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[L-78] Quatre propositions de travail pour le futur, par Cécilia

Quatre propositions de travail pour le futur

Vu que la date de fin du blog approche, je veux faire des propositions, même si les bases de ces propositions restent plutôt des questions.
Il faudrait en effet connaître les résultats de l’enquête de l’Oppic, ou pour ceux qui ne partagent pas la façon dont l’enquête est menée, réfléchir si on peut réaliser une enquête différente pour avoir de l’information solide.
Il reste aussi à définir dans quel cadre ces propositions seront menées à terme : le cadre informel de réunion des associations, une fédération, etc.

Je résume un peu rapidement et de façon incomplète tous les arguments qui ont été présentés dans ce blog. Vu que le tango argentin est une danse « jeune », en plein développement et expansion géographique, qui a des particularités que la dégagent d’autres danses, qui vit à travers le voyage ; vu qu’il n’existe pas de diplôme obligatoire en Argentine et que le tango a une faible implantation en France, avec peu de professeurs à temps plein. ( À ce moment, je m’avance aux résultats de l’enquête) Je propose aux associations et acteurs du tango argentin en général:

1) S’opposer à l’instauration de tout diplôme obligatoire ou dispense d’état.

2) Développer et promouvoir toutes sortes d’activités ou supports : études, stages, publications, cours, festivals, etc. en vue de former et améliorer le niveau pas seulement des amateurs mais aussi des enseignants. Sensibiliser le ministère à cette tâche, demander des subventions.

3) Mutualiser l’information et demander des aides pour fluidifier l’attribution des visas et l’embauche des artistes argentins. Étant donné la faible quantité d’argentins qui décident de s’installer en France, et connaissant le tournant de la politique actuelle du gouvernement ; on peut mettre l’accent sur l’embauche occasionnelle et de courte durée.

4) Faire l’analyse des rapports avec les écoles de danses de salon et proposer des actions concrètes pour améliorer les relations. Selon mon expérience, on trouve deux cas de figure : les professeurs que de façon plus ou moins discrète se forment pour remplir un créneau de tango argentin dans son école. Ceux-ci contribuent à la diffusion et
le développement du tango argentin tout comme les associations. Ensuite il y a les écoles qui voient le monde du tango argentin avec convoitise ou les associations comme des compétiteurs déloyaux (voir blog n˚ ). Le dernier exemple est l’association Querido tango, attaquée par troisième fois au tribunal d’Annecy par un syndicat d’écoles de danse.

Cecilia Pascual
00 33 6 21 70 22 57
¡Viva el Tango!
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http://etoilepourastortangoargentin.blogspot.com/
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[L-67] Re: La Fédération Française de Tango Rioplatense, par Sarine

De mieux en mieux !!! Une fédération ! Mais sait-il ce qu'est une fédération ?
Il faudrait fédérer avec qui ? Qui est ce parfait inconnu ? N'importe quoi ! quand l'ambition monte à la tête voilà ce que cela donne.
RESTER MODESTE ! TOUT LE MONDE SE SENTIRA MIEUX.
Les fédérations sont à mon idée inutile, car lourdes administrativement et de plus les associations se sentiraient liées car tributaires d'une adhésion, sans compter les réunionites aigus qu’ils affligeront à leurs administrés pour leurs rendre-compte de leurs pouvoirs (d’ailleurs inutile). Nous avons déjà des convocations....
Ce qu’il faudrait faire à mon humble avis c’est de laisser les associations travailler tranquillement sans interférences extérieures.
Mais par contre pour la pédagogie du tango, qu’il y ait un fil conducteur, en somme une pédagogie écrite et reconnue. Que toutes les associations devraient suivre durant la première année de scolarité des étudiants (les bases fondamentales). Je ne donnerais aucun titre de livre,
Il me semble qu’il faut laisser la liberté aux associations qui, jusqu’à aujourd’hui ont fait un excellent travaille. La preuve en est, regarder les milongas les danseurs savent danser, (et je n’ajouterais aucune critique stupide). Le plus important dans la danse, quelle qu’elle soit, ainsi que sa finalité, c’est de savoir danser non ! Et comme Galilée disait : e pur troppo gira! (et pourtant elle tourne! ) Je dirais « et pourtant ils dansent » Et cela est le travaille des associations depuis des années.
Cordialement Sarine
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[L-62] Re: La Fédération Française de Tango Rioplatense, par Peter

Extrait du JO:
"Déclaration à la préfecture de l’Hérault. FEDERATION FRANÇAISE TANGO RIOPLATENSE. Objet : proposer le groupement de toutes les structures et de tous les individus pratiquant le tango rioplatense et désireux de développer les méthodes et le programme de travail de flabio aguilera. Siège social : 145, rue du Labech, Carnon plage, 34130
Mauguio. Date de la déclaration : 10 décembre 2007.
"

Quelle prétention !

C'est un pas regrettable de choisir pour une activité d'une personne le nom que vous avez choisi, il poussera le nom d'une fédération ouverte et sérieuse vers FF "Tango argentin ", fort regrettable. En toute logique, votre association aurait dû s'appeler "FF des disciples de Flabio Aguilera ".

Le 2 mai 08 à 16:46, lafftr@i____ a écrit :

Bonjour,

Veuillez trouver ci-joint une lettre d'information concernant la Fédération Française de Tango Rioplatense.
Merci,
Le bureau de la FFTR


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89. [L-53] Réponse à Christian, par Pierre

Bonjour Christian,

Merci de tes interventions détaillées permettant de clarifier le débat. Je voudrais apporter quelques précisions concernant notre échange prédédent.

*1- Culture* : ce n'est pas parce que le tango est une culture que je dénie aux autres formes de danse cette appellation... Je n'ai pris que quelques exemples non exhaustifs, juste pour illustrer mon propos (danses anciennes avec recherches historiques, salsa etc....) et pour beaucoup de ces activités la danse ne représente que la partie émergée
de la culture attachée à cette activité.

Je ne pense pas d'ailleurs, que chacune des danses concernées par l'étude menée par le ministère de la Culture, se sentiraient représentées dans une fédération unique, la problématique étant différente pour chacune.

