Enseignement
[L-78] Quatre propositions de travail pour le futur, par Cécilia
03/06/2008 08:06
Quatre propositions de travail pour le futur
Vu que la date de fin du blog approche, je veux faire des propositions, même si les bases de ces propositions restent plutôt des questions.
Il faudrait en effet connaître les résultats de l’enquête de l’Oppic, ou pour ceux qui ne partagent pas la façon dont l’enquête est menée, réfléchir si on peut réaliser une enquête différente pour avoir de l’information solide.
Il reste aussi à définir dans quel cadre ces propositions seront menées à terme : le cadre informel de réunion des associations, une fédération, etc.
Je résume un peu rapidement et de façon incomplète tous les arguments qui ont été présentés dans ce blog. Vu que le tango argentin est une danse « jeune », en plein développement et expansion géographique, qui a des particularités que la dégagent d’autres danses, qui vit à travers le voyage ; vu qu’il n’existe pas de diplôme obligatoire en Argentine et que le tango a une faible implantation en France, avec peu de professeurs à temps plein. ( À ce moment, je m’avance aux résultats de l’enquête) Je propose aux associations et acteurs du tango argentin en général:
1) S’opposer à l’instauration de tout diplôme obligatoire ou dispense d’état.
2) Développer et promouvoir toutes sortes d’activités ou supports : études, stages, publications, cours, festivals, etc. en vue de former et améliorer le niveau pas seulement des amateurs mais aussi des enseignants. Sensibiliser le ministère à cette tâche, demander des subventions.
3) Mutualiser l’information et demander des aides pour fluidifier l’attribution des visas et l’embauche des artistes argentins. Étant donné la faible quantité d’argentins qui décident de s’installer en France, et connaissant le tournant de la politique actuelle du gouvernement ; on peut mettre l’accent sur l’embauche occasionnelle et de courte durée.
4) Faire l’analyse des rapports avec les écoles de danses de salon et proposer des actions concrètes pour améliorer les relations. Selon mon expérience, on trouve deux cas de figure : les professeurs que de façon plus ou moins discrète se forment pour remplir un créneau de tango argentin dans son école. Ceux-ci contribuent à la diffusion et
le développement du tango argentin tout comme les associations. Ensuite il y a les écoles qui voient le monde du tango argentin avec convoitise ou les associations comme des compétiteurs déloyaux (voir blog n˚ ). Le dernier exemple est l’association Querido tango, attaquée par troisième fois au tribunal d’Annecy par un syndicat d’écoles de danse.
Cecilia Pascual
00 33 6 21 70 22 57
¡Viva el Tango!
http://tango-argentin-cours-spectacles-greno.blogspot.com/
http://etoilepourastortangoargentin.blogspot.com/
Vu que la date de fin du blog approche, je veux faire des propositions, même si les bases de ces propositions restent plutôt des questions.
Il faudrait en effet connaître les résultats de l’enquête de l’Oppic, ou pour ceux qui ne partagent pas la façon dont l’enquête est menée, réfléchir si on peut réaliser une enquête différente pour avoir de l’information solide.
Il reste aussi à définir dans quel cadre ces propositions seront menées à terme : le cadre informel de réunion des associations, une fédération, etc.
Je résume un peu rapidement et de façon incomplète tous les arguments qui ont été présentés dans ce blog. Vu que le tango argentin est une danse « jeune », en plein développement et expansion géographique, qui a des particularités que la dégagent d’autres danses, qui vit à travers le voyage ; vu qu’il n’existe pas de diplôme obligatoire en Argentine et que le tango a une faible implantation en France, avec peu de professeurs à temps plein. ( À ce moment, je m’avance aux résultats de l’enquête) Je propose aux associations et acteurs du tango argentin en général:
1) S’opposer à l’instauration de tout diplôme obligatoire ou dispense d’état.
2) Développer et promouvoir toutes sortes d’activités ou supports : études, stages, publications, cours, festivals, etc. en vue de former et améliorer le niveau pas seulement des amateurs mais aussi des enseignants. Sensibiliser le ministère à cette tâche, demander des subventions.
3) Mutualiser l’information et demander des aides pour fluidifier l’attribution des visas et l’embauche des artistes argentins. Étant donné la faible quantité d’argentins qui décident de s’installer en France, et connaissant le tournant de la politique actuelle du gouvernement ; on peut mettre l’accent sur l’embauche occasionnelle et de courte durée.
4) Faire l’analyse des rapports avec les écoles de danses de salon et proposer des actions concrètes pour améliorer les relations. Selon mon expérience, on trouve deux cas de figure : les professeurs que de façon plus ou moins discrète se forment pour remplir un créneau de tango argentin dans son école. Ceux-ci contribuent à la diffusion et
le développement du tango argentin tout comme les associations. Ensuite il y a les écoles qui voient le monde du tango argentin avec convoitise ou les associations comme des compétiteurs déloyaux (voir blog n˚ ). Le dernier exemple est l’association Querido tango, attaquée par troisième fois au tribunal d’Annecy par un syndicat d’écoles de danse.
Cecilia Pascual
00 33 6 21 70 22 57
¡Viva el Tango!
http://tango-argentin-cours-spectacles-greno.blogspot.com/
http://etoilepourastortangoargentin.blogspot.com/
|
94. Qu'est-ce que le tango et comment il se transmet ? par Matias
02/05/2008 20:53
Qu'est-ce que le tango et comment il se transmet ?
- C'est une danse, pour laquelle, à partir du premier moment ou l'homme et la femme se prennent dans les bras, il s'agit pour eux de réussir à se rencontrer , non seulement d'un point de vue technique mais à travers le quotidien, l'émotionnel, c'est une danse dans laquelle chacun s'attache à résoudre cette incertitude anxieuse de la rencontre.. Cette danse est rendue possible par l'intégration totale par des deux danseurs d' un code d'écoute-proposition-acceptation-confiance . C'est une danse "sociale" (sociétale).
- Cela signifie que n'importe quelle personne, de n'importe quel âge, condition physique ou mentale, peut danser le tango et qu'il n'existe pas une unique, ou deux ou trois uniques forme strictes pour l'enseigner, mais plutôt qu'il y a de nombreux chemins d'acceptation de soi-même qui mènent le danseur vers une maturation de sa relation avec cette danse. Le danseur plus habile ou qui développe le plus de capacités est celui qui a su intégrer les codes d'écoute-proposition-acceptation-confiance déjà mentionnés.
- Cette danse, surgit d'un métissage culturel mondial inégalable, est patrimoine de l'humanité, parce qu'elle reflète toutes les formes de rapprochement du couple au moment de danser. Les femmes et les hommes dansent la façon de se mettre en relation, dansent l'histoire qui est la leur depuis le début de l'humanité.
- Le "professeur" ou "maestro" n'est ni plus ni moins qu' un facilitateur (transmetteur) qui se passionne pour ce travail, pour le plaisir de partager sa petite ou grande connaissance de cette danse. C'est clair pour tous , depuis les plus avancés jusqu'aux moins avancés, qu'il y a toujours à apprendre et que le caractère social de cette danse fait que nul ne sait avec qui il va danser la plupart du temps : cela implique qu'il lui faudra rencontrer sur son chemin beaucoup d'hommes et de femmes à différents niveaux de connaissance : pour cette raison, on ne peut pas parler d'un apprentissage d'une ou peut-être deux techniques, mais de l'accession à un code commun pour communiquer : écoute-proposition-acceptaton-confiance.
La transmission du Tango à Buenos Aires :
- Il n'existe pas officiellement d'Université du Tango qui soit reconnue, non seulement au niveau d'un Ministère, mais au niveau d'un véritable parcours de formation de danseurs.
- La non-officielle Université du Tango, a pour but simplement, d'amener de plus en plus de personnes au tango, certaines ayant des vocations tangueras, en leur procurant un lieu ou elles peuvent développer cet art : chant, musique, danse. Je dois signaler, qu'en tant que "transmetteur" de cette danse, j'ai beaucoup d'élèves qui proviennent de cette université , avec des niveaux très bas, dus au fait que ce n'est pas l'objectif majeur de cette institution que de former des danseurs.
- Il existe aussi une association qui travaille à la transmission des styles de tango des vieux grands danseurs ("milongueros"), partant du principe qu'ils furent les porteurs du tango rioplatense, et qu'ils sont les détenteurs d'une esthétique tanguera d'une valeur inégalable. Les élèves apprennent à danser "à la manière de.;" mais n'intègrent pas une connaissance scientifique, puisque cette connaissance-là n'existe pas .
- Quant aux académies de tango, elles échappent à une technique unique, car tous les professeurs enseignent différemment, puisqu'il n'y a pas une seule manière de danser mais qu'il y a autant de façon de danser qu'il y a de danseurs.
- Il est impossible de dire qui peut être professeur ou non, car aussi nombreux que nous sommes et de tous niveaux, nous ne sommes que des passeurs /transmetteurs qui alimentont les danseurs pour qu'ils trouvent un chemin personnel à l'intérieur de leur propre danse. Nous sommes en même temps tous, élèves d'autres professeurs , et de nous-mêmes, vu que personne ne peut détenir dans sa totalité la connaissance née de l'expérience de milliers de danseurs.
Matias Damián Facio
Bailarín Social de Tango Argentino
Buenos Aires
Argentina
- - - - - - - - - - - - - Version originale - - - - - - - - - - - -
Qué es el Tango Argentino y cómo se transmite?
- Es una danza, en la que desde el primer momento en que el hombre y la mujer se abrazan para bailar, deben tratar de encontrarse, pero no solo desde lo técnico, sino desde lo cotidiano, lo emocional, y en la cuál ninguno de los dos puede dejar de tratar resolver ansiosamente esta incertidumbre: está determinado por la entrega total de los dos bailarines a un código de escucha-propuesta-aceptación-confianza: es un baile ‘social’.
- Esto determina que cualquier persona, con cualquier edad, condición física y/o mental, puede bailar esta danza social por lo que no puede decirse que existe una única o dos únicas ni tres únicas formas estrictas en las cuáles enseñarla, sino que hay muchos caminos de aceptación de uno mismo que lo llevan al bailarin a ‘crecer’ en su relación con esta danza social. El bailarín más hábil es aquel que supo integrar los códigos de escucha-propuesta-aceptación-confianza antes mencionados.
- Este baile folklórico, surgido de una mixtura cultural mundial inigualable, es patrimonio de toda la humanidad porque claramente refleja todas las formas de víncularse de las parejas al momento de bailar. Mujeres y hombres bailan sus vínculos y relaciones, bailan la historia que les pertenece desde los principios de la humanidad.
- El ‘profesor’ o ‘maestro’ no es más que un mero colaborador que se entrega a su ‘oficio’ por el placer de compartir su poco o mucho conocimiento sobre este baile. Es claro para todos ellos, desde los más avezados, hasta los menos, que siempre hay algo por aprender ya que, siendo este baile un baile social, uno nunca sabe con quién ha de bailar la mayoría de las veces: esto implica que deberá encontrarse en su camino con muchos hombre y mujeres con diferentes capacidades y conocimientos en su baile. Es por esto último que no puede hablarse una o quizás dos técnicas, pero si de código comunes para comunicarnos: escucha-propuesta-aceptación-confianza.
De la transmisión del baile del Tango en Buenos Aires:
- No existe oficialmente universidad de tango que sea avalada no solo por el gobierno sino también por su trayectoria como escuela formadora de bailarines.
- La no-oficial Universidad del Tango, procura simplemente incorporar más y más personas a la comunidad tanguera dandoles lugar, a todos aquellos con alguna raíz de vocación tanguera un espacio en la cuál puedan desarrollar, aunque muy muy poco, el canto, el baile y la música. Cabe destacar, que como ‘transmisor’ de este baile folklórico, tengo muchos alumnos egresados ya que provienen de dicha universidad, con niveles muy bajos, ya que, como mencioné antes, no es el principal objetivo de esta entidad.
- Existe una asociación que trabaja para la transmisión de los estilos de tango de los viejos grandes bailarines por considerarse de un inigualable valor la estética tanguera que conservan los mismos, y por haber sido ellos los portadores de tan lindo baile folklórico propio del Rio de la Plata. Los alumnos aprenden a bailar a la ‘manera’ de ellos, pero no incorporan un conocimiento científico ya que no existe dicho conocimiento.
- Las academias de baile en Buenos Aires carecen de una técnica única, todos los profesores enseñan diferente al no existir una única manera de bailar sino una única manera propia de cada bailarín.
- Es imposible decir quién puede ser profesor o no, más bien todos y de todos los niveles, somos meros transmisores y colaboradores que con ello alentamos a los bailarines para que encuentren de manera clara un camino dentro de su propio y único baile. A la vez, somos nosotros todos, alumnos de otros y de nosotros mismos, ya que nadie a podido jamás abarcar en su totalidad el conocimiento nacido de la experiencia de miles de bailarines, pues no podemos olvidar, que nuestro baile es un baile ‘Social’ surgido de un conflicto social desde el primer momento en que un hombre pregunta a una mujer para bailar algunas piezas.
Matias Damián Facio
Bailarín Social de Tango Argentino
Buenos Aires
Argentina
- C'est une danse, pour laquelle, à partir du premier moment ou l'homme et la femme se prennent dans les bras, il s'agit pour eux de réussir à se rencontrer , non seulement d'un point de vue technique mais à travers le quotidien, l'émotionnel, c'est une danse dans laquelle chacun s'attache à résoudre cette incertitude anxieuse de la rencontre.. Cette danse est rendue possible par l'intégration totale par des deux danseurs d' un code d'écoute-proposition-acceptation-confiance . C'est une danse "sociale" (sociétale).
- Cela signifie que n'importe quelle personne, de n'importe quel âge, condition physique ou mentale, peut danser le tango et qu'il n'existe pas une unique, ou deux ou trois uniques forme strictes pour l'enseigner, mais plutôt qu'il y a de nombreux chemins d'acceptation de soi-même qui mènent le danseur vers une maturation de sa relation avec cette danse. Le danseur plus habile ou qui développe le plus de capacités est celui qui a su intégrer les codes d'écoute-proposition-acceptation-confiance déjà mentionnés.
- Cette danse, surgit d'un métissage culturel mondial inégalable, est patrimoine de l'humanité, parce qu'elle reflète toutes les formes de rapprochement du couple au moment de danser. Les femmes et les hommes dansent la façon de se mettre en relation, dansent l'histoire qui est la leur depuis le début de l'humanité.
- Le "professeur" ou "maestro" n'est ni plus ni moins qu' un facilitateur (transmetteur) qui se passionne pour ce travail, pour le plaisir de partager sa petite ou grande connaissance de cette danse. C'est clair pour tous , depuis les plus avancés jusqu'aux moins avancés, qu'il y a toujours à apprendre et que le caractère social de cette danse fait que nul ne sait avec qui il va danser la plupart du temps : cela implique qu'il lui faudra rencontrer sur son chemin beaucoup d'hommes et de femmes à différents niveaux de connaissance : pour cette raison, on ne peut pas parler d'un apprentissage d'une ou peut-être deux techniques, mais de l'accession à un code commun pour communiquer : écoute-proposition-acceptaton-confiance.
La transmission du Tango à Buenos Aires :
- Il n'existe pas officiellement d'Université du Tango qui soit reconnue, non seulement au niveau d'un Ministère, mais au niveau d'un véritable parcours de formation de danseurs.
- La non-officielle Université du Tango, a pour but simplement, d'amener de plus en plus de personnes au tango, certaines ayant des vocations tangueras, en leur procurant un lieu ou elles peuvent développer cet art : chant, musique, danse. Je dois signaler, qu'en tant que "transmetteur" de cette danse, j'ai beaucoup d'élèves qui proviennent de cette université , avec des niveaux très bas, dus au fait que ce n'est pas l'objectif majeur de cette institution que de former des danseurs.
- Il existe aussi une association qui travaille à la transmission des styles de tango des vieux grands danseurs ("milongueros"), partant du principe qu'ils furent les porteurs du tango rioplatense, et qu'ils sont les détenteurs d'une esthétique tanguera d'une valeur inégalable. Les élèves apprennent à danser "à la manière de.;" mais n'intègrent pas une connaissance scientifique, puisque cette connaissance-là n'existe pas .
- Quant aux académies de tango, elles échappent à une technique unique, car tous les professeurs enseignent différemment, puisqu'il n'y a pas une seule manière de danser mais qu'il y a autant de façon de danser qu'il y a de danseurs.
- Il est impossible de dire qui peut être professeur ou non, car aussi nombreux que nous sommes et de tous niveaux, nous ne sommes que des passeurs /transmetteurs qui alimentont les danseurs pour qu'ils trouvent un chemin personnel à l'intérieur de leur propre danse. Nous sommes en même temps tous, élèves d'autres professeurs , et de nous-mêmes, vu que personne ne peut détenir dans sa totalité la connaissance née de l'expérience de milliers de danseurs.
Matias Damián Facio
Bailarín Social de Tango Argentino
Buenos Aires
Argentina
- - - - - - - - - - - - - Version originale - - - - - - - - - - - -
Qué es el Tango Argentino y cómo se transmite?
- Es una danza, en la que desde el primer momento en que el hombre y la mujer se abrazan para bailar, deben tratar de encontrarse, pero no solo desde lo técnico, sino desde lo cotidiano, lo emocional, y en la cuál ninguno de los dos puede dejar de tratar resolver ansiosamente esta incertidumbre: está determinado por la entrega total de los dos bailarines a un código de escucha-propuesta-aceptación-confianza: es un baile ‘social’.
- Esto determina que cualquier persona, con cualquier edad, condición física y/o mental, puede bailar esta danza social por lo que no puede decirse que existe una única o dos únicas ni tres únicas formas estrictas en las cuáles enseñarla, sino que hay muchos caminos de aceptación de uno mismo que lo llevan al bailarin a ‘crecer’ en su relación con esta danza social. El bailarín más hábil es aquel que supo integrar los códigos de escucha-propuesta-aceptación-confianza antes mencionados.
- Este baile folklórico, surgido de una mixtura cultural mundial inigualable, es patrimonio de toda la humanidad porque claramente refleja todas las formas de víncularse de las parejas al momento de bailar. Mujeres y hombres bailan sus vínculos y relaciones, bailan la historia que les pertenece desde los principios de la humanidad.
- El ‘profesor’ o ‘maestro’ no es más que un mero colaborador que se entrega a su ‘oficio’ por el placer de compartir su poco o mucho conocimiento sobre este baile. Es claro para todos ellos, desde los más avezados, hasta los menos, que siempre hay algo por aprender ya que, siendo este baile un baile social, uno nunca sabe con quién ha de bailar la mayoría de las veces: esto implica que deberá encontrarse en su camino con muchos hombre y mujeres con diferentes capacidades y conocimientos en su baile. Es por esto último que no puede hablarse una o quizás dos técnicas, pero si de código comunes para comunicarnos: escucha-propuesta-aceptación-confianza.
De la transmisión del baile del Tango en Buenos Aires:
- No existe oficialmente universidad de tango que sea avalada no solo por el gobierno sino también por su trayectoria como escuela formadora de bailarines.
- La no-oficial Universidad del Tango, procura simplemente incorporar más y más personas a la comunidad tanguera dandoles lugar, a todos aquellos con alguna raíz de vocación tanguera un espacio en la cuál puedan desarrollar, aunque muy muy poco, el canto, el baile y la música. Cabe destacar, que como ‘transmisor’ de este baile folklórico, tengo muchos alumnos egresados ya que provienen de dicha universidad, con niveles muy bajos, ya que, como mencioné antes, no es el principal objetivo de esta entidad.
- Existe una asociación que trabaja para la transmisión de los estilos de tango de los viejos grandes bailarines por considerarse de un inigualable valor la estética tanguera que conservan los mismos, y por haber sido ellos los portadores de tan lindo baile folklórico propio del Rio de la Plata. Los alumnos aprenden a bailar a la ‘manera’ de ellos, pero no incorporan un conocimiento científico ya que no existe dicho conocimiento.
- Las academias de baile en Buenos Aires carecen de una técnica única, todos los profesores enseñan diferente al no existir una única manera de bailar sino una única manera propia de cada bailarín.
- Es imposible decir quién puede ser profesor o no, más bien todos y de todos los niveles, somos meros transmisores y colaboradores que con ello alentamos a los bailarines para que encuentren de manera clara un camino dentro de su propio y único baile. A la vez, somos nosotros todos, alumnos de otros y de nosotros mismos, ya que nadie a podido jamás abarcar en su totalidad el conocimiento nacido de la experiencia de miles de bailarines, pues no podemos olvidar, que nuestro baile es un baile ‘Social’ surgido de un conflicto social desde el primer momento en que un hombre pregunta a una mujer para bailar algunas piezas.
