le Maestro, Le professeur, et l’enseignant. Je ne dirais pas ici dans quelle catégorie je place tel ou tel personne ce n’est pas le propos.
Mais je peux déjà dire que l’enseignant fait un travail remarquable de tous les jours, au contact direct de personnes qu’il a en charge de former de modeler au tango. De leur apprendre aussi les codes, la façon de se comporter, la tradition, le folklore, l’histoire de la danse et de la musique et ce qui n’est pas négligeable l’histoire de tout un peuple. Il doit aussi faire abstraction de ses propres idées et apriorité, et s’armer de beaucoup de patience. Il doit être aussi un organisateur de manifestation de stages de milongas de pratiques ect ect ect…… En somme, il doit être présent sur tous les fronts. Il faut beaucoup d’amour et de passion.
Les grands Maestros argentins, leurs doivent beaucoup. Car c’est en parti grâce à ces enseignants du tango dans le monde entier pas seulement en France. Qu’ils sont devenus ce qu’ils sont, des icônes connus et reconnus !
Alors mesdames et messieurs les dirigeants et ENSEIGNANTS d’écoles et associations chapeau très bas à vous qui faite ce travaille sans diplôme depuis tant d’année. Vous avez toute notre reconnaissance.
Cordialement Sarine
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
BAILAR, UN HIMNO A LA LIBERTAD
Lors de deux émissions sur Radio Centre-Ville, la première ce vendredi 29 février 2008, et la seconde, quelque part en mars prochain, il m'est donné de rappeler, après Tilma Saez qui avait réalisé une entrevue que nous avons diffusée il y a quelque temps, la première importance ducouple Dinzel pour la formation des danseurs de tango.
Gloria et Rodolfo Dinzel, qui se sont illustrés dans le méga-succès Tango Argentino, de par le monde, se sont démarqués également comme formateurs depuis quelque trois décennies. Le Système Dinzel est une approche pédagogique du tango possédant rigueur et méthode, un système d'enseignement qui donne des résultats appréciables.
On compte plus d'un millier de diplômés, les Dinzelitos, pour reprendre une expression rigolote; et l'Universidad del Tango,fondée dans le sillage de la recherche-expérimentation des Dinzel, forme chaque année des enseignants s'intégrant au réseau scolaire depuis qu'on a promulgué d'intérêt public la culture tanguesque en Argentine.
Par osmose, le public montréalais s'est initié au Système Dinzel car des artistes de prestige ont assimilé cette approche tout en faisant carrière sur la scène internationale: Miguel Ángel Zotto, Hernán Obispo, El Indio, de la Plaza Dorrego, Gustavo Naveira, Jorge Torres, Norberto 'El Pulpo' Esbrez, Brenda et Elías, sont quelques-unes des figures connues ayant transmis à des tangueros d'ici de toutes tendances l'esprit et la lettre des Dinzel.
Tout comme Luis López, notre boleador máximo, Rodolfo Dinzel a d'abord fait du folklore, tandis que Gloria Dinzel, sa partenaire et dame de coeur, vient de la danse classique. Contemporains des J. C. Copes, Virulazo, Todaro et Pepito Avellaneda, ils se sont engagés sur la voie de la recherche et de la codification de l'enseignement du
tango pour répondre à une préoccupation séculaire, soit de transmettre un corps de doctrine s'étant transformé en un phénomène de masse propre au Río de la Plata et rayonnant à l'échelle planétaire.
L'essentiel de mon propos est tiré de deux ouvrages à tirage limité, El tango, una ansiosa busqueda de libertad (1999), et El Tango, una danza-sistema Dinzel de notación coreográfica (1997), publiés par la maison El Corregidor. Sans épuiser le sujet, nous nous initions sur les ondes de Montréal-Buenos Aires, vice versa, aux idées-forces du Système Dinzel.
Par exemple, la pratique du tango met en évidence la représentation des instances du couple uni par la danse dans une étreinte rapprochée. Il faut savoir que l'idée du tango comme pensée (sentiment) triste qui se danse, ou comme une infinité de possibles,ne dit strictement rien du couple dansant. L'idée de partenaires évoluant à l'intérieur d'un
cylindre mouvant est quant à elle d'une grande nouveauté.
A fortiori, il est utile de rappeler que la géométrie asymétrique du couple enlacé se fonde sur une volumétrie sculpturale finement ciselée. Les Dinzel rappellent de surcroît que la rencontre du couple sur la piste se construit en trois étapes distinctes: l'enlacement proprement dit (el abrazo), l'encadrement (el encastre) et le moulage (el molde), c'est-à-dire que les corps sont pressés l'un contre l'autre, mais comment, jusqu'à quel point, et surtout pourquoi donc? Ce sont là des réalités bio-mécaniques indissociables de l'étreinte du tango que les Dinzel ont mis en évidence à la suite d'une patiente élaboration.
Enfin, la posture des danseurs devient déterminante alors que les corps sont debouts et jouent sans cesse de leur équilibre voulu précaire. La dissociation entre la partie basse du corps, expressive et envahissante, et la partie haute, dramatique, confidentielle et émotive, obéit à une construction rigoureuse de lignes corporelles favorisant le déplacement improvisé sans heurts sur la piste de danse.
La zone du bassin est la zone-tampon qui favorise en filigrane la dissociation entre le haut et le bas, mais agit également comme zone de compensation d'équilibre entre partenaires. En dernier lieu, la notion de tiers-volume, à l'intérieur du cylindre de contention du couple, est en soi un concept original qui vient compléter l'approche des Dinzel.
La conduite de la danse, l'effet de flotaison et le dialogue improvisé réglant les échanges entre partenaires sont autant de dimensions qui prennent tout leur sens dans une meilleure compréhension du Système Dinzel.
Bref, quiconque veut mieux danser peut apprécier la contribution des Dinzel. L'écoute ici peut se révéler profitable alors que les textes mentionnés restent d'une relative aridité théorique et, pour l'essentiel, demeurent relativement peu accessibles.
En revanche, ces deux émissions radiophoniques devraient permettre de comprendre d'une part qu'il faut établir que l'on a enseigné le tango en Argentine depuis fort longtemps, (Alippi et Casímiro Aín ont eu leurs académies, tandis que l'ineffable Carmencita a enseigné à l'Academia de Cachafaz); d'autre part, les émissions pourraient
suggérer à nos gens d'envisager de se perfectionner auprès des Dinzel qui professent à Buenos Aires.
L'apport des Dinzel est de grande valeur, leurs idées, d'une modernité et d'une saveur insoupçonnée. Bonne écoute.
|