*2 - _caractère biaisé_* de l'étude commanditée par le ministère de la Culture.

2-1 _choix de l'échantillon_ : comme on dit chez les statisticiens « /Il n'est pas nécessaire de manger le boeuf entier pour savoir qu'il est coriace ». /Certes il n'est pas nécessaire d'interroger toute la population pour se faire une idée représentative d'une opinion ou d'une idée représentative d'une question. Cependant, pourquoi, alors que tu avais déjà travaillé ces questions, ton institut n'a-t-il pas été interrogé ? De même beaucoup d'associations de tango ont été ignorées. Pourquoi ? s'agit-il d'un tirage aléatoire d' un échantillon ? si oui, suivant quelles règles statistiques l'échantillon a-t-il été constitué ?

Mais je vois que Christophe Apprill a rectifié le tir en écoutant tes suggestions et en intégrant ton fichier....

2-2 _choix des questions_ : tiré d'un post du forum du temps du tango

Vous avez dit : enquête commandée par le Ministère de la Culture ? Dans ce cas on aurait pu s'attendre à des question du genre :
" quelle part faites vous dans vos cours à la culture argentine (apprentissage de la langue, des coutumes, recherche sur les costumes, l'influence du folklore dans les figures ....
Quelle importance attachez vous à la musique, travaillez-vous sur des musiques d'orchestre contemporains ou sur des enregistrements anciens ? Quels sont les modes pédagogiques employés pour transmettre les connaissances (cours magistral, mise en pratique par petit groupe, atelier de recherche ?) Quel est le rôle des danseurs expérimentés par rapport aux novices etc....etc.... »

En effet, les problèmatiques sont très différentes pour les pratiquant de danse traditionnelle qui ont une sainte horreur de la musique en boite, et qui ne jurent le plus souvent que par la musique vivante et des pratiquants de danse sportive qui préfèrent une musique étalonnée avec des rythmes correspondant à des normes, et qui pour des raisons
pratiques, préféreront travailler sur des musiques enregistrées.... Et que penser de ce questionnaire pour des danseurs de capoeira qui sont alternativement danseurs et musiciens et qui souvent eux aussi font l'apprentissage de la langue liée à leur activité....

Aucune question à caractère culturel pour toutes ces formes de danse, seulement des question à caractère fiscal....

Je suis heureux de constater que Christophe Apprill se soit inspiré du forum du temps du tango, puisque dans le deuxième questionnaire qu'il vient d'envoyer il a rectifié le tir et propose enfin des questions culturelles beaucoup plus pertinentes ....

2-3 _pertinence des réponses_ : On sait très bien que dans les enquêtes sur les pratiques sexuelles (Christophe Apprill y faisait référence dans La Salida N°58), les réponses sont souvent surévaluées, alors que dans les enquêtes fiscales, c'est plutôt l'inverse !!! Tout institut de sondage effectue des corrections suivant le type de questions et de réponses apportées..... Quels types d'ajustements seront faits sur ses réponses alors que beaucoup des sondés ont ignoré ces questions ?

2-4 _indépendance des sondeurs_ : quand on veut faire une enquête neutre, on a deux possibilités : soit confier l'enquête à des personnes totalement extérieures au milieu étudié (équipe de sociologues par exemple), ou bien demander au milieu de faire lui-même l'enquête. Dans la mesure où l'un des enquêteurs est un acteur très impliqué dans le milieu donc à la fois juge et parti, comment croire à une impartialité ?

Sauf à avoir évolué et changé d'avis, Christophe Apprill avait fait une remarquable étude dans laquelle il disait (message de Martine sur le forum http://ecosdelplata.forum-libre.info/viewtopic.php?id=20 Christophe Apprill écrivait il y a une dizaine d'années au moment de sa thèse de sociologie, dans son livre « Le Tango Argentin en France », p128 :
« Le tango guetté par la normalisation : On voit mal comment il pourrait être enseigné aujourd'hui dans les écoles de danse sans que sa richesse et sa singularité en soient affectées. A l'heure actuelle, aucun des danseurs argentins qui enseignent le tango ne possèdent le diplôme de maître à danser détenu par la plupart des professeurs des
écoles de danse....L'encadrement normatif de l'enseignement à travers la création d'un DE ...aurait un impact important sur le réseau d'associations de tango qui est rattaché à la fonction sociale (convivialité, découverte d'une culture) de la danse mais aussi à la spécificité du tango tel qu'il est enseigné. La réglementation de l'enseignement, qui risquerait de se traduire par l'établissement d'un monopole de fait au bénéfice des écoles de danse, imposerait une normalisation de la danse.... »

Il parle aussi + loin du statut hors des cadres institutionnels de cette danse (culture, jeunesse et sport, enseignement), de l'aspect affirmation d'une identité/rébellion par
rapport aux schémas établis, du coté bâtisseurs de réseaux des « précurseurs » du tango en Europe, héritiers du mouvement de mai 68, de la dimension forte du voyage : « de voyage intérieur, le tango est devenu un motif de voyage à l'intérieur d'un réseau convivial et attractif, fluide comme un soupir de bandonéon »...)

Son livre très intéressant parlait de fonctionnement réticulaire du milieu Tango Argentin, et constituait une très bonne radiographie du milieu tango.....

Je crois que l'ambition d'effectuer cette même radiographie sur l'ensemble des danses est un travail considérable et ne peut aboutir qu'au plus petit dénominateur commun, ce qui exclut de fait un diplôme ou une certification nationale !

*3 - Certification* : En ce qui concerne la certification la position consistant à avoir un certificat d'aptitude délivré par des Argentins ne me paraît pas être une bonne solution pour les raisons suivantes :

- Nous (LTDT) faisons régulièrement intervenir des argentins dans les stages que nous organisons. Nous avons souvent demandé à ces enseignants d'indiquer personnellement aux élèves n'ayant pas le niveau requis pour le cours leur véritable niveau, _jamais aucun _argentin n'a voulu émettre cet avis directement aux élèves
concernés.... Les imagine-t-on délivrer un certificat ?