Matias Damián Facio
Bailarín Social de Tango Argentino
Buenos Aires
Argentina
89. [L-53] Réponse à Christian, par Pierre
24/04/2008 23:59
Bonjour Christian,
Merci de tes interventions détaillées permettant de clarifier le débat. Je voudrais apporter quelques précisions concernant notre échange prédédent.
*1- Culture* : ce n'est pas parce que le tango est une culture que je dénie aux autres formes de danse cette appellation... Je n'ai pris que quelques exemples non exhaustifs, juste pour illustrer mon propos (danses anciennes avec recherches historiques, salsa etc....) et pour beaucoup de ces activités la danse ne représente que la partie émergée
de la culture attachée à cette activité.
Je ne pense pas d'ailleurs, que chacune des danses concernées par l'étude menée par le ministère de la Culture, se sentiraient représentées dans une fédération unique, la problématique étant différente pour chacune.
*2 - _caractère biaisé_* de l'étude commanditée par le ministère de la Culture.
2-1 _choix de l'échantillon_ : comme on dit chez les statisticiens « /Il n'est pas nécessaire de manger le boeuf entier pour savoir qu'il est coriace ». /Certes il n'est pas nécessaire d'interroger toute la population pour se faire une idée représentative d'une opinion ou d'une idée représentative d'une question. Cependant, pourquoi, alors que tu avais déjà travaillé ces questions, ton institut n'a-t-il pas été interrogé ? De même beaucoup d'associations de tango ont été ignorées. Pourquoi ? s'agit-il d'un tirage aléatoire d' un échantillon ? si oui, suivant quelles règles statistiques l'échantillon a-t-il été constitué ?
Mais je vois que Christophe Apprill a rectifié le tir en écoutant tes suggestions et en intégrant ton fichier....
2-2 _choix des questions_ : tiré d'un post du forum du temps du tango
Vous avez dit : enquête commandée par le Ministère de la Culture ? Dans ce cas on aurait pu s'attendre à des question du genre :
" quelle part faites vous dans vos cours à la culture argentine (apprentissage de la langue, des coutumes, recherche sur les costumes, l'influence du folklore dans les figures ....
Quelle importance attachez vous à la musique, travaillez-vous sur des musiques d'orchestre contemporains ou sur des enregistrements anciens ? Quels sont les modes pédagogiques employés pour transmettre les connaissances (cours magistral, mise en pratique par petit groupe, atelier de recherche ?) Quel est le rôle des danseurs expérimentés par rapport aux novices etc....etc.... »
En effet, les problèmatiques sont très différentes pour les pratiquant de danse traditionnelle qui ont une sainte horreur de la musique en boite, et qui ne jurent le plus souvent que par la musique vivante et des pratiquants de danse sportive qui préfèrent une musique étalonnée avec des rythmes correspondant à des normes, et qui pour des raisons
pratiques, préféreront travailler sur des musiques enregistrées.... Et que penser de ce questionnaire pour des danseurs de capoeira qui sont alternativement danseurs et musiciens et qui souvent eux aussi font l'apprentissage de la langue liée à leur activité....
Aucune question à caractère culturel pour toutes ces formes de danse, seulement des question à caractère fiscal....
Je suis heureux de constater que Christophe Apprill se soit inspiré du forum du temps du tango, puisque dans le deuxième questionnaire qu'il vient d'envoyer il a rectifié le tir et propose enfin des questions culturelles beaucoup plus pertinentes ....
2-3 _pertinence des réponses_ : On sait très bien que dans les enquêtes sur les pratiques sexuelles (Christophe Apprill y faisait référence dans La Salida N°58), les réponses sont souvent surévaluées, alors que dans les enquêtes fiscales, c'est plutôt l'inverse !!! Tout institut de sondage effectue des corrections suivant le type de questions et de réponses apportées..... Quels types d'ajustements seront faits sur ses réponses alors que beaucoup des sondés ont ignoré ces questions ?
2-4 _indépendance des sondeurs_ : quand on veut faire une enquête neutre, on a deux possibilités : soit confier l'enquête à des personnes totalement extérieures au milieu étudié (équipe de sociologues par exemple), ou bien demander au milieu de faire lui-même l'enquête. Dans la mesure où l'un des enquêteurs est un acteur très impliqué dans le milieu donc à la fois juge et parti, comment croire à une impartialité ?
Sauf à avoir évolué et changé d'avis, Christophe Apprill avait fait une remarquable étude dans laquelle il disait (message de Martine sur le forum http://ecosdelplata.forum-libre.info/viewtopic.php?id=20 Christophe Apprill écrivait il y a une dizaine d'années au moment de sa thèse de sociologie, dans son livre « Le Tango Argentin en France », p128 :
« Le tango guetté par la normalisation : On voit mal comment il pourrait être enseigné aujourd'hui dans les écoles de danse sans que sa richesse et sa singularité en soient affectées. A l'heure actuelle, aucun des danseurs argentins qui enseignent le tango ne possèdent le diplôme de maître à danser détenu par la plupart des professeurs des
écoles de danse....L'encadrement normatif de l'enseignement à travers la création d'un DE ...aurait un impact important sur le réseau d'associations de tango qui est rattaché à la fonction sociale (convivialité, découverte d'une culture) de la danse mais aussi à la spécificité du tango tel qu'il est enseigné. La réglementation de l'enseignement, qui risquerait de se traduire par l'établissement d'un monopole de fait au bénéfice des écoles de danse, imposerait une normalisation de la danse.... »
Il parle aussi + loin du statut hors des cadres institutionnels de cette danse (culture, jeunesse et sport, enseignement), de l'aspect affirmation d'une identité/rébellion par
rapport aux schémas établis, du coté bâtisseurs de réseaux des « précurseurs » du tango en Europe, héritiers du mouvement de mai 68, de la dimension forte du voyage : « de voyage intérieur, le tango est devenu un motif de voyage à l'intérieur d'un réseau convivial et attractif, fluide comme un soupir de bandonéon »...)
Son livre très intéressant parlait de fonctionnement réticulaire du milieu Tango Argentin, et constituait une très bonne radiographie du milieu tango.....
Je crois que l'ambition d'effectuer cette même radiographie sur l'ensemble des danses est un travail considérable et ne peut aboutir qu'au plus petit dénominateur commun, ce qui exclut de fait un diplôme ou une certification nationale !
*3 - Certification* : En ce qui concerne la certification la position consistant à avoir un certificat d'aptitude délivré par des Argentins ne me paraît pas être une bonne solution pour les raisons suivantes :
- Nous (LTDT) faisons régulièrement intervenir des argentins dans les stages que nous organisons. Nous avons souvent demandé à ces enseignants d'indiquer personnellement aux élèves n'ayant pas le niveau requis pour le cours leur véritable niveau, _jamais aucun _argentin n'a voulu émettre cet avis directement aux élèves
concernés.... Les imagine-t-on délivrer un certificat ?
- en outre, cette démarche suppose que les argentins sont les mieux placés en matière pédagogique ce qui est contestable. Comme Sonia l'a dit sur le blog diplôme-tango
« Certains enseignants Japonais, Turc ou Américains sont allés beaucoup plus loin dans les méthodes d'enseignements que la plupart des Argentins, à l'exception de Gustavo Naveira, et de quelques autres..../ » Je rajouterai à la liste des profs Français, Allemands, Hollandais, Espagnols....
- Une certificat d'aptitude délivré par des Argentins ne traduirait qu'un lien de sujétion entre un client et un fournisseur. Imagine-t-on un Argentin refuser ce certificat à l'organisateur d'un festival qui l'emploierait régulièrement ?
*4 - Pédagogie* : Certes je suis conscient qu'il y a de nombreux manques dans la pédagogie, voir l'article que j'avais écrit dans la salida 21 en décembre 2000 (PDF) et qui
est sans doute encore d'actualité, bien que certaines choses se soient améliorées.
Néanmoins pour paraphraser Cyrano « /ces défauts soulignés avec un peu de verve, je ne permettrai pas qu'un autre me les serve »
Et même si je suis conscient des progrès que nous avons à faire, je n'entends pas imposer mes vues à quiconque, et par conséquence, je n'entends pas que l'on m'impose un prêt-à-penser dans le cadre d'un diplôme national ou d'une formation obligatoire.
*5 - Mode d'organisation et comportement *: /« "Le tango n'est ni une philosophie, ni une religion..." Le tango n'est ni plus ni moins qu'une danse et une culture. Personne ne doit se comporter en gourou, ou en messie qu'il faut suivre aveuglément...Tous les professeurs ont quelque chose à apporter, mais personne ne peut se prévaloir de détenir l'unique vérité....". Ricardo Calvo (conférence Prayssac juillet 2001)/ tirés des conseils pour trouver un bon prof sur le site http://tangoparis.free.fr/charte_f.htm.
Non le tango n'est pas sacré, comme il a été dit, par contre il est plus souvent massacré que sacré... Je ne suis pas d'accord avec cette idolâtrie qui confine parfois à la secte et qui ne cache souvent sous un rideau de fumée de langage ésotérique et exalté, qu'une fuite et un refus d'aborder les problèmes concrets (mauvaise pédagogie, para-commercialisme, lutte d'influence...). Tant que l'on aura des comportements serviles, face à l'autorité ou à la renommée (pour exemple : j'ai lu récemment dans un magazine tango, qu'à l'occasion d'un stage d'un dieu du tango, ou du moins, de sa réincarnation terrestre, on demandait des autographes !!! Ce ne sont pas encore des indulgences ou
un certificat d'aptitude mais cela ne saurait tarder !), tant que les associations tango seront plus préoccupées par leurs guerres picrocholines au sein d'une même ville, et il ne faut pas se faire d'illusion, derrière ces querelles, il y a surtout des batailles commerciales, pour un partage du territoire, de prise de pouvoir personnel... à l'instar des structures commerciales que l'on critique tant.... Par contre ces structures commerciales, même si elles sont concurrentes arrivent à défendre leurs intérêts communs au sein de structures fédératives ou syndicales......
Tant que ces comportements perdureront au sein des associations, il sera difficile voire impossible de proposer la constitution d'une fédération...
En attendant, on assiste à des compétions de danse sportive où sont intégrés des championnats du monde de tango argentin.....
Il reste à adopter un mode d'organisation propre à peser sur le Ministère de la Culture. Nous avons comme point de départ une charte du tango argentin élaborée en 1998 et qui me paraît être un socle commun élaboré et partagé par tous. A nous de la faire évoluer....
Espérons que le Ministère de la Culture saura néanmoins accorder une oreille attentive à des formes d'organisation moins structurées et moins bruyantes médiatiquement que les fédérations de danse sportive. Il faut cependant rester optimiste, puisque Christophe Apprill tient compte des critiques en modifiant la façon de faire son enquête !
Voilà, Cher Christian, les points que je voulais développer, et dernier point, tu disais que les tangueros dans les soirées étaient uniquement intéressés par leur propre danse, je ne suis pas d'accord, il suffit de regarder les intermèdes swing, salsa ou chacarera dans les soirées tango, pour voir que la piste est pleine..... Preuve que les tangueros peuvent aussi s'intéresser aux autres danses.
Amitiés,
Pierre Lehagre
Merci de tes interventions détaillées permettant de clarifier le débat. Je voudrais apporter quelques précisions concernant notre échange prédédent.
*1- Culture* : ce n'est pas parce que le tango est une culture que je dénie aux autres formes de danse cette appellation... Je n'ai pris que quelques exemples non exhaustifs, juste pour illustrer mon propos (danses anciennes avec recherches historiques, salsa etc....) et pour beaucoup de ces activités la danse ne représente que la partie émergée
de la culture attachée à cette activité.
Je ne pense pas d'ailleurs, que chacune des danses concernées par l'étude menée par le ministère de la Culture, se sentiraient représentées dans une fédération unique, la problématique étant différente pour chacune.
*2 - _caractère biaisé_* de l'étude commanditée par le ministère de la Culture.
2-1 _choix de l'échantillon_ : comme on dit chez les statisticiens « /Il n'est pas nécessaire de manger le boeuf entier pour savoir qu'il est coriace ». /Certes il n'est pas nécessaire d'interroger toute la population pour se faire une idée représentative d'une opinion ou d'une idée représentative d'une question. Cependant, pourquoi, alors que tu avais déjà travaillé ces questions, ton institut n'a-t-il pas été interrogé ? De même beaucoup d'associations de tango ont été ignorées. Pourquoi ? s'agit-il d'un tirage aléatoire d' un échantillon ? si oui, suivant quelles règles statistiques l'échantillon a-t-il été constitué ?
Mais je vois que Christophe Apprill a rectifié le tir en écoutant tes suggestions et en intégrant ton fichier....
2-2 _choix des questions_ : tiré d'un post du forum du temps du tango
Vous avez dit : enquête commandée par le Ministère de la Culture ? Dans ce cas on aurait pu s'attendre à des question du genre :
" quelle part faites vous dans vos cours à la culture argentine (apprentissage de la langue, des coutumes, recherche sur les costumes, l'influence du folklore dans les figures ....
Quelle importance attachez vous à la musique, travaillez-vous sur des musiques d'orchestre contemporains ou sur des enregistrements anciens ? Quels sont les modes pédagogiques employés pour transmettre les connaissances (cours magistral, mise en pratique par petit groupe, atelier de recherche ?) Quel est le rôle des danseurs expérimentés par rapport aux novices etc....etc.... »
En effet, les problèmatiques sont très différentes pour les pratiquant de danse traditionnelle qui ont une sainte horreur de la musique en boite, et qui ne jurent le plus souvent que par la musique vivante et des pratiquants de danse sportive qui préfèrent une musique étalonnée avec des rythmes correspondant à des normes, et qui pour des raisons
pratiques, préféreront travailler sur des musiques enregistrées.... Et que penser de ce questionnaire pour des danseurs de capoeira qui sont alternativement danseurs et musiciens et qui souvent eux aussi font l'apprentissage de la langue liée à leur activité....
Aucune question à caractère culturel pour toutes ces formes de danse, seulement des question à caractère fiscal....
Je suis heureux de constater que Christophe Apprill se soit inspiré du forum du temps du tango, puisque dans le deuxième questionnaire qu'il vient d'envoyer il a rectifié le tir et propose enfin des questions culturelles beaucoup plus pertinentes ....
2-3 _pertinence des réponses_ : On sait très bien que dans les enquêtes sur les pratiques sexuelles (Christophe Apprill y faisait référence dans La Salida N°58), les réponses sont souvent surévaluées, alors que dans les enquêtes fiscales, c'est plutôt l'inverse !!! Tout institut de sondage effectue des corrections suivant le type de questions et de réponses apportées..... Quels types d'ajustements seront faits sur ses réponses alors que beaucoup des sondés ont ignoré ces questions ?
2-4 _indépendance des sondeurs_ : quand on veut faire une enquête neutre, on a deux possibilités : soit confier l'enquête à des personnes totalement extérieures au milieu étudié (équipe de sociologues par exemple), ou bien demander au milieu de faire lui-même l'enquête. Dans la mesure où l'un des enquêteurs est un acteur très impliqué dans le milieu donc à la fois juge et parti, comment croire à une impartialité ?
Sauf à avoir évolué et changé d'avis, Christophe Apprill avait fait une remarquable étude dans laquelle il disait (message de Martine sur le forum http://ecosdelplata.forum-libre.info/viewtopic.php?id=20 Christophe Apprill écrivait il y a une dizaine d'années au moment de sa thèse de sociologie, dans son livre « Le Tango Argentin en France », p128 :
« Le tango guetté par la normalisation : On voit mal comment il pourrait être enseigné aujourd'hui dans les écoles de danse sans que sa richesse et sa singularité en soient affectées. A l'heure actuelle, aucun des danseurs argentins qui enseignent le tango ne possèdent le diplôme de maître à danser détenu par la plupart des professeurs des
écoles de danse....L'encadrement normatif de l'enseignement à travers la création d'un DE ...aurait un impact important sur le réseau d'associations de tango qui est rattaché à la fonction sociale (convivialité, découverte d'une culture) de la danse mais aussi à la spécificité du tango tel qu'il est enseigné. La réglementation de l'enseignement, qui risquerait de se traduire par l'établissement d'un monopole de fait au bénéfice des écoles de danse, imposerait une normalisation de la danse.... »
Il parle aussi + loin du statut hors des cadres institutionnels de cette danse (culture, jeunesse et sport, enseignement), de l'aspect affirmation d'une identité/rébellion par
rapport aux schémas établis, du coté bâtisseurs de réseaux des « précurseurs » du tango en Europe, héritiers du mouvement de mai 68, de la dimension forte du voyage : « de voyage intérieur, le tango est devenu un motif de voyage à l'intérieur d'un réseau convivial et attractif, fluide comme un soupir de bandonéon »...)
Son livre très intéressant parlait de fonctionnement réticulaire du milieu Tango Argentin, et constituait une très bonne radiographie du milieu tango.....
Je crois que l'ambition d'effectuer cette même radiographie sur l'ensemble des danses est un travail considérable et ne peut aboutir qu'au plus petit dénominateur commun, ce qui exclut de fait un diplôme ou une certification nationale !
*3 - Certification* : En ce qui concerne la certification la position consistant à avoir un certificat d'aptitude délivré par des Argentins ne me paraît pas être une bonne solution pour les raisons suivantes :
- Nous (LTDT) faisons régulièrement intervenir des argentins dans les stages que nous organisons. Nous avons souvent demandé à ces enseignants d'indiquer personnellement aux élèves n'ayant pas le niveau requis pour le cours leur véritable niveau, _jamais aucun _argentin n'a voulu émettre cet avis directement aux élèves
concernés.... Les imagine-t-on délivrer un certificat ?
- en outre, cette démarche suppose que les argentins sont les mieux placés en matière pédagogique ce qui est contestable. Comme Sonia l'a dit sur le blog diplôme-tango
« Certains enseignants Japonais, Turc ou Américains sont allés beaucoup plus loin dans les méthodes d'enseignements que la plupart des Argentins, à l'exception de Gustavo Naveira, et de quelques autres..../ » Je rajouterai à la liste des profs Français, Allemands, Hollandais, Espagnols....
- Une certificat d'aptitude délivré par des Argentins ne traduirait qu'un lien de sujétion entre un client et un fournisseur. Imagine-t-on un Argentin refuser ce certificat à l'organisateur d'un festival qui l'emploierait régulièrement ?
*4 - Pédagogie* : Certes je suis conscient qu'il y a de nombreux manques dans la pédagogie, voir l'article que j'avais écrit dans la salida 21 en décembre 2000 (PDF) et qui
est sans doute encore d'actualité, bien que certaines choses se soient améliorées.
Néanmoins pour paraphraser Cyrano « /ces défauts soulignés avec un peu de verve, je ne permettrai pas qu'un autre me les serve »
Et même si je suis conscient des progrès que nous avons à faire, je n'entends pas imposer mes vues à quiconque, et par conséquence, je n'entends pas que l'on m'impose un prêt-à-penser dans le cadre d'un diplôme national ou d'une formation obligatoire.
*5 - Mode d'organisation et comportement *: /« "Le tango n'est ni une philosophie, ni une religion..." Le tango n'est ni plus ni moins qu'une danse et une culture. Personne ne doit se comporter en gourou, ou en messie qu'il faut suivre aveuglément...Tous les professeurs ont quelque chose à apporter, mais personne ne peut se prévaloir de détenir l'unique vérité....". Ricardo Calvo (conférence Prayssac juillet 2001)/ tirés des conseils pour trouver un bon prof sur le site http://tangoparis.free.fr/charte_f.htm.
Non le tango n'est pas sacré, comme il a été dit, par contre il est plus souvent massacré que sacré... Je ne suis pas d'accord avec cette idolâtrie qui confine parfois à la secte et qui ne cache souvent sous un rideau de fumée de langage ésotérique et exalté, qu'une fuite et un refus d'aborder les problèmes concrets (mauvaise pédagogie, para-commercialisme, lutte d'influence...). Tant que l'on aura des comportements serviles, face à l'autorité ou à la renommée (pour exemple : j'ai lu récemment dans un magazine tango, qu'à l'occasion d'un stage d'un dieu du tango, ou du moins, de sa réincarnation terrestre, on demandait des autographes !!! Ce ne sont pas encore des indulgences ou
un certificat d'aptitude mais cela ne saurait tarder !), tant que les associations tango seront plus préoccupées par leurs guerres picrocholines au sein d'une même ville, et il ne faut pas se faire d'illusion, derrière ces querelles, il y a surtout des batailles commerciales, pour un partage du territoire, de prise de pouvoir personnel... à l'instar des structures commerciales que l'on critique tant.... Par contre ces structures commerciales, même si elles sont concurrentes arrivent à défendre leurs intérêts communs au sein de structures fédératives ou syndicales......