- en outre, cette démarche suppose que les argentins sont les mieux placés en matière pédagogique ce qui est contestable. Comme Sonia l'a dit sur le blog diplôme-tango
« Certains enseignants Japonais, Turc ou Américains sont allés beaucoup plus loin dans les méthodes d'enseignements que la plupart des Argentins, à l'exception de Gustavo Naveira, et de quelques autres..../ » Je rajouterai à la liste des profs Français, Allemands, Hollandais, Espagnols....

- Une certificat d'aptitude délivré par des Argentins ne traduirait qu'un lien de sujétion entre un client et un fournisseur. Imagine-t-on un Argentin refuser ce certificat à l'organisateur d'un festival qui l'emploierait régulièrement ?

*4 - Pédagogie* : Certes je suis conscient qu'il y a de nombreux manques dans la pédagogie, voir l'article que j'avais écrit dans la salida 21 en décembre 2000 (PDF) et qui
est sans doute encore d'actualité, bien que certaines choses se soient améliorées.

Néanmoins pour paraphraser Cyrano « /ces défauts soulignés avec un peu de verve, je ne permettrai pas qu'un autre me les serve »

Et même si je suis conscient des progrès que nous avons à faire, je n'entends pas imposer mes vues à quiconque, et par conséquence, je n'entends pas que l'on m'impose un prêt-à-penser dans le cadre d'un diplôme national ou d'une formation obligatoire.

*5 - Mode d'organisation et comportement *: /« "Le tango n'est ni une philosophie, ni une religion..." Le tango n'est ni plus ni moins qu'une danse et une culture. Personne ne doit se comporter en gourou, ou en messie qu'il faut suivre aveuglément...Tous les professeurs ont quelque chose à apporter, mais personne ne peut se prévaloir de détenir l'unique vérité....". Ricardo Calvo (conférence Prayssac juillet 2001)/ tirés des conseils pour trouver un bon prof sur le site http://tangoparis.free.fr/charte_f.htm.

Non le tango n'est pas sacré, comme il a été dit, par contre il est plus souvent massacré que sacré... Je ne suis pas d'accord avec cette idolâtrie qui confine parfois à la secte et qui ne cache souvent sous un rideau de fumée de langage ésotérique et exalté, qu'une fuite et un refus d'aborder les problèmes concrets (mauvaise pédagogie, para-commercialisme, lutte d'influence...). Tant que l'on aura des comportements serviles, face à l'autorité ou à la renommée (pour exemple : j'ai lu récemment dans un magazine tango, qu'à l'occasion d'un stage d'un dieu du tango, ou du moins, de sa réincarnation terrestre, on demandait des autographes !!! Ce ne sont pas encore des indulgences ou
un certificat d'aptitude mais cela ne saurait tarder !), tant que les associations tango seront plus préoccupées par leurs guerres picrocholines au sein d'une même ville, et il ne faut pas se faire d'illusion, derrière ces querelles, il y a surtout des batailles commerciales, pour un partage du territoire, de prise de pouvoir personnel... à l'instar des structures commerciales que l'on critique tant.... Par contre ces structures commerciales, même si elles sont concurrentes arrivent à défendre leurs intérêts communs au sein de structures fédératives ou syndicales......

Tant que ces comportements perdureront au sein des associations, il sera difficile voire impossible de proposer la constitution d'une fédération...

En attendant, on assiste à des compétions de danse sportive où sont intégrés des championnats du monde de tango argentin.....

Il reste à adopter un mode d'organisation propre à peser sur le Ministère de la Culture. Nous avons comme point de départ une charte du tango argentin élaborée en 1998 et qui me paraît être un socle commun élaboré et partagé par tous. A nous de la faire évoluer....

Espérons que le Ministère de la Culture saura néanmoins accorder une oreille attentive à des formes d'organisation moins structurées et moins bruyantes médiatiquement que les fédérations de danse sportive. Il faut cependant rester optimiste, puisque Christophe Apprill tient compte des critiques en modifiant la façon de faire son enquête !

Voilà, Cher Christian, les points que je voulais développer, et dernier point, tu disais que les tangueros dans les soirées étaient uniquement intéressés par leur propre danse, je ne suis pas d'accord, il suffit de regarder les intermèdes swing, salsa ou chacarera dans les soirées tango, pour voir que la piste est pleine..... Preuve que les tangueros peuvent aussi s'intéresser aux autres danses.

Amitiés,
Pierre Lehagre
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87. Création de la Fédération Française Tango Rioplatense, Journal Officiel du 2 FEV 2008

[ note du modérateur: les récentes contributions traitant de la notion de mise en place d'une fédération de tango argentin sont pour l'instant classées dans la rubrique "asso": messages qui évoquent le fonctionnement associatif (cf. mode d'emploi du blog) ]

Association : FEDERATION FRANÇAISE TANGO RIOPLATENSE. No d'annonce : 692
Paru le : 02/02/2008

Identification WALDEC : W343005850

No de parution : 20080005
Département (Région) : Hérault (Languedoc-Roussillon)

Lieu parution : Déclaration à la préfecture de l'Hérault.
Type d'annonce : ASSOCIATION/CREATION

Déclaration à la préfecture de l’Hérault. FEDERATION FRANÇAISE TANGO RIOPLATENSE.

Objet : proposer le groupement de toutes les structures et de tous les individus pratiquant le tango rioplatense et désireux de développer les méthodes et le programme de travail de flabio aguilera. Siège social : 145, rue du Labech, Carnon plage, 34130 Mauguio.

Date de la déclaration : 10 décembre 2007.
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86. [L-51] réunion fédération association tango, par Cathy

[ note du modérateur: les récentes contributions traitant de la notion de mise en place d'une fédération de tango argentin sont pour l'instant classées dans la rubrique "asso": messages qui évoquent le fonctionnement associatif (cf. mode d'emploi du blog) ]

N'oubliez pas samedi 26 avril une réunion aura lieu à Lyon le à 14h30 à deux pas de la "place Bellecour" ! :

cette réunion est ouverte à toutes les associations désirant réfléchir à l'opportunité et les modalités de mise en oeuvre d'une fédération pour le tango argentin

UGAB (Union Générale Arménienne de Bienfaisance)
12 rue Emile Zola
69002 Lyon

Référence [7] in Documentation
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88. [ecos del plata] Réponse à décoincer la réflexion ! par Martine

[repris depuis le forum de Ecos del Plata (Grenoble)]

Bravo à Claire, que je ne connais pas, mais qui précise bien ce que je voulais dire plus haut...D'accord pour :
"il ne faut pas rester inactif et nous devons réfléchir à une manière de nous positionner .....à une forme de "rassemblement" ......à un contenu défensif .... à un contenu revendicatif ... Résister, oui, mais en inventant quelque chose qui nous ressemble davantage et qui soit à l'image du TANGO que nous voulons promouvoir ! "

Pourquoi pas un collectif " le tango, c'est nous" ou "laissez-nous danser !" ...(Chantal, en plus des neurones, mettons en oeuvre notre imagination !) des associations non demandeuses d'une normalisation/main-mise/récupération qui fonctionnerait lui aussi sur la base du bénévolat, c'est à dire sans frais de structure à supporter par les adhérents...(et avec les profs !)

Prenons l'exemple de Grenoble : 3 associations, qui fonctionnent en bonne entente, je dirais même en synergie. Si nous avons besoin de subventions de nos collectivités territoriales (et non de l'état), ou d'aide concrète comme un lieu dédié au tango par exemple, nous avons déjà les supports de représentation, interlocuteurs potentiels de ces collectivités.

Par ailleurs, rien ne nous empêche de nous associer avec les fondus du tango, tango de soie, bandonéon ...ou toute autre association pour un projet précis...

Bon, c'est une réaction spontanée à la lecture du dernier message...pas figée, donc !
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85. [L-50] point sur les fédérations de danse, par Christian

Cher amis,

J’ai toujours autant d’intérêt à vous lire, et je suis ravi que certains d’entre vous réagissent à mes écrits, ce qui montre que je vous suis peut-être d’une certaine utilité.

Pour ma part, je poursuis mon étude personnelle de la situation, et je souhaite vous en faire part. J’aime en effet travailler en toute transparence, car cela me semble un gage très important que qualité des relations et surtout cela permet de CONSTRUIRE vraiment un discours, une pensée, en évitant les retours en arrière et les pertes de temps et d’énergie.

Lorsque, entre février et juin 1990, j’ai créé, avec l’aide de la F.F.D et surtout de son président, Edmond Linval, ma première fédération (F.N.S.D.S), et que j’ai réussi à la faire
fonctionner en 4 mois donc, ce ne fut qu’avec un énorme travail, bien sûr, mais surtout grâce à un système de Lettres Circulaires qui tenaient TOUS les adhérents au courant de TOUT. Sans exception. Et engageant ainsi les ministères à une totale transparence en retour.

Votre principe de blog est la version moderne de ce moyen que j’avais imaginé. C’est vraiment un procédé extraordinaire, et je remercie encore ceux qui en sont à l’origine. Même si rien n’est parfait, cela me semble excellent aujourd’hui.

Je vais donc utiliser ce blog pour vous tenir au courant de mes avis, mais aussi de mes actions, ce qui impliquera mes partenaires, et les vôtres, à éclaircir leurs pensées, leurs demandes, et leurs réponses.

1 — J’ai accédé à la demande de Christophe Apprill : j’ai posté hier en RAR à ce dernier, représentant de l’OPPIC, la liste confidentielle des 525 membres de mon Institut (liste tenue à jour depuis 16 ans), afin qu’il puisse leur écrire officiellement. Cette liste sera complétée dans les jours prochains de celle des membres de la F.F.D.D.S créée sur la demande de Jean-Christophe Paré, Inspecteur de la danse au ministère de la Culture.

Nous n’avons pas la prétention de représenter la profession dans son ensemble, mais cela sera une base de départ afin d’inclure des professionnels plus nombreux dans cette réflexion.

Je trouve en effet très surprenant, pour ne pas dire anormal, que les professionnels de l’enseignement des danses étudiées n’aient pas été contactés. Cela est une erreur tactique et justement une erreur professionnelle que les décideurs vont devoir payer, malheureusement, à un moment ou à un autre.

J’espère que chacun verra dans cette décision de ma part une preuve de notre bonne foi, de notre représentativité, de notre bonne volonté à collaborer si ce n’est à ouvrir la porte à toute personne qui souhaiterait nous rejoindre, et cela sans faire de prosélytisme.

2 — Pour la bonne règle, j’ai expédié une copie de cette base de données à Monsieur Jean de Saint-Guilhem afin qu’il soit au courant de tout, et qu’il soit aussi impliqué dans ma décision de transmission de ces données confidentielles.

3 — Par un heureux effet de hasard (mais le hasard existe-t-il ?), Madame Anne Deneu, du ministère de la Culture, m’a fait le plaisir de m’appeler hier matin au téléphone pour me conseiller de terminer mon dossier de renouvellement de notre reconnaissance, reconductible tous les 5 ans après vérification des modifications apparues entre-temps. Ce dossier partira dans la semaine.

4 — Dans un autre ordre d’idée, je constate que nombreux sont ceux qui mélangent encore les concepts.

Une fédération est un regroupement d’associations (comme une confédération est un regroupement de fédérations). Une fédération peut avoir des buts sportifs (fédération française de danse avec son comité danse sportive), mais cela peut ne pas être le cas. Il n’y a pas de relation de cause à effet entre le concept de fédération et celui du sport. La preuve en est : la COMPÉTITION APPARTIENT au ministère des sports (voir délégation de pouvoirs en danse de compétition datant du 3/8/1989). Et c’est le ministère de la culture, auquel APPARTIENT L’ENSEIGNEMENT DE LA DANSE, qui m’a demandé il y a 3 ans de créer une fédération, non pas pour le sport (Monsieur Jean-Christophe s’en était très bien informé AVANT de me faire sa demande), mais pour nous regrouper et nous compter, au minimum.