Tant que ces comportements perdureront au sein des associations, il sera difficile voire impossible de proposer la constitution d'une fédération...
En attendant, on assiste à des compétions de danse sportive où sont intégrés des championnats du monde de tango argentin.....
Il reste à adopter un mode d'organisation propre à peser sur le Ministère de la Culture. Nous avons comme point de départ une charte du tango argentin élaborée en 1998 et qui me paraît être un socle commun élaboré et partagé par tous. A nous de la faire évoluer....
Espérons que le Ministère de la Culture saura néanmoins accorder une oreille attentive à des formes d'organisation moins structurées et moins bruyantes médiatiquement que les fédérations de danse sportive. Il faut cependant rester optimiste, puisque Christophe Apprill tient compte des critiques en modifiant la façon de faire son enquête !
Voilà, Cher Christian, les points que je voulais développer, et dernier point, tu disais que les tangueros dans les soirées étaient uniquement intéressés par leur propre danse, je ne suis pas d'accord, il suffit de regarder les intermèdes swing, salsa ou chacarera dans les soirées tango, pour voir que la piste est pleine..... Preuve que les tangueros peuvent aussi s'intéresser aux autres danses.
Amitiés,
Pierre Lehagre
77. [ecos del plata] Fonctionnement en réseau par Martine et réponse de Benoit
17/04/2008 08:57
[repris depuis le forum de Ecos del Plata
(Grenoble)]
Je viens prendre part au débat…
Christophe Apprill écrivait il y a une dizaine d’années au moment de sa thèse de sociologie, dans son livre « Le Tango Argentin en France », p128 :
« Le tango guetté par la normalisation : On voit mal comment il pourrait être enseigné aujourd’hui dans les écoles de danse sans que sa richesse et sa singularité en soient affectées. A l’heure actuelle, aucun des danseurs argentins qui enseignent le tango ne possèdent le diplôme de maître à danser détenu par la plupart des professeurs des écoles de danse….L’encadrement normatif de l’enseignement à travers la création d’un DE …aurait un impact important sur le réseau d’associations de tango qui est rattaché à la fonction sociale (convivialité, découverte d’une culture) de la danse mais aussi à la spécificité du tango tel qu’il est enseigné. La réglementation de l’enseignement, qui risquerait de se traduire par l’établissement d’un monopole de fait au bénéfice des écoles de danse, imposerait une normalisation de la danse…. »
Il parle aussi + loin du statut hors des cadres institutionnels de cette danse (culture, jeunesse et sport, enseignement), de l’aspect affirmation d’une identité/rébellion par rapport aux schémas établis, du coté bâtisseurs de réseaux des « précurseurs » du tango en Europe, héritiers du mouvement de mai 68, de la dimension forte du voyage : « de voyage intérieur, le tango est devenu un motif de voyage à l’intérieur d’un réseau convivial et attractif, fluide comme un soupir de bandonéon »…
Voilà un livre, écrit il y a 10-12 ans, que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt, avant le lancement de cette enquête et de la polémique qui, forcément, nous fait réagir …. !
Car la première question que je me pose est : Qui demande quoi à qui ?
Nous sommes des adultes, pratiquant une passion à la fois artistique, culturelle, relationnelle, sociale…bien organisés en réseaux hors de toute tentative de normalisation et de récupération. Nous sommes, je crois, heureux dans cette activité et ce tissu relationnel.
Il me semble que nous sommes aussi assez grands pour choisir nos professeurs, en fonction de ce que nous recherchons, nous, et de la degré de satisfaction qu’ils nous amènent dans le vécu et le partage des cours , bals et pratiques. Avons-nous besoin de formateurs-évaluateurs-censeurs venus d’on ne sait où, dont les critères d’octroi du diplôme nous échapperont complètement….
Qui, mieux que nous même, tangueras et tangueros, sommes à même de savoir ce qui est bon pour nous ????
Aujourd’hui, nous fonctionnons en réseau, et nous choisissons nos professeurs. Cela fonctionne, je crois, très bien, non ?
Je ne suis pas contre le changement, bien au contraire, mais quand les choses vont bien, pourquoi (et surtout dans quels intérêts et enjeux sous-jacents) faudrait-il les bousculer ?
Martine (Grenoble)
- - - - - - - - - Réponse de Benoit - - - - - - - - -
Je m'étais posé les mêmes questions que Martine à peu près dans les mêmes circonstances, après avoir lu le livre de Christophe Apprill il y a plus d'un an. Par contre, sans vouloir détenir la vérité et juste pour donner des pistes, j'étais arrivé aux idées suivantes.
- le tango actuel est issu de l'action des pionniers comme le décrit Christophe Apprill, qui ont oeuvré en toute liberté hors cadre institutionnel. Il est remarquable de constater que cette action ait pu perdurer plus de 15 ans en donnant de bons résultats : les lieux de tango se multiplient et le niveau de danse est à peu près homogène.
- depuis environ 3 ou 4 ans, on constate un fort accroissement du nombre d'élèves dans les associations, au moins dans les grandes villes (expérience personnelle à Aix-Marseille: 30 personnes en 2001, plus de 150 personnes à partir de 2004 dans la même association). Cette évolution a plusieurs grands mérites: elle provoque l'augmentation du nombre de lieux de tango et elle se traduit par un certain rajeunissement de la population tanguera (moyenne d'âges des élèves quand j'ai commencé: au dessus de 45 ans, moyenne d'âge des débutants actuels: bien en dessous de 40 ans). Par contre, elle présente un "non-mérite" (je ne sais pas comment le dire): le risque de modifier la relation au tango.
= = = = = =
En effet, le tango s'apprend dans les cours mais il s'affine dans les milongas au contact des "anciens" supposés être plus expérimentés. Ces deux mécanismes d'apprentissage, le cours (1 sait, 20 apprennent) et l'immersion (20 savent, 1 apprend) sont très complémentaires et indispensables l'un comme l'autre à l'apprentissage du tango. Le point sensible est l'immersion: si le nombre de néophytes est trop grand par rapport aux nombre d'anciens, le mécanisme d'immersion ne joue plus pour tout un tas de raisons plus ou moins valables mais que je commence à entendre ici et là (exemple: "le niveau baisse, on va danser ailleurs entre nous").
Du coup, si un des canaux d'apprentissage du tango, l'immersion, ne fonctionne plus, il ne reste plus que le canal des cours et là... il me semble qu'il y ait beaucoup à dire sur les conditions d'enseignement du tango.
Au début, on ne s'en rend pas compte: tout nouveau tout beau, et puis "le tango, c'est compliqué", mais pour ceux qui s'accrochent, qui cherchent à progresser (stages, multi profs etc..), il est probable qu'ils se mettent à réfléchir un cran au dessus du simple fait d'aller à un stage avec tel ou tel dieu du tango. Rien que de très courant dans ce que je viens d'écrire et qui existe depuis longtemps dans toute forme d'activités.
Je ne suis pas particulièrement attiré par la culture entourant le tango [j'ai quand même essayé d'apprendre l'espagnol :-) ], mais par contre le tango étant un tel moyen d'expression que j'ai cherché à en savoir plus sur la danse en général. Et de fil en aiguille, j'ai compris l'océan d'écart qu'il pouvait y avoir entre des profs standards de tango et des danseurs, tant du point de vue de la technique que de l'expressivité, à tel point que je me suis posé des questions sévères sur la légitimité des profs standards, pas tellement sur leur approche commerciale - les prestations qu'ils assurent valent-elles le prix qu'ils demandent ? sur ce plan-là, on peut effectivement faire confiance aux mécanismes de marché à l'échelle d'un an ou deux - mais sur l'horizon tango qu'ils ouvrent (fixent ?) pour leurs élèves.
Le rôle et le travail de ces prof sont fondamentaux puisqu'ils transforment des ignares complets (mon cas il y quelques années :-) ) en danseurs capables de s'intégrer dans des bals plus ou moins complexes : la nature de la relation au tango passe forcément par leur intermédiaire. C'est peut-être une responsabilité à long terme dont ils n'ont pas encore pris conscience.
Arrive alors la question qui tue: comment faire pour que l'horizon tango des profs s'agrandisse ? ce qui est typiquement une question de formation permanente et conduit illico à la notion de filière professionnelle et à la réflexion en cours au ministère.
= = = = = =
Revenons à la notion de réseau tango si typique de la forme actuelle de notre activité. Un réseau ne fonctionne que si tous les composants acceptent de fonctionner ensemble. Ce qui est nouveau par rapport à voici quelques années, c'est:
- l'augmentation du nombre d'élèves dans les cours
- l'évolution de la moyenne d'âge: avec un rajeunissement au fur et à mesure que le temps passe
- l'évolution des techniques de danse
- l'évolution du rapport à la musique
Le dernier point est plutôt culturel, c'est le seul qui soit recevable pour justifier une rupture temporaire du réseau. Les 3 premiers points sont techniques et posent la question de la compétence des profs:
- pédagogie face à des groupes consistants,
- discours adaptés à des tranches d'âges différentes,
- technicité personnelle du prof et compréhension des mécanismes de la danse.
Sans vouloir justifier un mécanisme de certification - je redoute particulièrement la dénaturation du tango qu'un tel mécanisme risquerait de provoquer - il n'en reste pas moins vrai que les limites observables ici et là chez nombre de profs - en 15 ans, toute activité évolue irrémédiablement et des points de comparaison émergent forcément - laissent la porte ouverte à une nouvelle vague que certains désignent comme des "pseudo profs" (cf. le blog http://diplome.tango.free.fr/blog/files/feb-2008.php) qui, sans en savoir beaucoup moins que les pionniers bénévoles de l'époque héroïque (cf. les livres de Rémi Hess "les tangomaniaques", 1998), ont des motivations beaucoup moins militantes et beaucoup plus sonnantes et trébuchantes où la notion de réseau se concentre sur leur seule personne (principe des écoles de danse tel que décrit par Apprill dans "Sociologie des danses de couples", 2005 - remarque: la seule école commerciale de danse de Marseille proposant le tango argentin a créé une association pour cette danse).
Vu de l'extérieur, la demande d'apprentissage de tango existe et il n'y a a pas de barrière à la définition de l'offre, ce sont des conditions idéales pour faire un marché ultraviolent. Même si objectivement ça ne fonctionne qu'un an ou deux pour les "pseudo profs", c'est suffisant pour introduire la rupture avec les mécanismes de réseau que nous connaissons d'une part par simple concurrence - les élèves ne vont pas ailleurs que dans leurs cours - , d'autre part par la méfiance ultérieure envers le reste du monde du tango que ces comportements suscitent quand les élèves les découvrent.
= = = = = =
En conclusion, voilà un des risques de la situation actuelle telle que je la perçois (j'ai la chance de pouvoir danser presque tous les soirs dans tous les types possibles d'environnement) : l'impossibilité du fonctionnement en réseau à répondre à la demande actuelle, à cause du temps d'incubation du tango qui met à mal le processus d'apprentissage par immersion dans les bals et milongas.
Y répondre par l'application d'un diplôme / licence du côté apprentissage par enseignement, histoire de mettre des barrières à l'offre est le vieux réflexe malthusien des corps de métiers (pilotes de ligne, chauffeurs de taxi, etc...), l'expérience montre que les résultats ne sont jamais-là si en contrepartie il n'y a pas de contrainte de respect des élèves (notions d'obligation de résultat, de moyen, de conseil etc...), mais on tombe dans des comportements qui nous mènent bien loin de ce que nous venons chercher dans le tango: la liberté.
Par contre, s'arcbouter sur le passé au nom de la liberté pour ne rien changer conduira probablement à faire craquer le réseau par surcharge.
Une piste serait sans doute de réfléchir sur l'optimisation de l'apprentissage du tango sans perdre les références culturelles qui sont indispensables à partir d'un certain niveau ("apprendre le tango n'est pas difficile pour un danseur classique ou contemporain qui a 15 ans de formation, par contre ça lui demandera des années pour être dans le tango", Plume Fontaine). Cette optimisation permettrait de réduire le temps d'incubation et par là protégerait le rôle du bal.
Trouver un moyen d'adapter le fonctionnement en réseau du monde du tango sera sans doute le principal résultat du remue-méninges provoqué depuis quelques semaines par l'enquête du ministère de la culture. Les pionniers ont réalisé une utopie basée sur le mode associatif, que feront les successeurs ?
Benoit de Gentile
Je viens prendre part au débat…
Christophe Apprill écrivait il y a une dizaine d’années au moment de sa thèse de sociologie, dans son livre « Le Tango Argentin en France », p128 :
« Le tango guetté par la normalisation : On voit mal comment il pourrait être enseigné aujourd’hui dans les écoles de danse sans que sa richesse et sa singularité en soient affectées. A l’heure actuelle, aucun des danseurs argentins qui enseignent le tango ne possèdent le diplôme de maître à danser détenu par la plupart des professeurs des écoles de danse….L’encadrement normatif de l’enseignement à travers la création d’un DE …aurait un impact important sur le réseau d’associations de tango qui est rattaché à la fonction sociale (convivialité, découverte d’une culture) de la danse mais aussi à la spécificité du tango tel qu’il est enseigné. La réglementation de l’enseignement, qui risquerait de se traduire par l’établissement d’un monopole de fait au bénéfice des écoles de danse, imposerait une normalisation de la danse…. »
Il parle aussi + loin du statut hors des cadres institutionnels de cette danse (culture, jeunesse et sport, enseignement), de l’aspect affirmation d’une identité/rébellion par rapport aux schémas établis, du coté bâtisseurs de réseaux des « précurseurs » du tango en Europe, héritiers du mouvement de mai 68, de la dimension forte du voyage : « de voyage intérieur, le tango est devenu un motif de voyage à l’intérieur d’un réseau convivial et attractif, fluide comme un soupir de bandonéon »…
Voilà un livre, écrit il y a 10-12 ans, que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt, avant le lancement de cette enquête et de la polémique qui, forcément, nous fait réagir …. !
Car la première question que je me pose est : Qui demande quoi à qui ?
Nous sommes des adultes, pratiquant une passion à la fois artistique, culturelle, relationnelle, sociale…bien organisés en réseaux hors de toute tentative de normalisation et de récupération. Nous sommes, je crois, heureux dans cette activité et ce tissu relationnel.
Il me semble que nous sommes aussi assez grands pour choisir nos professeurs, en fonction de ce que nous recherchons, nous, et de la degré de satisfaction qu’ils nous amènent dans le vécu et le partage des cours , bals et pratiques. Avons-nous besoin de formateurs-évaluateurs-censeurs venus d’on ne sait où, dont les critères d’octroi du diplôme nous échapperont complètement….
Qui, mieux que nous même, tangueras et tangueros, sommes à même de savoir ce qui est bon pour nous ????
Aujourd’hui, nous fonctionnons en réseau, et nous choisissons nos professeurs. Cela fonctionne, je crois, très bien, non ?
Je ne suis pas contre le changement, bien au contraire, mais quand les choses vont bien, pourquoi (et surtout dans quels intérêts et enjeux sous-jacents) faudrait-il les bousculer ?
Martine (Grenoble)
- - - - - - - - - Réponse de Benoit - - - - - - - - -
Je m'étais posé les mêmes questions que Martine à peu près dans les mêmes circonstances, après avoir lu le livre de Christophe Apprill il y a plus d'un an. Par contre, sans vouloir détenir la vérité et juste pour donner des pistes, j'étais arrivé aux idées suivantes.
- le tango actuel est issu de l'action des pionniers comme le décrit Christophe Apprill, qui ont oeuvré en toute liberté hors cadre institutionnel. Il est remarquable de constater que cette action ait pu perdurer plus de 15 ans en donnant de bons résultats : les lieux de tango se multiplient et le niveau de danse est à peu près homogène.
- depuis environ 3 ou 4 ans, on constate un fort accroissement du nombre d'élèves dans les associations, au moins dans les grandes villes (expérience personnelle à Aix-Marseille: 30 personnes en 2001, plus de 150 personnes à partir de 2004 dans la même association). Cette évolution a plusieurs grands mérites: elle provoque l'augmentation du nombre de lieux de tango et elle se traduit par un certain rajeunissement de la population tanguera (moyenne d'âges des élèves quand j'ai commencé: au dessus de 45 ans, moyenne d'âge des débutants actuels: bien en dessous de 40 ans). Par contre, elle présente un "non-mérite" (je ne sais pas comment le dire): le risque de modifier la relation au tango.
= = = = = =
En effet, le tango s'apprend dans les cours mais il s'affine dans les milongas au contact des "anciens" supposés être plus expérimentés. Ces deux mécanismes d'apprentissage, le cours (1 sait, 20 apprennent) et l'immersion (20 savent, 1 apprend) sont très complémentaires et indispensables l'un comme l'autre à l'apprentissage du tango. Le point sensible est l'immersion: si le nombre de néophytes est trop grand par rapport aux nombre d'anciens, le mécanisme d'immersion ne joue plus pour tout un tas de raisons plus ou moins valables mais que je commence à entendre ici et là (exemple: "le niveau baisse, on va danser ailleurs entre nous").
Du coup, si un des canaux d'apprentissage du tango, l'immersion, ne fonctionne plus, il ne reste plus que le canal des cours et là... il me semble qu'il y ait beaucoup à dire sur les conditions d'enseignement du tango.
Au début, on ne s'en rend pas compte: tout nouveau tout beau, et puis "le tango, c'est compliqué", mais pour ceux qui s'accrochent, qui cherchent à progresser (stages, multi profs etc..), il est probable qu'ils se mettent à réfléchir un cran au dessus du simple fait d'aller à un stage avec tel ou tel dieu du tango. Rien que de très courant dans ce que je viens d'écrire et qui existe depuis longtemps dans toute forme d'activités.
Je ne suis pas particulièrement attiré par la culture entourant le tango [j'ai quand même essayé d'apprendre l'espagnol :-) ], mais par contre le tango étant un tel moyen d'expression que j'ai cherché à en savoir plus sur la danse en général. Et de fil en aiguille, j'ai compris l'océan d'écart qu'il pouvait y avoir entre des profs standards de tango et des danseurs, tant du point de vue de la technique que de l'expressivité, à tel point que je me suis posé des questions sévères sur la légitimité des profs standards, pas tellement sur leur approche commerciale - les prestations qu'ils assurent valent-elles le prix qu'ils demandent ? sur ce plan-là, on peut effectivement faire confiance aux mécanismes de marché à l'échelle d'un an ou deux - mais sur l'horizon tango qu'ils ouvrent (fixent ?) pour leurs élèves.
Le rôle et le travail de ces prof sont fondamentaux puisqu'ils transforment des ignares complets (mon cas il y quelques années :-) ) en danseurs capables de s'intégrer dans des bals plus ou moins complexes : la nature de la relation au tango passe forcément par leur intermédiaire. C'est peut-être une responsabilité à long terme dont ils n'ont pas encore pris conscience.
Arrive alors la question qui tue: comment faire pour que l'horizon tango des profs s'agrandisse ? ce qui est typiquement une question de formation permanente et conduit illico à la notion de filière professionnelle et à la réflexion en cours au ministère.
= = = = = =
Revenons à la notion de réseau tango si typique de la forme actuelle de notre activité. Un réseau ne fonctionne que si tous les composants acceptent de fonctionner ensemble. Ce qui est nouveau par rapport à voici quelques années, c'est:
- l'augmentation du nombre d'élèves dans les cours
- l'évolution de la moyenne d'âge: avec un rajeunissement au fur et à mesure que le temps passe
- l'évolution des techniques de danse
- l'évolution du rapport à la musique
Le dernier point est plutôt culturel, c'est le seul qui soit recevable pour justifier une rupture temporaire du réseau. Les 3 premiers points sont techniques et posent la question de la compétence des profs:
- pédagogie face à des groupes consistants,
- discours adaptés à des tranches d'âges différentes,
- technicité personnelle du prof et compréhension des mécanismes de la danse.
Sans vouloir justifier un mécanisme de certification - je redoute particulièrement la dénaturation du tango qu'un tel mécanisme risquerait de provoquer - il n'en reste pas moins vrai que les limites observables ici et là chez nombre de profs - en 15 ans, toute activité évolue irrémédiablement et des points de comparaison émergent forcément - laissent la porte ouverte à une nouvelle vague que certains désignent comme des "pseudo profs" (cf. le blog http://diplome.tango.free.fr/blog/files/feb-2008.php) qui, sans en savoir beaucoup moins que les pionniers bénévoles de l'époque héroïque (cf. les livres de Rémi Hess "les tangomaniaques", 1998), ont des motivations beaucoup moins militantes et beaucoup plus sonnantes et trébuchantes où la notion de réseau se concentre sur leur seule personne (principe des écoles de danse tel que décrit par Apprill dans "Sociologie des danses de couples", 2005 - remarque: la seule école commerciale de danse de Marseille proposant le tango argentin a créé une association pour cette danse).
Vu de l'extérieur, la demande d'apprentissage de tango existe et il n'y a a pas de barrière à la définition de l'offre, ce sont des conditions idéales pour faire un marché ultraviolent. Même si objectivement ça ne fonctionne qu'un an ou deux pour les "pseudo profs", c'est suffisant pour introduire la rupture avec les mécanismes de réseau que nous connaissons d'une part par simple concurrence - les élèves ne vont pas ailleurs que dans leurs cours - , d'autre part par la méfiance ultérieure envers le reste du monde du tango que ces comportements suscitent quand les élèves les découvrent.
= = = = = =
En conclusion, voilà un des risques de la situation actuelle telle que je la perçois (j'ai la chance de pouvoir danser presque tous les soirs dans tous les types possibles d'environnement) : l'impossibilité du fonctionnement en réseau à répondre à la demande actuelle, à cause du temps d'incubation du tango qui met à mal le processus d'apprentissage par immersion dans les bals et milongas.
Y répondre par l'application d'un diplôme / licence du côté apprentissage par enseignement, histoire de mettre des barrières à l'offre est le vieux réflexe malthusien des corps de métiers (pilotes de ligne, chauffeurs de taxi, etc...), l'expérience montre que les résultats ne sont jamais-là si en contrepartie il n'y a pas de contrainte de respect des élèves (notions d'obligation de résultat, de moyen, de conseil etc...), mais on tombe dans des comportements qui nous mènent bien loin de ce que nous venons chercher dans le tango: la liberté.
Par contre, s'arcbouter sur le passé au nom de la liberté pour ne rien changer conduira probablement à faire craquer le réseau par surcharge.
Une piste serait sans doute de réfléchir sur l'optimisation de l'apprentissage du tango sans perdre les références culturelles qui sont indispensables à partir d'un certain niveau ("apprendre le tango n'est pas difficile pour un danseur classique ou contemporain qui a 15 ans de formation, par contre ça lui demandera des années pour être dans le tango", Plume Fontaine). Cette optimisation permettrait de réduire le temps d'incubation et par là protégerait le rôle du bal.
Trouver un moyen d'adapter le fonctionnement en réseau du monde du tango sera sans doute le principal résultat du remue-méninges provoqué depuis quelques semaines par l'enquête du ministère de la culture. Les pionniers ont réalisé une utopie basée sur le mode associatif, que feront les successeurs ?
Benoit de Gentile
[ecos del plata] Quelques remarques supplémentaires par Marie-Pierre
16/04/2008 12:37
[repris depuis le forum de Ecos del Plata
(Grenoble)]
Quelques remarques supplémentaires:
Les écoles de danse de salon et de danses sportives (elles organisent des compétitions)dépendent du ministère de la jeunesse et des sports et non du ministère de la
culture. Pour elles il n'y a pas à ma connaissance de DE. Je ne sais pas comment sont formés leur professeurs.
Il y a peut-être un marché à prendre avec l'ensignement du tango car je doute que ces écoles s'interessent aux danses par exemple traditionnelles ou indiennes
Je ne vois pas en quoi un DE "pasteurise","normalise" la danse...
Dans le DE de danse classique,jazz et contemporaine il y a par exemple une épreuve d'improvisation. On vérifie d'une certaine manière que le futur professeur a une connaissance suffisante de la discipline artistique qu'il veut enseigner (culture chorégrapique, historique,technique,musicale). Et une connaissance du public auprès duquel il va enseigner; la question pose moins pour le tango puiqu'il n'y a pas un "public" d'enfants.
D'autre part enseigner la danse qu'elle soit classique ,jazz ou contemporaine c'est aussi transmettre une culture et non vendre un bien de consommation. Tout n'est pas parfait et il y aura toujours de meillleurs enseigants que d'autres.
Les danseurs de renommée internationale où ayant travaillés dans des compagnies reconnues et répertoriées peuvent avoir le DE après avoir éffectué un stage de 200 heures financé par l'état. Dans le DE il n'y a pas de"codification "de la danse puique la danse ne cesse d'évoluer. Le DE n'a pas codifié la danse.
Nous n'avons eu que la première partie de l'enquête qui se voulait quantitative, combien de pratiquants à l'échelle nationale,dans quelles structures..etc.
Et cette enquête ne concerne pas seulement les danseurs de tango, je le rappelle. Attendons donc la deuxième partie qui sera certainement plus interessante.
J'aimerai savoir comment réagissent les danseurs d'autres danses (danse indienne par exemple)sont-ils aussi méfiants que nous?
D'autre part l 'enquête révélera peut-être que "nous nous organisons pluôt bien dans la transmission de la "culture tango" et qu'il faut continuer dans ce sens.
Marie-Pierre
Quelques remarques supplémentaires:
Les écoles de danse de salon et de danses sportives (elles organisent des compétitions)dépendent du ministère de la jeunesse et des sports et non du ministère de la
culture. Pour elles il n'y a pas à ma connaissance de DE. Je ne sais pas comment sont formés leur professeurs.
Il y a peut-être un marché à prendre avec l'ensignement du tango car je doute que ces écoles s'interessent aux danses par exemple traditionnelles ou indiennes
Je ne vois pas en quoi un DE "pasteurise","normalise" la danse...
Dans le DE de danse classique,jazz et contemporaine il y a par exemple une épreuve d'improvisation. On vérifie d'une certaine manière que le futur professeur a une connaissance suffisante de la discipline artistique qu'il veut enseigner (culture chorégrapique, historique,technique,musicale). Et une connaissance du public auprès duquel il va enseigner; la question pose moins pour le tango puiqu'il n'y a pas un "public" d'enfants.
D'autre part enseigner la danse qu'elle soit classique ,jazz ou contemporaine c'est aussi transmettre une culture et non vendre un bien de consommation. Tout n'est pas parfait et il y aura toujours de meillleurs enseigants que d'autres.
Les danseurs de renommée internationale où ayant travaillés dans des compagnies reconnues et répertoriées peuvent avoir le DE après avoir éffectué un stage de 200 heures financé par l'état. Dans le DE il n'y a pas de"codification "de la danse puique la danse ne cesse d'évoluer. Le DE n'a pas codifié la danse.
Nous n'avons eu que la première partie de l'enquête qui se voulait quantitative, combien de pratiquants à l'échelle nationale,dans quelles structures..etc.
Et cette enquête ne concerne pas seulement les danseurs de tango, je le rappelle. Attendons donc la deuxième partie qui sera certainement plus interessante.
J'aimerai savoir comment réagissent les danseurs d'autres danses (danse indienne par exemple)sont-ils aussi méfiants que nous?
D'autre part l 'enquête révélera peut-être que "nous nous organisons pluôt bien dans la transmission de la "culture tango" et qu'il faut continuer dans ce sens.
Marie-Pierre
[L-36] qui trop embrasse, mal étreind, par Claire
14/04/2008 02:15
J'interviens à propos des derniers messages parus sur
le Blog :
Christian Dubar a délivré de longs messages en faveur de la création d'une Fédération, avec mode d'emploi, statuts, historique, ... en rappelant sa propre expérience, son parcours de formateur en danse de société, sa vision de la danse à deux ..
on ne peut que le remercier de sa courageuse et vigoureuse contribution.
Mais "qui trop embrasse, mal étreind" ! je souris face aux derniers propos et je rétorque en faisant court :
L'abondance argumentaire ne parvient pas à me persuader, malgré la passion, l' énergie et l' intime conviction qu'il déploie, de l'existence d'un mariage d'amour ou de raison entre tango argentin et danses de salon, de la nécessité de confondre l'ensemble dans un même et unique registre/appellation qui serait "les danses de bal", de l'existence pour le tango d'un effet mode ou " phénomène de société" (surtout en comparaison avec la Salsa !), de l'intérêt d'une formation "de base" unique (tronc commun??) pour toutes ces danses confondues, de l'incongruité de toute revendication culturelle spécifique dans le tango sous prétexte que toutes les danses s'apparentent à une culture, et de la perte de liberté vécue par tout danseur de tango (vu qu'il a été privé du package total : valse, rock, cha-cha et tout le reste pour le même prix !!)
Je suis admirative du travail que Christian Dubar réalise dans son domaine, les danses de société, et de l'ouverture qu'il a initié, en faisant appel à des danseurs de tango argentin pour enrichir les approches pédagogiques de la danse à deux, et peut-être chercher des notions fondamentales transversales à l'intérieur de ces danses, sauf que jamais je ne pourrais adhérer à sa vision standardisée, uniformisée des danses de couple, auquel le tango argentin devrait appartenir au même titre que la valse ou le reste, au prétexte qu'il se danse en couple et en bal ! quelle réduction sinon castration! chaque danse de couple se réfère à une histoire, sociale, politique, géo-politique, économique, culturelle, aucune n'a eu le même rôle, sens, impact, statut dans la société ou elle a vu le jour, aucune n'a eu la même portée culturelle, la même durée, la même richesse créative, le même génie d'adaptation et d'évolution... le tango est dans sa phase de pleine évolution, bien vivant et en bonne santé, surement pas du tout prêt à se laisser posséder ! il faudra surement être encore un peu patient avant qu'il ne se rende .. à ce devenir mortel ! N'en déplaise aux Ministères, ou aux Fédérations , quels qu'ils soient !!
Si j'ai choisi, comme beaucoup, d'apprendre le tango argentin, et pas le reste, c'est qu'il y a une, non, des multiples raisons que Christian Dubar ignore (moi-même ne les connaissant pas toutes encore!!) donc je suggère au Ministère de la Culture de réorienter rapidement le sujet de l'enquête sur :
"Qu'est-ce que le tango a de plus que le reste, qui nous échappe , bordel?"
Je danse le tango argentin, pas le rock, et j'entends rester libre de mes choix ! je préfère apprendre l'espagnol que le chinois (surement je fais une grossière erreur!) je préfère manger bio, la musique flamenca m'émeut plus que la salsa ...etc.. mais je n'empêche personne d'aimer le contraire, ou de faire l'inverse ! Le jour ou je déciderais que la valse viennoise est un incontournable pour évoluer dans le tango, ou bien que la Salsa est indispensable pour jouir de la vie, eh bien je m'y mettrais à mon insu, de mon plein gré !
Ceci dit, je voudrais conclure sur le rôle du Blog : c'est peut-être en effet dommage que ce soit un peu toujours les mêmes que l'on retrouve au fil des messages, que beaucoup d'artistes (musiciens, danseurs professionnels, journalistes ..) ne nous fassent pas partager leur opinion (comme semble le regretter Sonia) mais nous n'en sommes qu'à 8 semaines d'échanges ! il faut du temps pour lancer un débat de cette importance et pour que l'ensemble des personnes concernées ait connaissance de ce qui se trame !
Cela n'empêche ! Déjà, au minimum 3 tendances divergentes semblent se dégager et se confronter :
- la premiere attachée à une certification privée (sur le modèle des danses de société) et qui voit le Tango argentin regroupé avec elles au sein d'une Fédération des danses de bal et enseigné dans les écoles de danse (au passage on enlève l'appellation "argentin" pour parachever l'assimilation-appropriation)
- la deuxième opposée à une certification, défenseur de "l'associatif" et convaincue de la nécessité de créer une Fédération du Tango comme il existe une Fédération des danses sportives, une Fédération du Judo ou une Fédération des chasseurs (on va dire une supra-association, regroupant les assos de tango par adhésion volontaire, représentant leurs intérêts au niveau national sur la base de l'adoption d'une Charte)
- la troisième opposée à toute certification et opposée au principe d'une représentativité sous forme de Fédération du Tango argentin mais s'accordant sur le principe d'une Charte
- et un grand quatrième qui ne sait pas (ni n'est au courant de l'enquête, ni du Blog, ..)ou qui ne se prononce pas encore, ou qui tient à rester "neutre", ou qui n'a pas envie de faire partager son avis à tout le monde !
Le Blog est une tribune libre, chacun s'exprime individuellement, personne ne s'exprime en porte-parole de la communauté tanguera donc tant qu'il n'y aura pas eu une vraie concertation au niveau national, une vraie rencontre de toutes les assos, il sera difficile de savoir quel poids représente ces divergences .. en attendant, il reste un outil d'échange de points de vue et d'information, il permet de lire, d'entendre et de comprendre bien des choses et pas que des évidences, et il dévoile beaucoup de la face cachée de nos projections .
Claire
Christian Dubar a délivré de longs messages en faveur de la création d'une Fédération, avec mode d'emploi, statuts, historique, ... en rappelant sa propre expérience, son parcours de formateur en danse de société, sa vision de la danse à deux ..
on ne peut que le remercier de sa courageuse et vigoureuse contribution.
Mais "qui trop embrasse, mal étreind" ! je souris face aux derniers propos et je rétorque en faisant court :
L'abondance argumentaire ne parvient pas à me persuader, malgré la passion, l' énergie et l' intime conviction qu'il déploie, de l'existence d'un mariage d'amour ou de raison entre tango argentin et danses de salon, de la nécessité de confondre l'ensemble dans un même et unique registre/appellation qui serait "les danses de bal", de l'existence pour le tango d'un effet mode ou " phénomène de société" (surtout en comparaison avec la Salsa !), de l'intérêt d'une formation "de base" unique (tronc commun??) pour toutes ces danses confondues, de l'incongruité de toute revendication culturelle spécifique dans le tango sous prétexte que toutes les danses s'apparentent à une culture, et de la perte de liberté vécue par tout danseur de tango (vu qu'il a été privé du package total : valse, rock, cha-cha et tout le reste pour le même prix !!)
Je suis admirative du travail que Christian Dubar réalise dans son domaine, les danses de société, et de l'ouverture qu'il a initié, en faisant appel à des danseurs de tango argentin pour enrichir les approches pédagogiques de la danse à deux, et peut-être chercher des notions fondamentales transversales à l'intérieur de ces danses, sauf que jamais je ne pourrais adhérer à sa vision standardisée, uniformisée des danses de couple, auquel le tango argentin devrait appartenir au même titre que la valse ou le reste, au prétexte qu'il se danse en couple et en bal ! quelle réduction sinon castration! chaque danse de couple se réfère à une histoire, sociale, politique, géo-politique, économique, culturelle, aucune n'a eu le même rôle, sens, impact, statut dans la société ou elle a vu le jour, aucune n'a eu la même portée culturelle, la même durée, la même richesse créative, le même génie d'adaptation et d'évolution... le tango est dans sa phase de pleine évolution, bien vivant et en bonne santé, surement pas du tout prêt à se laisser posséder ! il faudra surement être encore un peu patient avant qu'il ne se rende .. à ce devenir mortel ! N'en déplaise aux Ministères, ou aux Fédérations , quels qu'ils soient !!
Si j'ai choisi, comme beaucoup, d'apprendre le tango argentin, et pas le reste, c'est qu'il y a une, non, des multiples raisons que Christian Dubar ignore (moi-même ne les connaissant pas toutes encore!!) donc je suggère au Ministère de la Culture de réorienter rapidement le sujet de l'enquête sur :
"Qu'est-ce que le tango a de plus que le reste, qui nous échappe , bordel?"
Je danse le tango argentin, pas le rock, et j'entends rester libre de mes choix ! je préfère apprendre l'espagnol que le chinois (surement je fais une grossière erreur!) je préfère manger bio, la musique flamenca m'émeut plus que la salsa ...etc.. mais je n'empêche personne d'aimer le contraire, ou de faire l'inverse ! Le jour ou je déciderais que la valse viennoise est un incontournable pour évoluer dans le tango, ou bien que la Salsa est indispensable pour jouir de la vie, eh bien je m'y mettrais à mon insu, de mon plein gré !
Ceci dit, je voudrais conclure sur le rôle du Blog : c'est peut-être en effet dommage que ce soit un peu toujours les mêmes que l'on retrouve au fil des messages, que beaucoup d'artistes (musiciens, danseurs professionnels, journalistes ..) ne nous fassent pas partager leur opinion (comme semble le regretter Sonia) mais nous n'en sommes qu'à 8 semaines d'échanges ! il faut du temps pour lancer un débat de cette importance et pour que l'ensemble des personnes concernées ait connaissance de ce qui se trame !
Cela n'empêche ! Déjà, au minimum 3 tendances divergentes semblent se dégager et se confronter :
- la premiere attachée à une certification privée (sur le modèle des danses de société) et qui voit le Tango argentin regroupé avec elles au sein d'une Fédération des danses de bal et enseigné dans les écoles de danse (au passage on enlève l'appellation "argentin" pour parachever l'assimilation-appropriation)
- la deuxième opposée à une certification, défenseur de "l'associatif" et convaincue de la nécessité de créer une Fédération du Tango comme il existe une Fédération des danses sportives, une Fédération du Judo ou une Fédération des chasseurs (on va dire une supra-association, regroupant les assos de tango par adhésion volontaire, représentant leurs intérêts au niveau national sur la base de l'adoption d'une Charte)
- la troisième opposée à toute certification et opposée au principe d'une représentativité sous forme de Fédération du Tango argentin mais s'accordant sur le principe d'une Charte
- et un grand quatrième qui ne sait pas (ni n'est au courant de l'enquête, ni du Blog, ..)ou qui ne se prononce pas encore, ou qui tient à rester "neutre", ou qui n'a pas envie de faire partager son avis à tout le monde !
Le Blog est une tribune libre, chacun s'exprime individuellement, personne ne s'exprime en porte-parole de la communauté tanguera donc tant qu'il n'y aura pas eu une vraie concertation au niveau national, une vraie rencontre de toutes les assos, il sera difficile de savoir quel poids représente ces divergences .. en attendant, il reste un outil d'échange de points de vue et d'information, il permet de lire, d'entendre et de comprendre bien des choses et pas que des évidences, et il dévoile beaucoup de la face cachée de nos projections .
Claire
[L-35] Petite grenouille et pensée unique, par Sonia
13/04/2008 13:34
Le paradigme de la grenouille : plongez une
grenouille dans de l’eau bouillante, et elle va se
débattre furieusement et essayer de se sauver (on lui
souhaite). Mettez-là dans de l’eau froide, et faites
chauffer tout doucement, la grenouille va mourir avec
un air béat, sans se rendre compte de rien (c’est
moins cruel, mais nettement moins bon à déguster).
Ce paradigme est souvent utilisé pour expliquer les dangers de la pensée unique, et de l’occultation des influences extérieures : dans tout système social, celles-ci ont pour effet d’anesthésier les analyses, et d’empêcher les possibilités d’évolution. La mort politique, culturelle, économique, ou sociale, n’est pas loin. La lecture du dernier numéro de la Salida me fait penser à ce paradigme : on y baigne dans l’eau tiède et la pensée unique.
Commençons par la première page, ça attaque fort : « passé le coup de colère … » Comment justifier ce coup de colère ? Résulte-t‘il d’une enquête approfondie, d’une prise de connaissance de tous les aspects du problème, de la mise en balance d’éléments contradictoires ? Non, la colère est un sentiment, rarement le fruit d’une réflexion. Un diplôme proposé, une enquête du Ministère, et tout à coup la pensée unique est remise en question : réaction à chaud et sans fondements. En plus se mettre en colère aussi rapidement contre ce que font les autres, privés ou public, c’est s’arroger le droit, à priori, et sans analyse approfondie, de juger, donc de se considérer comme capable de le faire, donc d’être supérieure aux personnes concernées. On te pardonne Elizabeth, car ce que tu dis après, n’est pas sans intérêt, mais, à mes yeux, tu as réagis à une agression de cette pensée unique dont tu es imprégnée, et qui malheureusement s’est installée dans le Tango en France.