5 — ATTENTION : Il existe dans la F.F.D. un comité de danse sportive (C.N.D.S.) qui gère les compétitions sportives OFFICIELLES à partir de la technique et des règles internationales.

Dans cette même F.F.D., il existe un deuxième comité de rock acrobatique (C.N.R.A.), même vocation internationale.

Enfin, toujours dans cette même F.F.D., il existe aussi un comité de danse de LOISIRS (encore une autre terminologie !) (qui se présente aussi sous le titre de C.N.D.S., et dont le président est Jack Lecouflé), qui ne s’occupe que de danse de loisirs (en principe). Ce comité propose pourtant une technique inventée et restreinte, propose de petites compétitions non reconnues, car d’un "nouveau genre" (dont du tango argentin), et s’oppose au comité de danse sportive (à l’intérieur même de la F.F.D. !!!) en disant très clairement « qu’il y a une ligne Maginot » entre ces deux comités (ce sont les propres propos de J. Lecouflé que j’ai moi-même recueillis).

À l’extérieur de la F.F.D, il y a d’autres fédérations qui s’occupent de sport mais qui sont toujours "dissidentes" (depuis 1989 ! Vous ne rêvez pas !). L’une d’entre elles est la
F.F.S.D. (Fédération Française des Sports de Danse), dirigée par Monsieur Roger Dolléans, qui a fait partie de l’A.M.D.F. il y a 20 ans, qui a été dans la F.F.D. il y a 10 ans, et qui, ressorti, affilie aujourd’hui à grande pelletée pour construire justement une force "sportive" pour s’opposer à la F.F.D. en espérant un jour récupérer la reconnaissance internationale que son A.M.D.F. a perdue en 1990 (par le travail CORRECT de la F.N.S.D.S.).

Tous ces gens s’occupent de sport, et vous ne devez pas les craindre. De plus, alors que certains ténors très connus œuvrent en haute volée autant qu’en souterrain, force est de constater qu’ils n’ont rien obtenu encore, compte tenu de leurs pratiques non-professionnelles, quand elles ne furent pas douteuses, et surtout de leurs désirs hégémoniques de pouvoir.

Il est très facile de vérifier tout cela en appelant la F.F.D. dont la présidente, Madame Noune Marty, est une amie à moi. Et je dispose personnellement de toutes les archives qui peuvent attester du bien-fondé de ce que j’écris (voir aussi ma thèse où j’ai consigné de nombreux documents officiels).

6 — POUR MÉMOIRE : Je l’avais promis et je l’ai fait : j’ai transmis au modérateur, copies des statuts de la F.N.S.D.S. de 1990, et ceux de la F.F.D.D.S. actuelle, de façon à ce que tout un chacun puisse en prendre connaissance, et éventuellement vous inspirer si vous vous lancez, vous aussi, dans une fédération de tango argentin…

7 — Sur le site de l’Institut, tout un chacun peut lire un code de déontologie que j’ai proposé il y a 10 ans. Je vous suggère de le lire. Cela pourrait aussi être, par défaut, une base de réflexion pour mettre en place un consensus de regroupement autour de certaines idées fondamentales.

Je reste à votre écoute. Bien amicalement.

Christian Dubar (Institut de formation en danses de société —
F.F.D.D.S — Toulouse)
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82. [L-49] Fédération, oui (Re: décoincer la discussion) par Peter

Le 21 avr. 08 à 14:22, claire PROUHET a écrit :
...
2 ) Pourquoi une FEDERATION ?
...
4 ) ... nous devons réfléchir à une manière de nous positionner ...

Je ne vous comprends pas : D'abord, vous dites que vous ne voulez pas d'une fédération "hégémonique", et puis vous prônez un "nous " supposé. Une fédération, tout comme une association, se donne des statuts. Un "nous" sans statuts, c'est le pouvoir à celui qui parle, sans contrôle (comme ceux qui s'expriment illicitement au nom d'une
majorité silencieuse).

Et si un ministère souhaite "nous" parler, à qui proposez-vous donc qu'il s'adresse aujourd'hui?!

Je pense depuis longtemps, bien avant la discussion actuelle, que le "nous" des associations Tango a besoin d'une fédération au niveau national (aucune autre échelle ne me semble utile ou faisable).

Et ce n'est pas une question de sport, c'est une question culture, car si j'écris culture, vous devriez lire "pas sans subventions". La vie culturelle ne fonctionne pas sans soutien public, sinon à une échelle ridicule et souvent avec un pied au prison. Je ne peux pas être satisfait du petit niveau culturel qui vit le Tango en France, au moins en province, face à des subventions importants pour bon nombre d'événements culturels de tout genre.

Si le monde du Tango à tout intérêt à s'organiser, ce n'est pas pour faire plaisir à l'état, c'est pour donner aux pouvoirs publics la confiance qu'il leur faut pour donner ce qui manque cruellement : des subventions culturelles notamment. Ce n'est pas forcément l'état national qui donnera cet argent, mais un label d'une fédération réconnue aidera avec les conseils généraux, etc.

Je sais que certains ont pu s'arranger avec telle ou telle Mairie, félicitations. Mais le jeu serait beaucoup plus facile avec une fédération nationale, identifiable, visible, lisible. Vous, vous connaissez le monde du Tango, ce bordel. À Marseille, les pouvoirs publics ont l'horreur de se tissu d'associations, ne réclament qu'une chose : une interface avec un interlocuteur. Ils disent clairement qu'ils ne travailleront jamais avec une seule association. Au moins, on est arrivé à s'organiser pour certains évènements communs,
notamment la Rue du Tango et l'enjeu est considérable au niveau où nous sommes.

***
Toute la finalité d'une fédération est qu'elle soit incontournable autant pour les acteurs (associations et écoles(?) de Tango) que pour le pouvoir public. En France, il y a la place pour une fédération de "notre" Tango et encore faut-il réussir à la créer. En vous lisant, ce n'est pas acquis du tout.