Continuons avec la suite du débat : sans juger sur le fond, il est remarquable que ne s’expriment que Christophe, ses amis, ou ceux qui l’on côtoyé. Point de véritable contradicteurs, pas d’apports différents : là encore on est dans la pensée unique, voire le nombrilisme. Heureusement, Pierre Vidal-Naquet, encore lui, apporte un point de vue plus distant, plus réfléchi. J’adore ! (Rassure-toi Pierre, je drague pas, je suis casée, mais limite création fan club). Il aurait fallu laisser s’exprimer d’autres personnes différentes, et apportant d’autres points de vue. On ne peut pas sans arrêt brandir la culture, et ne pas laisser s’exprimer Musiciens, Poètes, Cinéastes, et autres artistes. Et les pratiquants d’autres danses, pourquoi pas. ? Qu’en penses t’ils dans le Hip Hop, il risquent d’y passer eux aussi. Et laisser aussi, la parole dans la Salida à ceux qui sont favorables au diplôme d’Etat : toujours la pensée unique considérée comme incontournable.. Cela pourrait crédibiliser le débat (et la neutralité du journal), aider à la réflexion, et peut-être nous donner des contre arguments … Regardez ce Monsieur Dubar, à force de s’exprimer, il a permis à Elizabeth (et là, chapeau, ça c’est de l’analyse et de la réflexion) de cerner certains dangers de son approche … (Curieux de vouloir inclure le Tango dans les autres danses, d’être absolument contre un Diplôme d’Etat, de fustiger l’action du Ministère, … et d’aller ensuite y implorer une reconnaissance, laquelle est unique, bien entendu, et fournit un excellent argument publicitaire).
Enfin, cerise sur le gâteau, le point de vue de Mark Pianco, d’un conformisme éculé sur la valeur pédagogique des Argentins de passage en France. Là, c’est la pensée unique à son paroxysme. A croire qu’il n’a jamais assisté à ces multiples stages où le « Maestro » qui vient se remplir les poches en tournée, montre rapidement un pas, au milieu du cercle de contemplatifs acquis à la cause, et file s’asseoir pendant vingt minutes à boire son café, le tout à des tarifs oscillants entre 120 et 400 Eu de l’heure (et oui, mais là cette merchandisation ne gêne personne ; quant à la culture …). D’autres plus consciencieux, vous expliquent doctement : « pour que la figure passe, il faut que le cavalier fasse son pas un peu plus à droite ». Et ça marche, la figure passe (c’est bien de la figure qu’ils viennent nous vendre pour la plupart), et les acquis à la cause apprécient d’un hochement de tête connaisseur cet extraordinaire exploit pédagogique. Au fait, pourquoi si le pas est un peu plus à droite, ça marche ? Mystère, ça on ne le saura jamais. Ca de la pédagogie ? Et la culture ? Rigolade oui. Et là soyons précis, je parle du haut niveau, comprenant une bonne moitié d’une top ten. Mais ils sont Argentins et dansent comme des Dieux, alors l’esprit critique disparaît. Réveillez vous l’eau chauffe, sortez du bocal. Certains enseignants Japonais, Turc ou Américains sont allés beaucoup plus loin dans les méthodes d’enseignements que la plupart des Argentins, à l’exception de Gustavo Naveira, et de quelques autres. D’ailleurs ce même Gustavo, et c’est bien dommage, est très contre versé par beaucoup de ses collègues en Argentine, et son approche ne fait pas l’unanimité. Dommage, je l’ai dit, (quoique il sortira peut-être quelque chose de cette opposition) mais eux, au moins ne sont pas dans la pensée unique. Alors une certification par les Argentins de passage, désolée Mark, c’est totalement risible, d’autant plus qu’ils ne sont généralement pas, comme je viens de le dire, bien d’accord entre eux.
Finalement au bilan : un numéro de la Salida, Ode à la pensée unique, qui n’apporte rien, et surtout rien de plus que ce qui a été déjà dit. Belle occasion ratée. On s’endort ! Bon d’accord j’ai décidé d’être la petite peste de ce forum, et j’assume pleinement. Mais si je me fais l’avocate du Diable, c’est que je pense que pour bien se battre pour ce que nous aimons, la position intellectuelle adoptée n’est pas forcément la bonne, au moins pas suffisante. Il faut s’ouvrir davantage et avoir plus d’audace, pas s’auto conforter dans des idées acquises dans le passé et ressassées dans notre microcosme.
Un bon point : le projet de Fédé avance.
Faites gaffe les petites grenouilles, le monde change et l’eau est train de chauffer … faudrait bouger les pattes, si on ne veut pas finir dans l’assiette !
Ce paradigme est souvent utilisé pour expliquer les dangers de la pensée unique, et de l’occultation des influences extérieures : dans tout système social, celles-ci ont pour effet d’anesthésier les analyses, et d’empêcher les possibilités d’évolution. La mort politique, culturelle, économique, ou sociale, n’est pas loin. La lecture du dernier numéro de la Salida me fait penser à ce paradigme : on y baigne dans l’eau tiède et la pensée unique.
Commençons par la première page, ça attaque fort : « passé le coup de colère … » Comment justifier ce coup de colère ? Résulte-t‘il d’une enquête approfondie, d’une prise de connaissance de tous les aspects du problème, de la mise en balance d’éléments contradictoires ? Non, la colère est un sentiment, rarement le fruit d’une réflexion. Un diplôme proposé, une enquête du Ministère, et tout à coup la pensée unique est remise en question : réaction à chaud et sans fondements. En plus se mettre en colère aussi rapidement contre ce que font les autres, privés ou public, c’est s’arroger le droit, à priori, et sans analyse approfondie, de juger, donc de se considérer comme capable de le faire, donc d’être supérieure aux personnes concernées. On te pardonne Elizabeth, car ce que tu dis après, n’est pas sans intérêt, mais, à mes yeux, tu as réagis à une agression de cette pensée unique dont tu es imprégnée, et qui malheureusement s’est installée dans le Tango en France.
Continuons avec la suite du débat : sans juger sur le fond, il est remarquable que ne s’expriment que Christophe, ses amis, ou ceux qui l’on côtoyé. Point de véritable contradicteurs, pas d’apports différents : là encore on est dans la pensée unique, voire le nombrilisme. Heureusement, Pierre Vidal-Naquet, encore lui, apporte un point de vue plus distant, plus réfléchi. J’adore ! (Rassure-toi Pierre, je drague pas, je suis casée, mais limite création fan club). Il aurait fallu laisser s’exprimer d’autres personnes différentes, et apportant d’autres points de vue. On ne peut pas sans arrêt brandir la culture, et ne pas laisser s’exprimer Musiciens, Poètes, Cinéastes, et autres artistes. Et les pratiquants d’autres danses, pourquoi pas. ? Qu’en penses t’ils dans le Hip Hop, il risquent d’y passer eux aussi. Et laisser aussi, la parole dans la Salida à ceux qui sont favorables au diplôme d’Etat : toujours la pensée unique considérée comme incontournable.. Cela pourrait crédibiliser le débat (et la neutralité du journal), aider à la réflexion, et peut-être nous donner des contre arguments … Regardez ce Monsieur Dubar, à force de s’exprimer, il a permis à Elizabeth (et là, chapeau, ça c’est de l’analyse et de la réflexion) de cerner certains dangers de son approche … (Curieux de vouloir inclure le Tango dans les autres danses, d’être absolument contre un Diplôme d’Etat, de fustiger l’action du Ministère, … et d’aller ensuite y implorer une reconnaissance, laquelle est unique, bien entendu, et fournit un excellent argument publicitaire).
Enfin, cerise sur le gâteau, le point de vue de Mark Pianco, d’un conformisme éculé sur la valeur pédagogique des Argentins de passage en France. Là, c’est la pensée unique à son paroxysme. A croire qu’il n’a jamais assisté à ces multiples stages où le « Maestro » qui vient se remplir les poches en tournée, montre rapidement un pas, au milieu du cercle de contemplatifs acquis à la cause, et file s’asseoir pendant vingt minutes à boire son café, le tout à des tarifs oscillants entre 120 et 400 Eu de l’heure (et oui, mais là cette merchandisation ne gêne personne ; quant à la culture …). D’autres plus consciencieux, vous expliquent doctement : « pour que la figure passe, il faut que le cavalier fasse son pas un peu plus à droite ». Et ça marche, la figure passe (c’est bien de la figure qu’ils viennent nous vendre pour la plupart), et les acquis à la cause apprécient d’un hochement de tête connaisseur cet extraordinaire exploit pédagogique. Au fait, pourquoi si le pas est un peu plus à droite, ça marche ? Mystère, ça on ne le saura jamais. Ca de la pédagogie ? Et la culture ? Rigolade oui. Et là soyons précis, je parle du haut niveau, comprenant une bonne moitié d’une top ten. Mais ils sont Argentins et dansent comme des Dieux, alors l’esprit critique disparaît. Réveillez vous l’eau chauffe, sortez du bocal. Certains enseignants Japonais, Turc ou Américains sont allés beaucoup plus loin dans les méthodes d’enseignements que la plupart des Argentins, à l’exception de Gustavo Naveira, et de quelques autres. D’ailleurs ce même Gustavo, et c’est bien dommage, est très contre versé par beaucoup de ses collègues en Argentine, et son approche ne fait pas l’unanimité. Dommage, je l’ai dit, (quoique il sortira peut-être quelque chose de cette opposition) mais eux, au moins ne sont pas dans la pensée unique. Alors une certification par les Argentins de passage, désolée Mark, c’est totalement risible, d’autant plus qu’ils ne sont généralement pas, comme je viens de le dire, bien d’accord entre eux.
Finalement au bilan : un numéro de la Salida, Ode à la pensée unique, qui n’apporte rien, et surtout rien de plus que ce qui a été déjà dit. Belle occasion ratée. On s’endort ! Bon d’accord j’ai décidé d’être la petite peste de ce forum, et j’assume pleinement. Mais si je me fais l’avocate du Diable, c’est que je pense que pour bien se battre pour ce que nous aimons, la position intellectuelle adoptée n’est pas forcément la bonne, au moins pas suffisante. Il faut s’ouvrir davantage et avoir plus d’audace, pas s’auto conforter dans des idées acquises dans le passé et ressassées dans notre microcosme.
Un bon point : le projet de Fédé avance.
Faites gaffe les petites grenouilles, le monde change et l’eau est train de chauffer … faudrait bouger les pattes, si on ne veut pas finir dans l’assiette !
Lettre ouverte: Apprenons à danser le tango, d'après Tété (9 janvier 2006, http://tangopassion.fr)
07/04/2008 13:25
[Lettre ouverte du Maestro Tété : Apprenons à
danser le tango (traduction libre par Bernard-Yves
Cochain), sur le site
http://tangopassion.fr/docs/esta_es_una_carta_abierta_del_ma.htm]
Aujourd'hui, 9 janvier 2006, avec toute l'affection et le respect que j'ai pour vous, j'aimerais vous demander quelque chose. Ce n'est pas un reproche, pour qui que ce soit. Ce que j'aimerais, c'est que les jeunes et tous ceux qui dansent le tango comprennent mon point de vue : Il n'est point besoin de travestir le tango, en aucune manière, car cette musique, si passionnée, nous donne vie, énergie, plaisir et ainsi nous donne des sentiments meilleurs. Depuis le temps que je vois des danseurs et des professeurs, je pense qu'il ne faut pas qu'il persiste autant d'erreurs dans l'enseignement et les démonstrations. Mon sentiment est que la musique est la base principale du Tango. Il faut ensuite apprendre à danser avec elle, dans le respect de l'équilibre et du rythme (cadencia). Je ne peux pas affirmer que la technique n'existe pas quand on danse, mais je crois qu'il serait profitable que l'on enseigne à danser plus librement, pour soi même... Là est le plaisir. Personne ne nous méjuge en nous regardant danser entre-nous deux.
En cela, je dis que beaucoup travestissent le tango en ce qu'il n'est pas réellement. Il est avant tout musicalité et ne se préoccupe pas initialement des pas. Nous ne devons pas commettre l'erreur d'oublier d'enseigner comment marcher sur différents rythmes en harmonie avec chaque orchestre. Trop de personnes qui enseignent le tango devraient d'abord apprendre à le danser pour ensuite pouvoir enseigner en donnant tout de soi. Ainsi, ils ne trahiraient pas leurs élèves, ni ne nuiraient à leur réputation de professeur.
Le tango n'est pas une marchandise, contrairement à ce qu'en font beaucoup. Le tango fait partie de notre vie, partie de nos ancêtres, pères, mères, frères, amis. Il est notre vie. Nous ne devons pas persister dans l'erreur. Il faut reconquérir, celui que nous perdons, faute de le respecter.
Chers amis, danseuses, danseurs, l'enseignement du tango est un travail supplémentaire dans votre vie. Par respect pour vous-même, vous feriez mieux dans vos démonstrations de danser plus de tango et faire moins d'acrobaties, de ballet et de ces choses qui ne sont pas du tango. Je ne puis croire qu'avec les démonstrations vous entriez en compétition en sachant que chaque couple doit créer son style. De plus, on ne devrait pas danser sur de la musique qui n'est pas du tango. Ainsi, on ne trompe personne, pas même soi.
Voici un conseil pour la communauté tango d'Europe et du reste du Monde : Il me plairait que vous ouvriez les yeux sur la pédagogie de la danse, en particulier les organisateurs de stages et les professeurs. Avec toute mon affection, j'aimerais qu'ils sachent que quand ils organisent quelque chose, ils se doivent d'inviter les meilleurs danseuses et professeurs pour pouvoir enseigner comme il se doit. Sans musique, rythme, posture et équilibre, les pas ne servent à rien. Pour cela, il faut des danseurs authentiques. Alors, enfin, du fond de mon cœur, avec un soupçon de tristesse, je voudrais que vous y pensiez. Si vous avez quelque chose à me dire, j'aimerais que vous le fassiez, à travers une revue ou ailleurs, où que ce soit. Si vous souhaitez vous plaindre, parlez-moi, je vais au bal, voyez-moi, parlez-moi, demandez-moi. Je vous répondrai à tous. N'ayez crainte. Je ne laisserai personne sans réponse, mais s'il vous plait, changez de pratique, que nous soyons tous heureux. Il faut que nous puissions danser le tango en étant nombreux et heureux, sans plus vendre de mensonge à qui que ce soit. Je vous envoie un baiser et vous étreints tous en espérant que cette année qui commence sera la plus heureuse pour tous. Merci.
Tété
PS : Mon unique crainte est que vous continuiez à vous tromper, cela blesse... Pardon
- - - - - - - - - - - - - Version originale - - - - - - - - - - - -
Carta abierta del Maestro Tete : Aprendamos a bailar el tango
Hoy, 9 de enero del 2006, quisiera pasar a pedirles algo con el cariño y respeto que siento por todos ustedes. Esto no es un reproche para nadie, yo lo que quiero es que la juventud y todo aquel que baila tango entienda mi motivo: No hay que disfrazar al tango bajo ningún punto de vista, porque esta música tan apasionante nos da vida, energía placer y así nos sentimos mejor. Después de muchos años de ver bailarines y maestros, pienso que no puede haber tantos errores en la enseñanza ni en las exhibiciones. Paso a contarles cual es mi idea. Siempre supe que la música es la base principal del tango. También es aprender a caminar con ella, teniendo equilibrio y cadencia. No podría decirles que no hay una técnica cuando se baila, pero sí que seria mejor que se enseñara a bailar mas libremente, para uno mismo...ahí esta la diversión. Nadie nos compromete mirándonos porque bailamos para nosotros.
En esto digo, pienso que muchos están disfrazando al tango de algo que no es verdad, porque el tango es música y no se empieza por los pasos, ni tenemos que cometer el error de no enseñar como caminar diferentes compases musicales para reconocer cada orquesta. Mucha gente que esta enseñando tendría que aprender primero a bailar tango, para poder enseñar dando todo de si mismo, para no defraudar a sus alumnos ni dañar su imagen como profesor.
El tango no es un negocio, aunque muchos lo vean así. El tango es parte de nuestra vida, parte de nuestros abuelos, padres, madres, hermanos y amigos. Es nuestra vida. No deberíamos equivocarnos tanto y tendríamos que volver a conquistarlo, ya que lo estamos perdiendo por no respetarlo.
Queridos amigos, bailarinas, bailarines, como esto que hacen es un trabajo mas en la vida de uno , por respeto a ustedes mismos, en sus exhibiciones seria bueno que bailaran mas tango y menos acrobacia, ballet o cualquier cosa que no sea tango. No quiero creer que también con las exhibiciones compiten; sabemos que cada pareja debería crear su estilo, y además no se debería bailar música que no es tango. En eso no se mientan a ustedes mismos ni a la gente.
Y para la comunidad tanguera de Europa y el resto del mundo, les doy un consejo: me gustaría que abrieran los ojos acerca de cómo aprender a bailar, principalmente a los organizadores de stages y a los profesores, con todo mi cariño, quiero que sepan que, cuando se organiza algo, se trata de llevar los mejores bailarines y maestros, para poder enseñar como es debido. Sin la música, la cadencia, la postura, el equilibrio, de nada sirven los pasos, y para eso necesitamos maestros y profesores auténticos. Así que, bueno, desde el fondo de mi corazón, con un poco de tristeza, me gustaría que ustedes lo piensen y , si hay algo para decirme, me gustaría que lo hicieran, ya sea por medio de revista o por donde sea, si quieren quejarse, háblenme, yo voy al baile: me ven, me dicen, me preguntan, yo contesto\u2026Les voy a contestar a todos, no tengan miedo, que no voy a dejar a nadie sin contestar, pero por favor, cambien el sistema, pongan un sistema donde todos seamos alegres, donde podamos bailar el tango , donde seamos felices y donde podamos tener mucha mas gente, sin venderle ninguna mentira m á s, yo desde ya les mando un beso y un abrazo a todos ustedes y espero que este año que ha empezado sea el más feliz para todos. Gracias,
Tete
P.D: Mi único temor, es que sigan equivocados; que lastima...perdón.
Aujourd'hui, 9 janvier 2006, avec toute l'affection et le respect que j'ai pour vous, j'aimerais vous demander quelque chose. Ce n'est pas un reproche, pour qui que ce soit. Ce que j'aimerais, c'est que les jeunes et tous ceux qui dansent le tango comprennent mon point de vue : Il n'est point besoin de travestir le tango, en aucune manière, car cette musique, si passionnée, nous donne vie, énergie, plaisir et ainsi nous donne des sentiments meilleurs. Depuis le temps que je vois des danseurs et des professeurs, je pense qu'il ne faut pas qu'il persiste autant d'erreurs dans l'enseignement et les démonstrations. Mon sentiment est que la musique est la base principale du Tango. Il faut ensuite apprendre à danser avec elle, dans le respect de l'équilibre et du rythme (cadencia). Je ne peux pas affirmer que la technique n'existe pas quand on danse, mais je crois qu'il serait profitable que l'on enseigne à danser plus librement, pour soi même... Là est le plaisir. Personne ne nous méjuge en nous regardant danser entre-nous deux.
En cela, je dis que beaucoup travestissent le tango en ce qu'il n'est pas réellement. Il est avant tout musicalité et ne se préoccupe pas initialement des pas. Nous ne devons pas commettre l'erreur d'oublier d'enseigner comment marcher sur différents rythmes en harmonie avec chaque orchestre. Trop de personnes qui enseignent le tango devraient d'abord apprendre à le danser pour ensuite pouvoir enseigner en donnant tout de soi. Ainsi, ils ne trahiraient pas leurs élèves, ni ne nuiraient à leur réputation de professeur.
Le tango n'est pas une marchandise, contrairement à ce qu'en font beaucoup. Le tango fait partie de notre vie, partie de nos ancêtres, pères, mères, frères, amis. Il est notre vie. Nous ne devons pas persister dans l'erreur. Il faut reconquérir, celui que nous perdons, faute de le respecter.
Chers amis, danseuses, danseurs, l'enseignement du tango est un travail supplémentaire dans votre vie. Par respect pour vous-même, vous feriez mieux dans vos démonstrations de danser plus de tango et faire moins d'acrobaties, de ballet et de ces choses qui ne sont pas du tango. Je ne puis croire qu'avec les démonstrations vous entriez en compétition en sachant que chaque couple doit créer son style. De plus, on ne devrait pas danser sur de la musique qui n'est pas du tango. Ainsi, on ne trompe personne, pas même soi.
Voici un conseil pour la communauté tango d'Europe et du reste du Monde : Il me plairait que vous ouvriez les yeux sur la pédagogie de la danse, en particulier les organisateurs de stages et les professeurs. Avec toute mon affection, j'aimerais qu'ils sachent que quand ils organisent quelque chose, ils se doivent d'inviter les meilleurs danseuses et professeurs pour pouvoir enseigner comme il se doit. Sans musique, rythme, posture et équilibre, les pas ne servent à rien. Pour cela, il faut des danseurs authentiques. Alors, enfin, du fond de mon cœur, avec un soupçon de tristesse, je voudrais que vous y pensiez. Si vous avez quelque chose à me dire, j'aimerais que vous le fassiez, à travers une revue ou ailleurs, où que ce soit. Si vous souhaitez vous plaindre, parlez-moi, je vais au bal, voyez-moi, parlez-moi, demandez-moi. Je vous répondrai à tous. N'ayez crainte. Je ne laisserai personne sans réponse, mais s'il vous plait, changez de pratique, que nous soyons tous heureux. Il faut que nous puissions danser le tango en étant nombreux et heureux, sans plus vendre de mensonge à qui que ce soit. Je vous envoie un baiser et vous étreints tous en espérant que cette année qui commence sera la plus heureuse pour tous. Merci.
Tété
PS : Mon unique crainte est que vous continuiez à vous tromper, cela blesse... Pardon
- - - - - - - - - - - - - Version originale - - - - - - - - - - - -
Carta abierta del Maestro Tete : Aprendamos a bailar el tango
Hoy, 9 de enero del 2006, quisiera pasar a pedirles algo con el cariño y respeto que siento por todos ustedes. Esto no es un reproche para nadie, yo lo que quiero es que la juventud y todo aquel que baila tango entienda mi motivo: No hay que disfrazar al tango bajo ningún punto de vista, porque esta música tan apasionante nos da vida, energía placer y así nos sentimos mejor. Después de muchos años de ver bailarines y maestros, pienso que no puede haber tantos errores en la enseñanza ni en las exhibiciones. Paso a contarles cual es mi idea. Siempre supe que la música es la base principal del tango. También es aprender a caminar con ella, teniendo equilibrio y cadencia. No podría decirles que no hay una técnica cuando se baila, pero sí que seria mejor que se enseñara a bailar mas libremente, para uno mismo...ahí esta la diversión. Nadie nos compromete mirándonos porque bailamos para nosotros.
En esto digo, pienso que muchos están disfrazando al tango de algo que no es verdad, porque el tango es música y no se empieza por los pasos, ni tenemos que cometer el error de no enseñar como caminar diferentes compases musicales para reconocer cada orquesta. Mucha gente que esta enseñando tendría que aprender primero a bailar tango, para poder enseñar dando todo de si mismo, para no defraudar a sus alumnos ni dañar su imagen como profesor.
El tango no es un negocio, aunque muchos lo vean así. El tango es parte de nuestra vida, parte de nuestros abuelos, padres, madres, hermanos y amigos. Es nuestra vida. No deberíamos equivocarnos tanto y tendríamos que volver a conquistarlo, ya que lo estamos perdiendo por no respetarlo.
Queridos amigos, bailarinas, bailarines, como esto que hacen es un trabajo mas en la vida de uno , por respeto a ustedes mismos, en sus exhibiciones seria bueno que bailaran mas tango y menos acrobacia, ballet o cualquier cosa que no sea tango. No quiero creer que también con las exhibiciones compiten; sabemos que cada pareja debería crear su estilo, y además no se debería bailar música que no es tango. En eso no se mientan a ustedes mismos ni a la gente.
Y para la comunidad tanguera de Europa y el resto del mundo, les doy un consejo: me gustaría que abrieran los ojos acerca de cómo aprender a bailar, principalmente a los organizadores de stages y a los profesores, con todo mi cariño, quiero que sepan que, cuando se organiza algo, se trata de llevar los mejores bailarines y maestros, para poder enseñar como es debido. Sin la música, la cadencia, la postura, el equilibrio, de nada sirven los pasos, y para eso necesitamos maestros y profesores auténticos. Así que, bueno, desde el fondo de mi corazón, con un poco de tristeza, me gustaría que ustedes lo piensen y , si hay algo para decirme, me gustaría que lo hicieran, ya sea por medio de revista o por donde sea, si quieren quejarse, háblenme, yo voy al baile: me ven, me dicen, me preguntan, yo contesto\u2026Les voy a contestar a todos, no tengan miedo, que no voy a dejar a nadie sin contestar, pero por favor, cambien el sistema, pongan un sistema donde todos seamos alegres, donde podamos bailar el tango , donde seamos felices y donde podamos tener mucha mas gente, sin venderle ninguna mentira m á s, yo desde ya les mando un beso y un abrazo a todos ustedes y espero que este año que ha empezado sea el más feliz para todos. Gracias,
Tete
P.D: Mi único temor, es que sigan equivocados; que lastima...perdón.
24. Possibilité de diplôme en Argentine, par Sarine
23/02/2008 20:17
Bonjour à tous
Tout comme Claire j’ai répondu à l’enquête, d’ailleurs très stéréotypée sans aucune nuance ni marche de manœuvre.
Pensant que je répondais à un questionnaire qui avait tout l’air d’être identique au travail que nous avions déjà fait avec ADEM06 - Délégation Départementale Musique Danse Spectacle Vivant des Alpes- Maritimes. Enquête commencée au mois de mai 2007. Qui prétendait faire l’Etat des lieux de la danse de la musique et du cirque !
Si cette enquête du ministère dont le chargé de mission est Christophe APPRILL a pour but de mettre en cadre le tango naturellement je suis contre. Si cette enquête à pour but de distribuer des diplômes de crédibilité, NATURELLEMENT JE SUIS CONTRE.
Il n’y a pas d’effets dévastateurs par ce qu’il y a absence de cadre ! Que l’on enseigne avec un diplôme ou sans diplôme nous devons nous former par des stages ou autres ! Aller en Argentine en matière d'enseignement. Et la moindre des choses et de nous informer... Ce qui me paraît normal !
Y en a marre de conditionner, de stériliser, d’emboîter, d’enfermer, d’encadrer, tous ce qui à une odeur de liberté.
La question est sérieuse ! Faut-il ou ne faut-il pas de diplôme pour enseigner le tango argentin ?
Personnellement je dirais NON ! IL N’EN FAUT SURTOUT PAS !
Alors ce qui veulent distribuer des diplômes à tous prix…..(Et je compte mes mots).
Qu’ils pensent à tous ces grands danseurs qui ont fait le TANGO tels que El Cachafaz, Petroleo, plus proche de nous Zotto, Naveira, Veron, et j’en oublie certainement car la liste serait longue.
Désolée ! Ils n’ont pas eu leur diplôme pour enseigner le Tango ni pour danser ! Faudra t-il penser à les licencie (congédier) ne pas confondre !
Mais si vous voulez avoir un diplôme allez en argentine durant 3ans à « l’Université du Tango » créée par Rodolfo DINZEL vous aurez une reconnaissance mais pas forcément le talent qui va avec.
Rodolfo Dinzel et un grand inspirateurs du renouveau du tango contemporain, et depuis des années il mène des actions tous azimuts : enseignement au nom voyant, manifestions culturelles, diffusion du tango argentin aux nouveaux arrivés. Et surtout il a mis en place une méthode de pédagogie pour l’enseignement du tango.
Si la lecture de l’espagnol est chez vous naturel lisez son livre El Tango – Una Danza (qui à ma connaissance n’a pas encore été traduit). Ceci dit, il ait aussi décrié en argentine pour l’instauration de cette université.
Il y aurait tant de chose à dire…. Mais surtout arrêtons de gesticuler autour de cette danse qui est, et doit rester une danse sociale. Car là aussi je ne pense pas seulement au danseur connus et célèbres. Mais aussi à ces danseurs de milongas complètements anonymes du début du siècle dernier, qui dansaient entre homme pour se refiler leurs nouveaux pas. Parce qu’il aurait été honteux de le faire devant une femme. Alors par respect pour eux NON !
Cordialement Sarine
Association Very Nice Tango
Tout comme Claire j’ai répondu à l’enquête, d’ailleurs très stéréotypée sans aucune nuance ni marche de manœuvre.
Pensant que je répondais à un questionnaire qui avait tout l’air d’être identique au travail que nous avions déjà fait avec ADEM06 - Délégation Départementale Musique Danse Spectacle Vivant des Alpes- Maritimes. Enquête commencée au mois de mai 2007. Qui prétendait faire l’Etat des lieux de la danse de la musique et du cirque !
Si cette enquête du ministère dont le chargé de mission est Christophe APPRILL a pour but de mettre en cadre le tango naturellement je suis contre. Si cette enquête à pour but de distribuer des diplômes de crédibilité, NATURELLEMENT JE SUIS CONTRE.
Il n’y a pas d’effets dévastateurs par ce qu’il y a absence de cadre ! Que l’on enseigne avec un diplôme ou sans diplôme nous devons nous former par des stages ou autres ! Aller en Argentine en matière d'enseignement. Et la moindre des choses et de nous informer... Ce qui me paraît normal !
Y en a marre de conditionner, de stériliser, d’emboîter, d’enfermer, d’encadrer, tous ce qui à une odeur de liberté.
La question est sérieuse ! Faut-il ou ne faut-il pas de diplôme pour enseigner le tango argentin ?
Personnellement je dirais NON ! IL N’EN FAUT SURTOUT PAS !
Alors ce qui veulent distribuer des diplômes à tous prix…..(Et je compte mes mots).
Qu’ils pensent à tous ces grands danseurs qui ont fait le TANGO tels que El Cachafaz, Petroleo, plus proche de nous Zotto, Naveira, Veron, et j’en oublie certainement car la liste serait longue.
Désolée ! Ils n’ont pas eu leur diplôme pour enseigner le Tango ni pour danser ! Faudra t-il penser à les licencie (congédier) ne pas confondre !
Mais si vous voulez avoir un diplôme allez en argentine durant 3ans à « l’Université du Tango » créée par Rodolfo DINZEL vous aurez une reconnaissance mais pas forcément le talent qui va avec.
Rodolfo Dinzel et un grand inspirateurs du renouveau du tango contemporain, et depuis des années il mène des actions tous azimuts : enseignement au nom voyant, manifestions culturelles, diffusion du tango argentin aux nouveaux arrivés. Et surtout il a mis en place une méthode de pédagogie pour l’enseignement du tango.
Si la lecture de l’espagnol est chez vous naturel lisez son livre El Tango – Una Danza (qui à ma connaissance n’a pas encore été traduit). Ceci dit, il ait aussi décrié en argentine pour l’instauration de cette université.
Il y aurait tant de chose à dire…. Mais surtout arrêtons de gesticuler autour de cette danse qui est, et doit rester une danse sociale. Car là aussi je ne pense pas seulement au danseur connus et célèbres. Mais aussi à ces danseurs de milongas complètements anonymes du début du siècle dernier, qui dansaient entre homme pour se refiler leurs nouveaux pas. Parce qu’il aurait été honteux de le faire devant une femme. Alors par respect pour eux NON !
Cordialement Sarine
Association Very Nice Tango
23. Désir intervenir et contribuer, par Plume
23/02/2008 15:03
Bonjours cher monsieur,
A l'heure ou je vous écrit, j'ai déjà en qqs sorte jetté l'éponge.
En effet l'anarchie totale qui règne dans le tango au mains des plus pures lois d'un capitalisme totalement dérèglementé, m'ont "bouté" hors de cette activité.
Je note en effet qu'il n'y a dans ce contexte aucune place pour l'idée même de ce qu'est la qualité de son enseignement.
Méticuleux en effet dans mes activités, je me suis attaché depuis toujours, lorsque j'enseigne, à prendre le temps et à m'informer avant.
J'en veux pour preuve ces pages que je publiais dejà en 2002 http://www.tango3001.net/pathology/pathology.htm
Etant ancien danseur contemporain, je revivrai donc la tentative de règlementer l'enseignement de la danse.
Je vous rappellerai la réglementation de l'enseignement de la danse classique contemporaine et jazz des année 1990.
J'ai personnellement en grande amitié I. L. [..anonyme..] qui à l'époque était la secrétaire du bureau du ministère en charge de l'écriture de ces nouvelles règles.
De son propre aveux, elle en garde un souvenir assez mitigé... Peut etre serait-il intéressant d'interviewer une telle personne, afin de comprendre les erreur du passé !
Nous pourrions égallement citer C. D. [..anonyme..] par exemple !
Mais en tout état de cause il faut une règlementation.
Voyez-vous, je suis de ceux qui crois fermement que les règles servent avant tout, a comprendre une chose très précieuse à savoir: a partir de quand est-ce que je suis dans un autre domaine que le cadre fixé? Autrement dis à partir de quel instant je suis dans la recherche et donc dois être en mesure de justifier ce que je prétends faire de bon ou mauvais.
Ce qui est dommageable en effet pour l'instant dans le monde du tango c'est qu'en absence de cadre tous peuvent prétendre n'importe quoi en s'appuyant sur la crédulité du client. Je ne parlerai pas non plus des effets dévastateurs de cette absence de cadre pour ceux qui on fait des choix de vie professionnel et passe donc leur vie à s'informer et se former en matière d'enseignement et sur la matière meme enseignée...
Mais si je vous écrivais c'est également pour que vous me publiez ... et le malheur veut que je ne sais comment faire pour insérer ces lignes en tant que contribution dans votre BLOB que je qualifierais de génial.
Cordialement, Olivier Plume Fontaine F-CAEA
A l'heure ou je vous écrit, j'ai déjà en qqs sorte jetté l'éponge.
En effet l'anarchie totale qui règne dans le tango au mains des plus pures lois d'un capitalisme totalement dérèglementé, m'ont "bouté" hors de cette activité.
Je note en effet qu'il n'y a dans ce contexte aucune place pour l'idée même de ce qu'est la qualité de son enseignement.
Méticuleux en effet dans mes activités, je me suis attaché depuis toujours, lorsque j'enseigne, à prendre le temps et à m'informer avant.
J'en veux pour preuve ces pages que je publiais dejà en 2002 http://www.tango3001.net/pathology/pathology.htm
Etant ancien danseur contemporain, je revivrai donc la tentative de règlementer l'enseignement de la danse.
Je vous rappellerai la réglementation de l'enseignement de la danse classique contemporaine et jazz des année 1990.
J'ai personnellement en grande amitié I. L. [..anonyme..] qui à l'époque était la secrétaire du bureau du ministère en charge de l'écriture de ces nouvelles règles.
De son propre aveux, elle en garde un souvenir assez mitigé... Peut etre serait-il intéressant d'interviewer une telle personne, afin de comprendre les erreur du passé !
Nous pourrions égallement citer C. D. [..anonyme..] par exemple !
Mais en tout état de cause il faut une règlementation.
Voyez-vous, je suis de ceux qui crois fermement que les règles servent avant tout, a comprendre une chose très précieuse à savoir: a partir de quand est-ce que je suis dans un autre domaine que le cadre fixé? Autrement dis à partir de quel instant je suis dans la recherche et donc dois être en mesure de justifier ce que je prétends faire de bon ou mauvais.
Ce qui est dommageable en effet pour l'instant dans le monde du tango c'est qu'en absence de cadre tous peuvent prétendre n'importe quoi en s'appuyant sur la crédulité du client. Je ne parlerai pas non plus des effets dévastateurs de cette absence de cadre pour ceux qui on fait des choix de vie professionnel et passe donc leur vie à s'informer et se former en matière d'enseignement et sur la matière meme enseignée...
Mais si je vous écrivais c'est également pour que vous me publiez ... et le malheur veut que je ne sais comment faire pour insérer ces lignes en tant que contribution dans votre BLOB que je qualifierais de génial.
Cordialement, Olivier Plume Fontaine F-CAEA
21. Petite réflexion, par Sandrine
14/02/2008 21:58
J'ai lu les échanges concernant quelques sujets
épineux qui soulèvent des questions de fond sur
l'enseignement du tango. J'assisterai volontiers aux
tables rondes proposées dans les courriers précédents
en souhaitant que les dates me le permettent.
Je profite de cet échange pour partager une petite réflexion sur ma petite expérience sur le TANGO (même si elle sort un peu de vos échanges) en tant que petite élève, petite danseuse, petite spectatrice, petite enseignante non diplômée, petite comédienne ou petite dijette. Passionnée en tout cas.
Concernant la question des diplômes, on peut très bien avoir du talent ou une fine connaissance sur un sujet et transmettre passionnément sans nécessairement avoir un diplôme. Ou bien avoir un diplôme et être très superficiel ou froid sur le sujet, voire hors sujet.
On peut aussi tout avoir et exceller ou ne rien avoir du tout ...
C'est basique mais il est bon de le rappeler.
J'avoue m'intéresser à la question des diplômes depuis toujours même si je préfèrerais me passer de cette « formalité ». Cela dit j'ai toujours pensé qu'un jour ou l'autre il pourrait être imposé.
Puisqu'on parle de danse et de diplôme, le DE de professeur de danse (classique contemporain et jazz) a été obligatoire en 1991.
Les personnes qui avaient de l'expérience dans la danse on pu contourner le passage du diplôme en validant leurs acquis d'expérience soit parce qu'ils dansaient dans une compagnie, soit parce qu'il avait de l'expérience dans l'enseignement. Pour autant chez certains titulaires de ce diplôme on ne lit absolument rien de la danse en tant qu'art et pis encore, ils n'ont qu'une réflexion pédagogique très vague sur le sujet...tout en étant depuis un bon nombre d'années dans la discipline!
Par ailleurs, d'autres dépourvus de diplômes ont contourné aussi la loi par des activités parallèles : la méthode ceci, la méthode cela...inutile de les citer, je pense qu'elles ne sont utiles ou complémentaires que lorsqu'on a déjà une solide connaissance de la danse. S'en servir pour donner des cours de danse sans jamais avoir pris un seul cours de danse me semble très périlleux pour le corps bien sûr.
Bref, si le diplôme n'est pas une fin en soi, la formation continue à vie semble préférable. Quoi qu'il en soit, à un certain niveau on ne peut duper personne.
N'est-ce pas le cas pour beaucoup de métiers?
Mais là encore, attitude très franco française, nous prenons quelques cours de ceci et de cela et nous avons déjà compris... même sans avoir écouté le contenu du cours ! Oui, faire acte de présence pour dire « j'ai fait ceci et fait cela » est très courant. Et ce sont des élèves qui ensuite donnent des leçons.
Concernant l'enseignement du tango je crois que chacun d'entre nous en donne une définition très personnelle, c'est ce qui fait sa richesse et sa complexité. Certes, la transmission populaire est la tradition originelle mais elle correspond à une époque de laquelle nous avons perdu toute l'essence. Que faire?
Pour ma part, je l'associe avant tout à l'Argentine, la musique, la danse, la poésie et le vois également comme un mode de vie qui devient -évolution oblige- universel. Alors il ne s'agit pas de penser que l'on est (naît?) tango ou non, simplement il est là, il existe et chacun se l'approprie à sa manière et selon sa convenance. Bref, le tango appartient aujourd'hui à tout le monde et à personne à la fois.
Il se trouve qu'il est de plus en plus diffusé à la vitesse grand V, ce qui a donné lieu à une augmentation considérable de lieux d'apprentissage et de pratiques et par conséquent de personnes en charge de transmettre cette discipline. Ne jouons pas avec les mots : dès lors que l'on transmet à des élèves (si on les fait payer en plus! on est bien « professeur » ou enseignant, non? Bon aller, je m'invente le titre de « prof et soeur du tango non diplômée»! Mais « en saignant du tango autodidacte» me plaît davantage car il soutient l'idée de l'effort au travail...
Merde mais si je n'ai pas mon diplôme je suis quoi alors puisque je ne suis pas ''reconnu''? Un animateur, un donneur de leçons, un passeur, un messager, un transmetteur (vocabulaire politiquement correct=BALL SHIT !)... mais quel élève je suis d'abord? Encore une attitude Franco française. ''Oui mais tu comprends, je souhaite faire passer une information que j'ai reçue d'un grand maestro, j'ai lu tel livre et comme tatatatattattattataa, je ne peux pas m'attribuer le titre de professeur parce que nanani nanana.... '' je suis donc chargé de... je ne me permet pas de faire ceci ou cela si je ne connais pas'' blablabla, je « fais de la danse »...
On ne manque pas d'intellos dans le tango! On manque de clarté en tout cas ! De « savoir faire ». Surtout lorsqu'on voit le placement du corps de certains en charge de transmettre cette danse...c'est notre égocentrisme qui transpire ou quoi? Arrêtons de nous la péter car c'est la réputation universelle que nous avons, les danseurs de tango et il n'y a pas de fumée sans feu.
Par ailleurs, qu'est le tango au juste puisque que nous avons déjà dit que chacun d'entre nous donnait sa propre définition? Une discipline, une danse, une musique, un sport, un art, une psychanalyse, ...tout à la fois? Peu importe au fond, nous vivons dans un monde où les confusions sont de plus en plus grandes et chacun tente avec ses moyens de cultiver son propre jardin. Nous sommes de pauvres égocentriques à l'heure du libéralisme, non?