Et peut-être heureusement : si une création d'une fédération devait réussir, il faut qu'elle se base sur un consensus (il faut convaincre des sceptiques, comme vous), et donc elle s'obligera forcément à des principes démocratiques et d'ouverture : elle devait énoncer des principes fondamentaux avec lesquels "nous sommes tous d'accord", et
pourtant qui sont militants pour une idée de liberté et de pluralité et de, quand même, une "différence" qui est défendue avec tant d'émotion ici. Des choix difficiles sont à faire dans la conception d'une telle fédération.

Sans consensus, elle serait née morte, car une deuxième fédération va la concurrencer et toute la finalité serait perdue.

***
Le mérite de la discussion du diplôme est de "forcer la main" aux associations avec une fédération future. Un jour, les associations seront reconnaissantes pour ce malentendu heureux.

La question n'est donc pas "si", mais "quand" et "comment" et vous deviez plutôt consacrer votre temps libre à la rédaction de statuts consensuels et en même temps "béton".

Pour ceux qui ont le courage : au travail, n'attendez plus!

Peter Niebert
Marseille
(co-fondateur de la "Rue du Tango", aujourd'hui simple consommateur )
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81. [L-47] décoincer la réflexion ! par Claire

à l'attention des admirateurs (trices) de l'organisation MAJORETTES !

Me convaincre qu'une FEDERATION du Tango est une NECESSITE ??? tous les arguments nécessaires à ma position anti-fédération ont été donnés :

1) "le Ministère ne veut que les représentants d'une fédération" : une affirmation de ce genre nécessite des preuves !! avez-vous un texte du dit Ministère, une conversation, dans laquelle vous pouvez apporter trace d'une demande de création de FEDERATION émise par le dit Ministère ? avez-vous un nom à citer, une personne à nommer qui vous aurait personnellemnt transmis cette information ou cette demande ??

Je vous rappelle (relisez les messsages nombreux et détaillés de C.Dubar) que la FEDERATION des Danses de société FFDDS existe déjà, il l'a créé à la demande du Ministère de la Culture, et le tango argentin y est déjà répertorié, ainsi qu'au sein de la FSD (fédération des danses de salon et des danses de loisir qui regroupe TOUTES les danses) auprès de laquelle, je vous signale que certaines associations de tango cotisent déjà : Tangueando Toulouse, La Casa del Tango Paris, ...et d'autres !!

question : pourquoi le Ministère de la Culture s'embarasse t'il d'une enquête longue et couteuse s'il n'a besoin en face de lui que d'une Fédération de chaque discipline (ou d'une Fédération pluri-disciplinaire) pour discuter de la mise en place d'une certification ?? il serait interessant de connaitre les raisons qui ont amené le ministère à diligenter une enquête, sans que Mr Dubar, et sa FFDDS en soit informé !! peut-être y a t'il des enjeux que nous ne soupçonnons pas ou bien peut-être une vraie interrogation sur la forme à donner à une certification dans le milieu des danses du monde... ce à quoi la création d'une FEDERATION du Tango Argentin serait l'unique manière de nous tirer une balle dans le pied en prenant la couleur, la forme de nos confrères de la Danse de société (tel le caméléon ) et de nous faire confondre avec ce que nous ne voulons pas être confondus au risque en plus de n'être ni écouté ni entendu,car effectivement, notre petite et étriquée Fédération ferait bien piètre mine face à son grand frère la FFDDS !
la centralisation, et le pyramidal ne sont pas des vains concepts dans notre France administrative, et si nous n'avons pas d'autre alternative et originalité que de nous présenter dans le même emballage que les danses de salon ou de société, il est clair que dans 4 matins nous serons absorbés, assimilés et disparus sans laisser de trace dans l'histoire !

2 ) Pourquoi une FEDERATION ? loin de moi l'idée de minimaliser l'importance du réseau Tango comme le fait Sonia, au contraire : la communauté tango (musiciens, danseurs, amateurs, professionnels, acteurs culturels, écrivains, journalistes, poètes..) est importante mais diffuse et multiple : la seule chose qui nous relie , c'est la culture Rioplatense ! c'est le tango qui est devenu un élément de notre quotidien ! c'est l'accroche artistique, sentimentale et émotionnelle que nous éprouvons pour lui ! et c'est la liberté qu'il nous donne et que nous voulons préserver.

Alors qu'avons-nous à faire d'une FEDERATION, qui est un outil spécifique de représentation hégémonique d'une discipline à caractère sportif et non d'une culture ? TOUTES les Fédérations ont été participatives dans la mise en place des réglementations de l'enseignement , ont mis en place des Brevets Fédéraux, puis ont développé les systèmes de concours et compétitions dans leur discipline. C'est le fonctionnement normal de la Fédération !

Bravo pour l'exemple des Majorettes, il n'y a rien de plus édifiant !! cela vous fait envie cette organisation quasi-militaire ? l'enjeu du diplome serait simplement dans le poids que l'on représente ? on est 1000 on se fade un diplome, on est 10 000 on ne nous parle plus de diplome, on nous écoute et on est peinard ? qu'est-ce que ce délire ? la question de la certification est bien là, Fédération ou pas Fédération, elle reste l'interrogation majeure !

Une fédération nécessite un bureau, des salariés qu'il faut payer et tout le système repose sur les cotisations des pratiquants , des structures, associations, écoles, clubs... adhérents, ainsi que sur les subventions des Ministères concernés ! Les FEDERATIONS sont les rouages de transmission de la règlementation dans ces structures et sont aussi les garantes du respect de la règlementation.

Est-ce vraiment de cela que nous avons besoin ??? Ne serait-ce pas plutôt l'ETAT qui a besoin de ce type d'organisation pour faire appliquer sa règlementation ?? "Seule une représentativité organisée suivant les règles admises dans ce même ministère ... " : c'est bien là que nous nous séparons dans le raisonnement , car pour ma part, je n'ai aucune intention servile vis à vis de quelque Ministère que ce soit, et cet empressement à l'obeissance et au normatif me met plutôt mal à l'aise ! surtout s'il ne colle pas avec notre réalité !

3) Revenons au débat sur le diplome ! Nous avons un système de formation qui fonctionne très bien, qui s'appelle la FORMATION PERMANENTE que nous pouvons opposer à celui d'un diplome obligatoire ou optionnel : depuis 1990, s'est développé une offre extrêmement riche et variée de stages de tango de WE et de semaines entières, de fomations AFDAS, .. qui s'adressent sans distinctions aux danseurs comme aux enseignants, avec des niveaux avancés et master-class, qui conviennent parfaitement à une FORMATION permanente et continue POUR ENSEIGNANTS, sans pour autant en prendre le titre ! la professionnalisation des danseurs, qui se sont tournés vers l'enseignement pour vivre, la montée du niveau de danse, le rajeunissement des danseurs professionnels, l'apparition d'une Génération Tango nuevo qui a suivi les traces de Gustavo Naveira, le retour en force du tango sur la scène, l'explosion des lieux de danse (pratiques, Milongas, bals, Festivals..) a révolutionné et enrichi l'offre tango et l'accès à l'enseignement pour le public amateur ainsi que pour ceux qui en ont fait leur profession. Qu'y a t'il à changer dans ce système de transmission ?? Au niveau du principe, rien .

C'est cette reconniassance -là qu'il nous manque et que l'enquête DEVRAIT montrer si elle avait été conduite vraiment dans l'optique de révéler la réalité du lien formation-transmission qui existe dans le TANGO : mais comme C.Apprill maintient qu'il ne faut rien préjuger de l'utilisation des résultats de l'enquête, on verra !
En tous cas, soyons lucides ! le ministère de la Culture n'a pas que 2 schèmas dans la certification en danse : nous connaissons le DE (diplome d'Etat) , et son préliminaire , l'EAT qui sont obligatoires pour l'enseignement du jazz, classique , contemporain.Ce sont des formations longues, couteuses, imposées et je ne pense pas qu'elles seront la voie choisi par le ministère de la Culture, sauf à avoir besoin de faire vivre les Conservatoires, et donc d'imposer quelques unités de valeur (minimum, le splus "transversales") aux danseurs professionnels qui n'obtiendraient pas leur équivalence (enseigner depuis au moins 3 ans !)

Nous connaissons aussi le système de la certification confiée à des instituts de formation privés ou à des Fédérations (voir Danses de salon, danses sportives, et tous les sports et arts martiaux..) qui mettent en place des Brevets Fédéraux, et autres certifications ... obligatoires pour ouvrir une Ecole de Danse par exemple ! d'où concurrence entre eux, car gains en jeux ! emporter le marché de la certification des danses non règlementées, vu le champ que cela ouvre, on peut comprendre qu'il n'est pas vain de déployer de l'énergie ! et là il y a un réel danger ! Tout peut sortir de ce champ privé : le pire comme le meilleur (mais j'ai vraiment des doutes sur le meilleur quand cela passe par les filtres des professeurs de danse de salon) Tout dépendra de qui obtiendra l'agrément du Ministère de la Culture : C. Dubar bien sur, mais qui d'autre ? La Real Académy ? des assos de tango qui se précipiteront dans cette nouvelle offre ??

Sauf que le Ministère de la Culture a aussi choisi d'autres voies dans le passé : exemple : dans la FORMATION AUX ARTS DE LA RUE , il a été décidé, après 3 ans de lente mise en place discutée directement non pas avec une FEDERATION mais avec le Centre national de création des arts de la rue, de s'appuyer sur les compétences des professionnels en activité et de valoriser les aventures individuelles comme parcours de formation, ainsi que le caractère itinérant de ce parcours ! pourquoi le Ministère de la Culture ne serait pas dans le même état d'esprit pour certaines danses du monde et danses populaires ? à creuser !! et là je fais part de ma consternation : à part deux ou trois courageuses voix qui se sont élevées parmi les professionnels, ceux-ci semblent rester plutôt muets ou indifférents, et il y a là un souci : nous ne ferons rien sans la mobilisation de ceux qui sont concernés !! on parle bien d'un diplome pour enseigner le tango au niveau professionnel (pour ceux qui vivent de l'enseignement!) et de la mise en place de formations pour former les professeurs de demain : ils auraient tout intérêt à entrer dans cette réflexion !

4 ) Sachant que le fonds de la question n'est pas le besoin d'une Fédération, mais la question d'une certification ou non, il ne faut pas rester inactif et nous devons réfléchir à une manière de nous positionner en tant que Culture, ouverte et pluridisciplinaire, vivante et ancrée dans notre société ! à une forme de "rassemblement" qui ne soit pas autoritaire et pyramidal, mais souple, pluriel, consensuel et permettant une réflexion et une construction permanente ! à un contenu défensif qui permette de mieux intégrer le Tango dans le paysage culturel, d'assurer la pérennisation et le développement de son mode de transmission, de faire valoir les aspects fondamentaux du TANGO ARGENTIN, dans l'indissociabilité BAL-Pratique-cours , dans la multiplicité des styles et des approches, dans le va et vient permanent entre l'Europe et l'Argentine, dans l'absorption de son évolution et dasn la reconnaissance de sa pluri-disciplinarité ! à un contenu revendicatif qui pointe les difficultés d'emploi d'artistes dans les associations, la nécessité d'améliorer les conditions d'emploi des artistes étrangers (musiciens et danseurs argentins), et le besoin d'un soutien à la diffusion de la culture rioplatense en France !

Résister, oui, mais en inventant quelque chose qui nous ressemble davantage et qui soit à l'image du TANGO que nous voulons promouvoir !