J'aime à dire (et surtout j'avais besoin de le clarifier pour l'enseignement) que le cours de tango est surtout un cours de danse où nous devons « habiter notre corps » (il faut bien prendre et assumer un chemin) avec toutes les règles et la rigueur QUOTIDIENNE que cela implique (danse, histoire, anatomie, musique, culture générale) pour mieux comprendre cet art en évolution permanente. Un corps non accordé est comme un instrument non accordé. Et qu'on soit né argentin, danseur, musicien, poète, ... ou rien de tout cela, ils faut s'armer d'une bonne technique et de "trucos". Mais ceux-ci ne sont pas gratuits, ils ne s'achètent pas non plus avec la carte bleue ni s'acquiert en 2 temps 3 mouvements, ni par le seul savoir. Ils se gagnent peu à peu et tout au long de la vie au prix de l'effort et du travail (celui qui fait transpirer) et seulement à ce prix là.
Je crois que chez les professeurs/danseurs, la diversité doit être frappante, nous sommes tous différents, Dieu merci et avons dans nos propres limites quelque chose à donner. Mais on doit reconnaître le danseur quelque chose d'universel. De telle sorte qu'on le lise dans le corps, dans le comportement, dans le regard, ...
Notre baratin et notre attitude montrent bien que nous nous sommes reposés sur nos acquis de l'époque du Roi Soleil.
Bien à vous,
Sandrine
PS : au passage, je me suis pris une remarque concernant mon intervention à la formation de Marseille Tango. No comment !
Je profite de cet échange pour partager une petite réflexion sur ma petite expérience sur le TANGO (même si elle sort un peu de vos échanges) en tant que petite élève, petite danseuse, petite spectatrice, petite enseignante non diplômée, petite comédienne ou petite dijette. Passionnée en tout cas.
Concernant la question des diplômes, on peut très bien avoir du talent ou une fine connaissance sur un sujet et transmettre passionnément sans nécessairement avoir un diplôme. Ou bien avoir un diplôme et être très superficiel ou froid sur le sujet, voire hors sujet.
On peut aussi tout avoir et exceller ou ne rien avoir du tout ...
C'est basique mais il est bon de le rappeler.
J'avoue m'intéresser à la question des diplômes depuis toujours même si je préfèrerais me passer de cette « formalité ». Cela dit j'ai toujours pensé qu'un jour ou l'autre il pourrait être imposé.
Puisqu'on parle de danse et de diplôme, le DE de professeur de danse (classique contemporain et jazz) a été obligatoire en 1991.
Les personnes qui avaient de l'expérience dans la danse on pu contourner le passage du diplôme en validant leurs acquis d'expérience soit parce qu'ils dansaient dans une compagnie, soit parce qu'il avait de l'expérience dans l'enseignement. Pour autant chez certains titulaires de ce diplôme on ne lit absolument rien de la danse en tant qu'art et pis encore, ils n'ont qu'une réflexion pédagogique très vague sur le sujet...tout en étant depuis un bon nombre d'années dans la discipline!
Par ailleurs, d'autres dépourvus de diplômes ont contourné aussi la loi par des activités parallèles : la méthode ceci, la méthode cela...inutile de les citer, je pense qu'elles ne sont utiles ou complémentaires que lorsqu'on a déjà une solide connaissance de la danse. S'en servir pour donner des cours de danse sans jamais avoir pris un seul cours de danse me semble très périlleux pour le corps bien sûr.
Bref, si le diplôme n'est pas une fin en soi, la formation continue à vie semble préférable. Quoi qu'il en soit, à un certain niveau on ne peut duper personne.
N'est-ce pas le cas pour beaucoup de métiers?
Mais là encore, attitude très franco française, nous prenons quelques cours de ceci et de cela et nous avons déjà compris... même sans avoir écouté le contenu du cours ! Oui, faire acte de présence pour dire « j'ai fait ceci et fait cela » est très courant. Et ce sont des élèves qui ensuite donnent des leçons.
Concernant l'enseignement du tango je crois que chacun d'entre nous en donne une définition très personnelle, c'est ce qui fait sa richesse et sa complexité. Certes, la transmission populaire est la tradition originelle mais elle correspond à une époque de laquelle nous avons perdu toute l'essence. Que faire?
Pour ma part, je l'associe avant tout à l'Argentine, la musique, la danse, la poésie et le vois également comme un mode de vie qui devient -évolution oblige- universel. Alors il ne s'agit pas de penser que l'on est (naît?) tango ou non, simplement il est là, il existe et chacun se l'approprie à sa manière et selon sa convenance. Bref, le tango appartient aujourd'hui à tout le monde et à personne à la fois.
Il se trouve qu'il est de plus en plus diffusé à la vitesse grand V, ce qui a donné lieu à une augmentation considérable de lieux d'apprentissage et de pratiques et par conséquent de personnes en charge de transmettre cette discipline. Ne jouons pas avec les mots : dès lors que l'on transmet à des élèves (si on les fait payer en plus! on est bien « professeur » ou enseignant, non? Bon aller, je m'invente le titre de « prof et soeur du tango non diplômée»! Mais « en saignant du tango autodidacte» me plaît davantage car il soutient l'idée de l'effort au travail...
Merde mais si je n'ai pas mon diplôme je suis quoi alors puisque je ne suis pas ''reconnu''? Un animateur, un donneur de leçons, un passeur, un messager, un transmetteur (vocabulaire politiquement correct=BALL SHIT !)... mais quel élève je suis d'abord? Encore une attitude Franco française. ''Oui mais tu comprends, je souhaite faire passer une information que j'ai reçue d'un grand maestro, j'ai lu tel livre et comme tatatatattattattataa, je ne peux pas m'attribuer le titre de professeur parce que nanani nanana.... '' je suis donc chargé de... je ne me permet pas de faire ceci ou cela si je ne connais pas'' blablabla, je « fais de la danse »...
On ne manque pas d'intellos dans le tango! On manque de clarté en tout cas ! De « savoir faire ». Surtout lorsqu'on voit le placement du corps de certains en charge de transmettre cette danse...c'est notre égocentrisme qui transpire ou quoi? Arrêtons de nous la péter car c'est la réputation universelle que nous avons, les danseurs de tango et il n'y a pas de fumée sans feu.
Par ailleurs, qu'est le tango au juste puisque que nous avons déjà dit que chacun d'entre nous donnait sa propre définition? Une discipline, une danse, une musique, un sport, un art, une psychanalyse, ...tout à la fois? Peu importe au fond, nous vivons dans un monde où les confusions sont de plus en plus grandes et chacun tente avec ses moyens de cultiver son propre jardin. Nous sommes de pauvres égocentriques à l'heure du libéralisme, non?
J'aime à dire (et surtout j'avais besoin de le clarifier pour l'enseignement) que le cours de tango est surtout un cours de danse où nous devons « habiter notre corps » (il faut bien prendre et assumer un chemin) avec toutes les règles et la rigueur QUOTIDIENNE que cela implique (danse, histoire, anatomie, musique, culture générale) pour mieux comprendre cet art en évolution permanente. Un corps non accordé est comme un instrument non accordé. Et qu'on soit né argentin, danseur, musicien, poète, ... ou rien de tout cela, ils faut s'armer d'une bonne technique et de "trucos". Mais ceux-ci ne sont pas gratuits, ils ne s'achètent pas non plus avec la carte bleue ni s'acquiert en 2 temps 3 mouvements, ni par le seul savoir. Ils se gagnent peu à peu et tout au long de la vie au prix de l'effort et du travail (celui qui fait transpirer) et seulement à ce prix là.
Je crois que chez les professeurs/danseurs, la diversité doit être frappante, nous sommes tous différents, Dieu merci et avons dans nos propres limites quelque chose à donner. Mais on doit reconnaître le danseur quelque chose d'universel. De telle sorte qu'on le lise dans le corps, dans le comportement, dans le regard, ...
Notre baratin et notre attitude montrent bien que nous nous sommes reposés sur nos acquis de l'époque du Roi Soleil.
Bien à vous,
Sandrine
PS : au passage, je me suis pris une remarque concernant mon intervention à la formation de Marseille Tango. No comment !
19. Je verrais bien un diplôme MAIS décerné par des vrais grands pros, par Liliane
13/02/2008 13:15
merci Claire de me tenir au courant
à la lumière de tous ces arguments je comprends mieux
je ne suis qu'une afficionada du tango vivant ds une petite ville où le tango a du mal de progresser l'asso existe depuis 2000 et pas un seul bon tanguero les gens viennent au cours / passer une soirée comme ils iraient au ciné ss s'exercer ss aller aux milongas
alors j'en ai marre de voir des gens se présenter comme profs de tango alors qu'ils dansent comme des pieds!
c'est ce qui m'a poussée à te dire que je verrais bien un diplôme
MAIS je t'ai dit décerné par des vrais grands pros alors ? ne crois tu pas que cela éviterait des offres comme celles de Marseille j'avoue que qd j'ai reçu l'annonce j'ai repondu et posé des questions ce sont des amis profs en Allemagne qui m'ont déconseillé en voyant le prog prévu pr des enseignants alors que moi je pensais au départ que cela pouvait m'améliorer en tant que tanguera car je n'ai vraiment pas envie d'enseigner qd je danse avec qq1 qui n'a pas le rythme je ne supporte pas
je comprends très bien tous les arguments exposés, ils se défendent parfaitement
mais ds une petite ville quand tu n'as pas le choix tu débutes avec des soi-disants profs tu n'y connais rien et tu prends des mauvais plis et je puis t'assurer que les tangueras de [... discrétion de mandée par l'auteur...] par ex (mais ne l'ébruite pas) se plaignent amèrement... ms n'ont pas toutes les moyens d'aller ailleurs alors si ces faux profs n'exerçaient pas l'asso serait obligée de faire appel à des "vrais"...et cela relèverait peut'être le niveau
je te livre mes réflexions elles ne sont peutêtre pas ds l'esprit du tango... ms je commence à comprendre ce que tu défends!!!!!!
j'ai eu la chance de commencer le tango avec qq'1 de passionné qui m'a inculqué les bases et m'a dit au bout de qq temps qu'il ne pouvait plus rien pr moi et que je devrais aller prendre des cours chez des pros à Sarrebruck (75km de metz/1 heure de train) ce que j'ai fait - mais tout le monde n'en a pas les moyens - 4 leçons ont suffi pour que je puisse bien me debrouiller dans les milongas - j'ai dansé pratiquement tous les w/e j'ai pris qq leçons particulières ça et là mauvaise expérience avec les stages (2 stages avec des partenaires incapables de comprendre - donc fric à la poubelle) puis BsAs cours particuliers je vais souvent en Allemagne, là pas de mauvaise surprise, une majorité de bons danseurs
si je puis faire qq ch ...
ms ne suis pas très douée en informatique
ms le jour où il y aura une pétition, n'hésite pas, j'ai un grand carnet d'adresses
Liliane
à la lumière de tous ces arguments je comprends mieux
je ne suis qu'une afficionada du tango vivant ds une petite ville où le tango a du mal de progresser l'asso existe depuis 2000 et pas un seul bon tanguero les gens viennent au cours / passer une soirée comme ils iraient au ciné ss s'exercer ss aller aux milongas
alors j'en ai marre de voir des gens se présenter comme profs de tango alors qu'ils dansent comme des pieds!
c'est ce qui m'a poussée à te dire que je verrais bien un diplôme
MAIS je t'ai dit décerné par des vrais grands pros alors ? ne crois tu pas que cela éviterait des offres comme celles de Marseille j'avoue que qd j'ai reçu l'annonce j'ai repondu et posé des questions ce sont des amis profs en Allemagne qui m'ont déconseillé en voyant le prog prévu pr des enseignants alors que moi je pensais au départ que cela pouvait m'améliorer en tant que tanguera car je n'ai vraiment pas envie d'enseigner qd je danse avec qq1 qui n'a pas le rythme je ne supporte pas
je comprends très bien tous les arguments exposés, ils se défendent parfaitement
mais ds une petite ville quand tu n'as pas le choix tu débutes avec des soi-disants profs tu n'y connais rien et tu prends des mauvais plis et je puis t'assurer que les tangueras de [... discrétion de mandée par l'auteur...] par ex (mais ne l'ébruite pas) se plaignent amèrement... ms n'ont pas toutes les moyens d'aller ailleurs alors si ces faux profs n'exerçaient pas l'asso serait obligée de faire appel à des "vrais"...et cela relèverait peut'être le niveau
je te livre mes réflexions elles ne sont peutêtre pas ds l'esprit du tango... ms je commence à comprendre ce que tu défends!!!!!!
j'ai eu la chance de commencer le tango avec qq'1 de passionné qui m'a inculqué les bases et m'a dit au bout de qq temps qu'il ne pouvait plus rien pr moi et que je devrais aller prendre des cours chez des pros à Sarrebruck (75km de metz/1 heure de train) ce que j'ai fait - mais tout le monde n'en a pas les moyens - 4 leçons ont suffi pour que je puisse bien me debrouiller dans les milongas - j'ai dansé pratiquement tous les w/e j'ai pris qq leçons particulières ça et là mauvaise expérience avec les stages (2 stages avec des partenaires incapables de comprendre - donc fric à la poubelle) puis BsAs cours particuliers je vais souvent en Allemagne, là pas de mauvaise surprise, une majorité de bons danseurs
si je puis faire qq ch ...
ms ne suis pas très douée en informatique
ms le jour où il y aura une pétition, n'hésite pas, j'ai un grand carnet d'adresses
Liliane
14. Qui a le droit de se présenter comme prof de tango ? par Liliane et réponse de Claire
10/02/2008 12:34
Bonjour Claire,
je me présente : Liliane, (7 ans de tango assidûment) nous nous sommes rencontrées il y a 2 ou 3 ans au festival de Lille, j'étais avec [... anonymat...], et je m'occupais de la com et de l'événementiel de l'asso Metz VilleTango dont j'avais été présidente pendant un an; j'ai organisé plusieurs grandes soirées et la plus mémorable qui ne remporte pas les suffrages de bon nombre de tangueros fut en juin 2006, lors de la demi-finale française régionale du championnat de BsAs : beau score : plus de 250 personnes, surtout du grand public non tanguero grâce à une publicité efficace. Le but : réveiller les Lorrains, les sensibiliser, leur faire partager cette belle passion, et surtout avoir des tangueros à Metz !!!
voilà, tu sais qui je suis.
Pour ce qui nous préoccupe, je ME et VOUS pose des questions:
QUI A LE DROIT DE SE PRESENTER COMME PROF DE TANGO ?
Sérieux dilemne, non ?
Je m'insurge contre le nombre de danseurs qui surgissent ça et là et qui ont la prétention de s'instaurer professeurs de tango et d'enseigner alors qu'ils n'en ont pas les compétences.
Par ailleurs, autant que je sache, tous les danseurs que nous connaissons, donnent des cours, se présentent comme professeurs, de quel droit ? sur quels critères ? par qui ont-ils été reconnus ? accrédités par qui, par quoi ?
Si les danseurs ne font pas de concours, s'ils ne GAGNENT pas de concours, comment peuvent-ils se faire connaître ? Quels sont les critères de compétences ?
Encore que, être bon danseur n'implique pas automatiquement que l'on soit bon pédagogue et inversement ! et nous en connaissons!
J'avais entendu qu'il y avait une université du tango à BsAs, qu'en est-il ?
Il existe de par le monde des conservatoires de musique et de danse, pourquoi n'y aurait-il pas l'équivalent pour le tango ?
Pourquoi pas une université du tango, qui ferait autorité, qui siègerait une fois par an, avec un jury composé des bons danseurs reconnus actuellement, pour faire passer des épreuves à l'échelon national aux candidats au professorat (comme le CAPES ou l'Agregation). Je verrai bien un examen d'aptitude à l'enseignement qui pourrait s'appeler Diplôme d'Aptitude à l'Enseignement du Tango Argentin (DAETA) où seraient jugées la technique, l'esthétique, l'élégance, l'imagination, l'originalité, que sais-je encore ...les connaissances de la culture du tango...la musicalité, les orchestres, etc. un peu comme le patinage artistique.
C'est une solution pour éviter les abus et les imposteurs, qu'ils soient français ou argentins, solution à réaliser avec des spécialistes du tango et non imposée par un ministère qui n'y connaît rien ou influencé et/ou sous la pression de lobbies magouilleurs qui cherchent à s'enrichir !
Voilà chère Claire le fruit de ma réflexion, je ne sais si cela fera avancer le schmilblick ...
j'attends des réponses; à bientôt, bises, Liliane
Chistophe: j'ai dansé avec toi à Metz au Centre Commercial St Jacques et tu m'as donné un cours particulier - j'étais débutante - et cela m'a permis de faire un sacré bond !
-------- Réponse de Claire Prouhet, 10/02/2008 15:06 ---------
merci Liliane,
Je te réponds à titre personnel sur la plupart des points :
Oui il y a pléthore d'apprentis danseurs qui à peine sorti du giron d'un prof, s'autoproclament "prof " à leur tour.
Mais on peut rétorquer à cela que c'est l'élève qui choisit son maitre : cette liberté de choix donne aussi une part de responsabilité à l'élève puisque celui-ci a de multiples offres et qu'il peut élire celle qui lui correspond le mieux. Cela est vrai pour les débutants, car ensuite, tu dois l'avoir expérimenté, les choses se complexifient !.De fil en aiguille , l'univers infini du tango s'ouvre à lui, et il décourvre les stages, les profs venus d'ailleurs, les maestros, les orchestres, les publications, les Cd, les chaussures, l'histoire de cette danse, le réseau d'associations, les bals dans tous les coins de France et d'Europe, les festivals, et s'il ne tombe pas dans la pratique tango addictive, du moins il devient comme chacun de nous un "mordu", curieux, itinérant, et sans oeillère ! (je mets tout en vrac exprès, cela peut partir dans tous les sens !!) et il ira ensuite à Buenos Aires, et etc, etc.. Et plus il progressera dans le tango, plus il deviendra difficile, saura se qu'il recherche, et choisira ses profs !
Donc au final qu'il y ait quelques incapables qui enseignent ne nuit qu'à ceux qui les choisissent car en principe, on ne reste pas quand le cours est mauvais !! et cette danse n'a aucune exigence physique, elle ne cause pas de dommages au corps donc il n'y a pas trop de danger si elle est enseignée par un mauvais danseur ! faisons donc preuve d'intelligence à cet égard !
S'il faut mettre de l'ordre quelque part, allons plutôt voir du côté des fausses associations, du travail au noir, des non-déclarations à la Sacem, des magouilles comptables.. là oui, il y a du travail de "nettoyage" pour que le fonctionnement soit plus clean, et n'autorise pas la tricherie qui elle-même encourage les fausses vocations !!
Par contre je continue à plaider pour les fondements mêmes du tango : populaire, initiatique, et universel : transmission orale, multiplicités des approches, paysage d'une intense richesse qu'un diplome ne peut que détruire, s'il n'est qu'une sanction basée sur une pseudo maitrise technique de la danse
Tu compares à la musique ?? eh bien justement les musiciens qui apprennent à jouer le tango doivent faire le même parcours : rien n'est écrit, codifié, ils doivent faire leur apprentisssage avec des maestros encore vivants pour pouvoir capter tant qu'il est encore temps les "secrets" de l'interprétation tango, les spécificités de chaque style, et ils n'apprennnent jamais avec un seul prof ! Plus ils diversifient leur apprentissage plus ils sont capables de jouer dans tous les styles et d'en dégager un qui sera leur propre style !
Ne pas oublier qu'il y a aussi un nombre plus grand de gens qui ne prennnent pas le titre de prof (souvent c'est les élèves qui le leur impose) et qui sont juste des "passeurs" de tango bénévoles ou défrayés et qui contribuent à la transmission d'une danse qui depuis 1 siècle a produit d'immenses danseurs, de grands maestros qui a leur tour ont appris à d'autres pour que jamais ne s'arrête cette transmission vivante, qui échappe à notre pensée rationnaliste et scolaire !
Qu'il y ait beaucoup de gens contre les concours c'est compréhensible car cette danse échappe aux caractéristiques des danses standard de compétition, mais tu as raison de souligner que cela fait aussi marcher la pub et la promotion de cette danse ! à condition que cela reste un évènement sans volonté d'en faire une institution comme dans la danse de salon ! Buenos Aires a son Mundial de tango, et cela est vécu comme un évènement parmi d'autres, sans intérêt particulièrement dominant dans tout ce qui se passe là-bas, sans prétention d'être un évènement référent dans cette ville ou le tango a une telle vitalité et liberté que personne ne peut se l'approprier !