Claire Prouhet
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80. [L-45] Vivent les majorettes ! par Sonia

[note du modérateur: attention aux risques de dérive dans l'expression des opinions sur les personnes]

« L’Afrique est le continent des rêves immobiles ». Cette sentence quasi en forme d’épitaphe, a été ressortie récemment dans un débat télévisé concernant l’Afrique noire. Dans ce même débat, il était souligné la haute qualité des réflexions menées par les Africains sur l’avenir de leur continent, … réflexions qui duraient depuis trente années, sans la moindre mise en œuvre, ni le moindre résultat. Pendant ce temps, les multinationales faisaient leur beurre…

La tournure de ce blog, prend à mon sens l’allure de palabre. Un pas en avant, deux en arrière. Plus du moi moi que de l'analyse. Entre ceux qui n’ont rien compris, et s’imaginent que leur petite envie personnelle fera le poids contre un arrêté ministériel, et ceux qui ont plus peur de faire confiance à un collègue partageant la même passion, que de la menace d’une réglementation, l’irrationnel prend le dessus. L’enlisement n’est pas loin. Ca cafouille grave.

[... partie du message concernant des discussions privées ....]

Remarque : ce sont les mêmes qui ne font pas confiance aux autres tangueros, qui veulent travailler en réseau ?!?

Si l'on veut positiver et avancer, le seul vrai problème qui doit nous préocuper pour l’instant, c’est cette enquête stupide et mal menée, et le projet de réglementation sous-jacent. Seule une représentativité organisée suivant les règles admises dans ce même ministère, aura un vrai moyen de nous faire entendre, et les petits états d’âmes personnels, les petites envies, les « moi, je », ou les egos démesurés n’y auront guère de place : c’est quoi le Tango pour le Ministère : quelques petites associations qui se chamaillent, alors qu'ils ont toutes les « danses du monde » à organiser. Tango Argentin ? Il n’y a personne pour les représenter ? Suivant !

Emission télé hier soir, reportage sur les majorettes : six cents associations sur seulement deux départements, un musée, plusieurs regroupements nationaux et une fédération nationale ! En plus, pour une majorette qui défile il y a toute une famille derrière qui participe. Répartition du temps d’examen des dossiers au Ministère : Tango Argentin, quelques associations en France, aucune organisation, pas de fédération, rencontré personne, un livre de bla bla : dix minutes ; Majorettes, un vraie représentation, des représentants identifiés, des rencontres, des dossiers soutenus à fond par les Mairies, un phénomène social touchant toutes les générations et en particuliers les enfants : attention, là on prend du temps avant de décider n’importe quoi : c’est du lourd. Et quand ils auront fini, il faudra attaquer les Danses Folkloriques : encore plus lourd. Combien on a dit pour le Tango, dix minutes ? Cinq suffiront. Ah oui, il ya aussi la Country, bon
ya qu'à mettre le Tango avec les Danses de salon. Suivants !!!!!!!!!!!!

Image outrancière, sans doute, quoique. Que cela plaise ou non, il faut présenter notre point de vue au Ministère, et le Ministère ne veut que les représentants d’une fédération. Le débat maintenant est simple : veut-on faire passer notre point de vue auprès du Ministère ou palabrer dans le désert. Même l'anarchisme à ses limites.

Pas moyen de se faire anglais
Ou suisse ou con ou bien insecte
Partout ils sont confédérés...
Léo Férré

Eh oui c’est comme cela, et même dans la nature, faut faire avec.
Simplement employons nous à le faire le intelligemment pour éviter les dérives.

En conclusion, et pour ma part je suspends ma contribution à une discussion qui s’enlise et ne présente plus d’intérêt pour le moment, si une action organisée et positive se met en place, du genre livre blanc présenté par une fédération, je reviendrais dans le débat, sinon je me fait majorette, ils parait que j’ai encore de belles jambes, et au moins les filles passent plus de temps à danser et à s’éclater, qu’à palabrer.

Sonia, la petite peste qui vous abandonne ... pour le moment


P.S.
Christian Dubar a parfaitement raison concernant la valse, ce genre d’affirmation en en tête d’un site fait simplement passer le message aux décideurs de la culture : « petit groupe marginal dans le domaine de la danse, possédant peu de connaissances sur le sujet ». Grave.
Allez voir « La Valse » de Camille Claudel : si ça, c’est pas de l’enlacement ? On pourrait aussi parler de Polka, dansée bien avant le Tango ... et toujours dansée. Faudrait corriger !!!
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78. [L-43] Tango, diplôme et fédération, par Jacques

Bonjour,

Pendant quelques années, j'ai pratiqué les danses de salon et c'est un documentaire de FR3 qui m'a fait découvrir le Tango, le vrai, l'Argentin, il y a de cela une dizaine d'années. Tout de suite mon épouse et moi-même avons été emballés par cette façon de danser qui permet d'exprimer en complète liberté tous les sentiments ressentis en écoutant de merveilleux orchestres comme: Di Sarli, Pugliese, Canaro, Fresedo, Sassone, Biagi, D'Arienzo, etc...

Depuis de stages en milongas, de bals en pratiques nous nous promenons avec bonheur dans le monde du tango argentin. Cela nous a permis de découvrir des régions que peut-être nous n'aurions jamais visitées, mais aussi de rencontrer des personnes qui partagent notre passion avec le même bonheur.

Alors je m'interroge, est-ce qu'être simplement heureux de vivre sa passion est suspect ? Risquerions nous de troubler l'ordre publique ? Est-ce pour mieux contrôler cette activité que l'on veut hiérarchiser, réglementer, encadrer,normaliser, codifier, classifier ? A quand une licence (à points bien entendu) pour les danseurs ?

Quant au diplôme, j'imagine déjà le résultat, les prochains tangueros marcheront au pas cadencé de vite vite lent et évoluerons, sur la même cadence, en faisant des "passes ou "figures" labelisées tango argentin.

Je croyais naivement que tous les amateurs de tango argentin l'aimaient et oeuvraient dans un esprit tango. Erreur, des ambitions hégémoniques voir mercantiles, ont poussé certains d'entre nous à envisager la création d'une fédération qui apportera surement des contraintes et charges financières, est-ce la solution ?

Pour ma part, je crois préférable de rester indifférent à tout ce remue-ménage car les amateurs, les vrais, sauront trouver le chemin pour se rencontrer et continuer à vivre librement leur passion et ainsi rester créatif.

Cordialement
Jacques Roudaire
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