Je pars dans quelques jours à Buenos Aires, et justement je vais m'informer sur les "voies" de formation qui se mettent en place là-bas sachant par avance qu'il n'existe RIEN de reconnu non plus et pour cause en Argentine ! excepté pour les touristes qui ont besoin de revenir avec un diplome.. acheté !!
Il y a très peu de Maestros reconnus mondialement qui ont fait la preuve de leur capacité à conceptualiser le tango, à l'apprendre avec une analyse et exhaustivité rares , qui ont déjà formé de nombreux danseurs devenus professionnels : je pense surtout à Gustavo Naveira (il a parmi ses élèves qui se revendiquent de son "école" : Chicho, Sebastian Arce, Pablo Tegli, Federico Moreno, Esteban Moreno ... et des dizaines d'autres.. qui sont jeunes et plein d'avenir... En fait quel prof de tango professionnel à l'heure actuelle peut s'être dispensé de passer entre les mains de Gustavo Naveira ??? Tous y ont gouté, tous ont fait ses séminaires, tous reconnaissent sa supériorité pédagogique ) Peut-être arrivera t'il à ouvrir vraiment une ECOLE de tango avec son estampille, pour le moment il continue à enseigner commel'ont fait ses "pères" par la voie du libre consentement des élèves, sans diplome à la clef !
voilà ce que je peux répondre avec ma petite expérience
Claire
je me présente : Liliane, (7 ans de tango assidûment) nous nous sommes rencontrées il y a 2 ou 3 ans au festival de Lille, j'étais avec [... anonymat...], et je m'occupais de la com et de l'événementiel de l'asso Metz VilleTango dont j'avais été présidente pendant un an; j'ai organisé plusieurs grandes soirées et la plus mémorable qui ne remporte pas les suffrages de bon nombre de tangueros fut en juin 2006, lors de la demi-finale française régionale du championnat de BsAs : beau score : plus de 250 personnes, surtout du grand public non tanguero grâce à une publicité efficace. Le but : réveiller les Lorrains, les sensibiliser, leur faire partager cette belle passion, et surtout avoir des tangueros à Metz !!!
voilà, tu sais qui je suis.
Pour ce qui nous préoccupe, je ME et VOUS pose des questions:
QUI A LE DROIT DE SE PRESENTER COMME PROF DE TANGO ?
Sérieux dilemne, non ?
Je m'insurge contre le nombre de danseurs qui surgissent ça et là et qui ont la prétention de s'instaurer professeurs de tango et d'enseigner alors qu'ils n'en ont pas les compétences.
Par ailleurs, autant que je sache, tous les danseurs que nous connaissons, donnent des cours, se présentent comme professeurs, de quel droit ? sur quels critères ? par qui ont-ils été reconnus ? accrédités par qui, par quoi ?
Si les danseurs ne font pas de concours, s'ils ne GAGNENT pas de concours, comment peuvent-ils se faire connaître ? Quels sont les critères de compétences ?
Encore que, être bon danseur n'implique pas automatiquement que l'on soit bon pédagogue et inversement ! et nous en connaissons!
J'avais entendu qu'il y avait une université du tango à BsAs, qu'en est-il ?
Il existe de par le monde des conservatoires de musique et de danse, pourquoi n'y aurait-il pas l'équivalent pour le tango ?
Pourquoi pas une université du tango, qui ferait autorité, qui siègerait une fois par an, avec un jury composé des bons danseurs reconnus actuellement, pour faire passer des épreuves à l'échelon national aux candidats au professorat (comme le CAPES ou l'Agregation). Je verrai bien un examen d'aptitude à l'enseignement qui pourrait s'appeler Diplôme d'Aptitude à l'Enseignement du Tango Argentin (DAETA) où seraient jugées la technique, l'esthétique, l'élégance, l'imagination, l'originalité, que sais-je encore ...les connaissances de la culture du tango...la musicalité, les orchestres, etc. un peu comme le patinage artistique.
C'est une solution pour éviter les abus et les imposteurs, qu'ils soient français ou argentins, solution à réaliser avec des spécialistes du tango et non imposée par un ministère qui n'y connaît rien ou influencé et/ou sous la pression de lobbies magouilleurs qui cherchent à s'enrichir !
Voilà chère Claire le fruit de ma réflexion, je ne sais si cela fera avancer le schmilblick ...
j'attends des réponses; à bientôt, bises, Liliane
Chistophe: j'ai dansé avec toi à Metz au Centre Commercial St Jacques et tu m'as donné un cours particulier - j'étais débutante - et cela m'a permis de faire un sacré bond !
-------- Réponse de Claire Prouhet, 10/02/2008 15:06 ---------
merci Liliane,
Je te réponds à titre personnel sur la plupart des points :
Oui il y a pléthore d'apprentis danseurs qui à peine sorti du giron d'un prof, s'autoproclament "prof " à leur tour.
Mais on peut rétorquer à cela que c'est l'élève qui choisit son maitre : cette liberté de choix donne aussi une part de responsabilité à l'élève puisque celui-ci a de multiples offres et qu'il peut élire celle qui lui correspond le mieux. Cela est vrai pour les débutants, car ensuite, tu dois l'avoir expérimenté, les choses se complexifient !.De fil en aiguille , l'univers infini du tango s'ouvre à lui, et il décourvre les stages, les profs venus d'ailleurs, les maestros, les orchestres, les publications, les Cd, les chaussures, l'histoire de cette danse, le réseau d'associations, les bals dans tous les coins de France et d'Europe, les festivals, et s'il ne tombe pas dans la pratique tango addictive, du moins il devient comme chacun de nous un "mordu", curieux, itinérant, et sans oeillère ! (je mets tout en vrac exprès, cela peut partir dans tous les sens !!) et il ira ensuite à Buenos Aires, et etc, etc.. Et plus il progressera dans le tango, plus il deviendra difficile, saura se qu'il recherche, et choisira ses profs !
Donc au final qu'il y ait quelques incapables qui enseignent ne nuit qu'à ceux qui les choisissent car en principe, on ne reste pas quand le cours est mauvais !! et cette danse n'a aucune exigence physique, elle ne cause pas de dommages au corps donc il n'y a pas trop de danger si elle est enseignée par un mauvais danseur ! faisons donc preuve d'intelligence à cet égard !
S'il faut mettre de l'ordre quelque part, allons plutôt voir du côté des fausses associations, du travail au noir, des non-déclarations à la Sacem, des magouilles comptables.. là oui, il y a du travail de "nettoyage" pour que le fonctionnement soit plus clean, et n'autorise pas la tricherie qui elle-même encourage les fausses vocations !!
Par contre je continue à plaider pour les fondements mêmes du tango : populaire, initiatique, et universel : transmission orale, multiplicités des approches, paysage d'une intense richesse qu'un diplome ne peut que détruire, s'il n'est qu'une sanction basée sur une pseudo maitrise technique de la danse
Tu compares à la musique ?? eh bien justement les musiciens qui apprennent à jouer le tango doivent faire le même parcours : rien n'est écrit, codifié, ils doivent faire leur apprentisssage avec des maestros encore vivants pour pouvoir capter tant qu'il est encore temps les "secrets" de l'interprétation tango, les spécificités de chaque style, et ils n'apprennnent jamais avec un seul prof ! Plus ils diversifient leur apprentissage plus ils sont capables de jouer dans tous les styles et d'en dégager un qui sera leur propre style !
Ne pas oublier qu'il y a aussi un nombre plus grand de gens qui ne prennnent pas le titre de prof (souvent c'est les élèves qui le leur impose) et qui sont juste des "passeurs" de tango bénévoles ou défrayés et qui contribuent à la transmission d'une danse qui depuis 1 siècle a produit d'immenses danseurs, de grands maestros qui a leur tour ont appris à d'autres pour que jamais ne s'arrête cette transmission vivante, qui échappe à notre pensée rationnaliste et scolaire !
Qu'il y ait beaucoup de gens contre les concours c'est compréhensible car cette danse échappe aux caractéristiques des danses standard de compétition, mais tu as raison de souligner que cela fait aussi marcher la pub et la promotion de cette danse ! à condition que cela reste un évènement sans volonté d'en faire une institution comme dans la danse de salon ! Buenos Aires a son Mundial de tango, et cela est vécu comme un évènement parmi d'autres, sans intérêt particulièrement dominant dans tout ce qui se passe là-bas, sans prétention d'être un évènement référent dans cette ville ou le tango a une telle vitalité et liberté que personne ne peut se l'approprier !
Je pars dans quelques jours à Buenos Aires, et justement je vais m'informer sur les "voies" de formation qui se mettent en place là-bas sachant par avance qu'il n'existe RIEN de reconnu non plus et pour cause en Argentine ! excepté pour les touristes qui ont besoin de revenir avec un diplome.. acheté !!
Il y a très peu de Maestros reconnus mondialement qui ont fait la preuve de leur capacité à conceptualiser le tango, à l'apprendre avec une analyse et exhaustivité rares , qui ont déjà formé de nombreux danseurs devenus professionnels : je pense surtout à Gustavo Naveira (il a parmi ses élèves qui se revendiquent de son "école" : Chicho, Sebastian Arce, Pablo Tegli, Federico Moreno, Esteban Moreno ... et des dizaines d'autres.. qui sont jeunes et plein d'avenir... En fait quel prof de tango professionnel à l'heure actuelle peut s'être dispensé de passer entre les mains de Gustavo Naveira ??? Tous y ont gouté, tous ont fait ses séminaires, tous reconnaissent sa supériorité pédagogique ) Peut-être arrivera t'il à ouvrir vraiment une ECOLE de tango avec son estampille, pour le moment il continue à enseigner commel'ont fait ses "pères" par la voie du libre consentement des élèves, sans diplome à la clef !
voilà ce que je peux répondre avec ma petite expérience
Claire
11. Proposition d'une réflexion collective par Marion (Académia de tango argentino, Marseille)
07/02/2008 18:36
Je suis tout à faire en accord avec ce que tu dis ..
(et nous sommes plusieurs ).........et tu n'as pas vu
l'article de la Provence où il fut dit que ce diplôme
permettrait à un danois de danser avec un
chinois................Nous avons failli répondre
dans la Provence férocement mais nous avons décidé
que cela irait à l'encontre de l'effet que nous
voulions produire! Nous fédérer et faire une réponse
collective mais bien menée avec un impact national
Une table ronde avec argentins et français pour montrer que ce diplôme n'existe pas en argentine! Il est une pure invention [....].
Il est vrai que le mundial de tango à BAires avec ses sélections a déclenché ce processus! Qui sera capable de sélectionner? En France la réponse est immédiate:Un diplômé.........
Nous devons démontrer que le simple fait d'aller dans cette voix est une atteinte à la culture du tango argentin authentique!
Nous devons nous élever contre toute croyance qui consistera à dire qu'un diplôme te donnera le permis tango comme on a le permis moto ! les argentins eux-mêmes ne s'y sont pas risqués pour la simple raison que l'on ne peut pas codifier une transmission orale! On ne touche pas au sacré! On ne codifie pas la vie!
Mais pour cela il faut que les argentins s'y mettent aussi..........Malheureusement pour des raisons économiques on trouvera toujours des personnes capables d'accepter les pires compromis!
Nous ne devons pas laisser faire.........et j'utilise ton e-mail pour lancer le débat et une proposition
Nous avons le projet au sein de la Rue du tango d'ouvrir un axe de réflexion sur la problématique de la formation et de la certification. C'est une question à laquelle le ministère de la culture et les fédérations, agences départementales et régionales Musique et danse s'intéressent depuis quelques temps. Le ministère a lançé une consultation sur le danses non-réglementées, et [... anonymat...] fait partie de l'équipe qui a remporté l'appel d'offres. Pour lui le débat doit avoir lieu en interne au sein des acteurs de chaque danse et ensuite porté à la connaissance du public.
Nous devons nous unir, réfléchir tous ensemble!
Ma proposition est la suivante! Puisque [... anonymat...] est en charge de ce sujet
Une idée serait de correspondre par e-mail, chacun envoyant à tous ses réfléxions
Nous en tirons une charte commune!
A une date précise nous organisons (au même moment ) dans nos villes respectives une table ronde pour informer le public
[... anonymat...] aura ainsi matière à fournir au ministère
qu'en pensez-vous?
amitiés
marion ouazana (je dirige l'academia del tango argentino de marseille )
Une table ronde avec argentins et français pour montrer que ce diplôme n'existe pas en argentine! Il est une pure invention [....].
Il est vrai que le mundial de tango à BAires avec ses sélections a déclenché ce processus! Qui sera capable de sélectionner? En France la réponse est immédiate:Un diplômé.........
Nous devons démontrer que le simple fait d'aller dans cette voix est une atteinte à la culture du tango argentin authentique!
Nous devons nous élever contre toute croyance qui consistera à dire qu'un diplôme te donnera le permis tango comme on a le permis moto ! les argentins eux-mêmes ne s'y sont pas risqués pour la simple raison que l'on ne peut pas codifier une transmission orale! On ne touche pas au sacré! On ne codifie pas la vie!
Mais pour cela il faut que les argentins s'y mettent aussi..........Malheureusement pour des raisons économiques on trouvera toujours des personnes capables d'accepter les pires compromis!
Nous ne devons pas laisser faire.........et j'utilise ton e-mail pour lancer le débat et une proposition
Nous avons le projet au sein de la Rue du tango d'ouvrir un axe de réflexion sur la problématique de la formation et de la certification. C'est une question à laquelle le ministère de la culture et les fédérations, agences départementales et régionales Musique et danse s'intéressent depuis quelques temps. Le ministère a lançé une consultation sur le danses non-réglementées, et [... anonymat...] fait partie de l'équipe qui a remporté l'appel d'offres. Pour lui le débat doit avoir lieu en interne au sein des acteurs de chaque danse et ensuite porté à la connaissance du public.
Nous devons nous unir, réfléchir tous ensemble!
Ma proposition est la suivante! Puisque [... anonymat...] est en charge de ce sujet
Une idée serait de correspondre par e-mail, chacun envoyant à tous ses réfléxions
Nous en tirons une charte commune!
A une date précise nous organisons (au même moment ) dans nos villes respectives une table ronde pour informer le public
[... anonymat...] aura ainsi matière à fournir au ministère
qu'en pensez-vous?
amitiés
marion ouazana (je dirige l'academia del tango argentino de marseille )
3. Réponse publique de Claire à l'enquête
06/02/2008 11:28
Réponse à l'enquête conduite par
[...
anonymat...]
(commande du Ministère de la Culture) que vous avez
peut-être reçue et qui concerne le fonctionnement des
associations de danse :
Cher [... anonymat...], et chère communauté tanguera dans son ensemble,
J'ai répondu à ton enquête policé, mais néammoins "'policière" et on sent bien pointer la volonté de "légalisation" de l'enseignement des danses à deux , quitte à mettre tout dans un même panier, et évidemment on sent aussi que par ce biais, on atteint le monde associatif, trop "insaisissable", multiple et pas assez transparent !
Et comment répondre à des questions qui s'adressent visiblement à des Ecoles de danse, et ne tiennent pas compte de la spécificité du fonctionnement associatif et amateur dans le tango ?
Mais en ce moment ce qui me gêne le plus, c'est qu'une association dépourvue de toute autorité en la matière, dépourvue de toute légitimité, dépourvue de toute reconnaissance, dépourvue de tout "diplome" (puisqu'il s'agit de cela) puisse "s'autoproclamer" CENTRE DE FORMATION POUR PROFESSEUR DE TANGO dans ta bonne ville de Marseille, et que de surcrroît on leur ait délivré un agrément formation : ça c'est du n'importe quoi, et j'espère que nous pourrons le manifester haut et fort . S'il faut être muni d'un diplome bidon pour enseigner, et que ce diplome coûte exactement la modique somme de 4500 euros, c'est vraiment une arnaque terrifiante au regard de tous ces danseurs qui depuis 10 à 20 ans sont professeurs de tango et ont permis sa diffusion dans toute l'Europe, ont formé un nombre innombrable de danseurs amateurs, dont certains sont devenus à leur tour professionnel : que fait-on de ces parcours exceptionnels ? Que fait-on de ces savoirs qui se transmettent avec générosité et passion ? que fait-on de ces pédagogies et approches diversifiées bâties empiriquement sur l 'expérience et l'analyse de cette danse et dont les résultats sont au rendez-vous ? Que fait-on de ces investissements batis sur la durée, sur la recherche, sur la pratique et l'apprentissage permanent dans le sillage des maestros ? Peut-on nous faire avaler à nous qui la pratiquons depuis plus de 10 ans, qu'elle peut s'apprendre en 15 semaines ? et qu'en ce même délai on peut aussi pour le même prix, devenir à son tour Maestro, et ouvrir sa boutique ??
Bref, il y a surement un public (peut-être dans les danses de société) pour s'imaginer et se bercer de l'illusion que la tango argentin s'apprend aussi vite qu'un chachacha ou une valse viennoise : cette danse sera ainsi une fois pour toute assimilée à une danse de salon.
Il faut dénoncer cette commercialisation d'un pseudo-diplome , mais s'il faut vraiment entrer à coupe de pied au derrière, dans l'ère des "Académies" "Ecoles" "Centres" dont on a pû se passer jusqu'à maintenant, eh bien j'espère que naitra en France des choses sérieuses dans le domaine de la formation, avec des références pédagogiques reconnues, qui laisse une large place à la diversité des approches, des styles et ouverte sur la création contemporaine. Nous avons le potentiel !!
Voilà ce que je tenais à exprimer,
Claire Prouhet (copie aux associations)
Cher [... anonymat...], et chère communauté tanguera dans son ensemble,
J'ai répondu à ton enquête policé, mais néammoins "'policière" et on sent bien pointer la volonté de "légalisation" de l'enseignement des danses à deux , quitte à mettre tout dans un même panier, et évidemment on sent aussi que par ce biais, on atteint le monde associatif, trop "insaisissable", multiple et pas assez transparent !
Et comment répondre à des questions qui s'adressent visiblement à des Ecoles de danse, et ne tiennent pas compte de la spécificité du fonctionnement associatif et amateur dans le tango ?
Mais en ce moment ce qui me gêne le plus, c'est qu'une association dépourvue de toute autorité en la matière, dépourvue de toute légitimité, dépourvue de toute reconnaissance, dépourvue de tout "diplome" (puisqu'il s'agit de cela) puisse "s'autoproclamer" CENTRE DE FORMATION POUR PROFESSEUR DE TANGO dans ta bonne ville de Marseille, et que de surcrroît on leur ait délivré un agrément formation : ça c'est du n'importe quoi, et j'espère que nous pourrons le manifester haut et fort . S'il faut être muni d'un diplome bidon pour enseigner, et que ce diplome coûte exactement la modique somme de 4500 euros, c'est vraiment une arnaque terrifiante au regard de tous ces danseurs qui depuis 10 à 20 ans sont professeurs de tango et ont permis sa diffusion dans toute l'Europe, ont formé un nombre innombrable de danseurs amateurs, dont certains sont devenus à leur tour professionnel : que fait-on de ces parcours exceptionnels ? Que fait-on de ces savoirs qui se transmettent avec générosité et passion ? que fait-on de ces pédagogies et approches diversifiées bâties empiriquement sur l 'expérience et l'analyse de cette danse et dont les résultats sont au rendez-vous ? Que fait-on de ces investissements batis sur la durée, sur la recherche, sur la pratique et l'apprentissage permanent dans le sillage des maestros ? Peut-on nous faire avaler à nous qui la pratiquons depuis plus de 10 ans, qu'elle peut s'apprendre en 15 semaines ? et qu'en ce même délai on peut aussi pour le même prix, devenir à son tour Maestro, et ouvrir sa boutique ??
Bref, il y a surement un public (peut-être dans les danses de société) pour s'imaginer et se bercer de l'illusion que la tango argentin s'apprend aussi vite qu'un chachacha ou une valse viennoise : cette danse sera ainsi une fois pour toute assimilée à une danse de salon.
Il faut dénoncer cette commercialisation d'un pseudo-diplome , mais s'il faut vraiment entrer à coupe de pied au derrière, dans l'ère des "Académies" "Ecoles" "Centres" dont on a pû se passer jusqu'à maintenant, eh bien j'espère que naitra en France des choses sérieuses dans le domaine de la formation, avec des références pédagogiques reconnues, qui laisse une large place à la diversité des approches, des styles et ouverte sur la création contemporaine. Nous avons le potentiel !!
Voilà ce que je tenais à exprimer,
Claire Prouhet (copie aux associations)