85. [L-50] point sur les fédérations de danse, par Christian

Cher amis,

J’ai toujours autant d’intérêt à vous lire, et je suis ravi que certains d’entre vous réagissent à mes écrits, ce qui montre que je vous suis peut-être d’une certaine utilité.

Pour ma part, je poursuis mon étude personnelle de la situation, et je souhaite vous en faire part. J’aime en effet travailler en toute transparence, car cela me semble un gage très important que qualité des relations et surtout cela permet de CONSTRUIRE vraiment un discours, une pensée, en évitant les retours en arrière et les pertes de temps et d’énergie.

Lorsque, entre février et juin 1990, j’ai créé, avec l’aide de la F.F.D et surtout de son président, Edmond Linval, ma première fédération (F.N.S.D.S), et que j’ai réussi à la faire
fonctionner en 4 mois donc, ce ne fut qu’avec un énorme travail, bien sûr, mais surtout grâce à un système de Lettres Circulaires qui tenaient TOUS les adhérents au courant de TOUT. Sans exception. Et engageant ainsi les ministères à une totale transparence en retour.

Votre principe de blog est la version moderne de ce moyen que j’avais imaginé. C’est vraiment un procédé extraordinaire, et je remercie encore ceux qui en sont à l’origine. Même si rien n’est parfait, cela me semble excellent aujourd’hui.

Je vais donc utiliser ce blog pour vous tenir au courant de mes avis, mais aussi de mes actions, ce qui impliquera mes partenaires, et les vôtres, à éclaircir leurs pensées, leurs demandes, et leurs réponses.

1 — J’ai accédé à la demande de Christophe Apprill : j’ai posté hier en RAR à ce dernier, représentant de l’OPPIC, la liste confidentielle des 525 membres de mon Institut (liste tenue à jour depuis 16 ans), afin qu’il puisse leur écrire officiellement. Cette liste sera complétée dans les jours prochains de celle des membres de la F.F.D.D.S créée sur la demande de Jean-Christophe Paré, Inspecteur de la danse au ministère de la Culture.

Nous n’avons pas la prétention de représenter la profession dans son ensemble, mais cela sera une base de départ afin d’inclure des professionnels plus nombreux dans cette réflexion.

Je trouve en effet très surprenant, pour ne pas dire anormal, que les professionnels de l’enseignement des danses étudiées n’aient pas été contactés. Cela est une erreur tactique et justement une erreur professionnelle que les décideurs vont devoir payer, malheureusement, à un moment ou à un autre.

J’espère que chacun verra dans cette décision de ma part une preuve de notre bonne foi, de notre représentativité, de notre bonne volonté à collaborer si ce n’est à ouvrir la porte à toute personne qui souhaiterait nous rejoindre, et cela sans faire de prosélytisme.

2 — Pour la bonne règle, j’ai expédié une copie de cette base de données à Monsieur Jean de Saint-Guilhem afin qu’il soit au courant de tout, et qu’il soit aussi impliqué dans ma décision de transmission de ces données confidentielles.

3 — Par un heureux effet de hasard (mais le hasard existe-t-il ?), Madame Anne Deneu, du ministère de la Culture, m’a fait le plaisir de m’appeler hier matin au téléphone pour me conseiller de terminer mon dossier de renouvellement de notre reconnaissance, reconductible tous les 5 ans après vérification des modifications apparues entre-temps. Ce dossier partira dans la semaine.

4 — Dans un autre ordre d’idée, je constate que nombreux sont ceux qui mélangent encore les concepts.

Une fédération est un regroupement d’associations (comme une confédération est un regroupement de fédérations). Une fédération peut avoir des buts sportifs (fédération française de danse avec son comité danse sportive), mais cela peut ne pas être le cas. Il n’y a pas de relation de cause à effet entre le concept de fédération et celui du sport. La preuve en est : la COMPÉTITION APPARTIENT au ministère des sports (voir délégation de pouvoirs en danse de compétition datant du 3/8/1989). Et c’est le ministère de la culture, auquel APPARTIENT L’ENSEIGNEMENT DE LA DANSE, qui m’a demandé il y a 3 ans de créer une fédération, non pas pour le sport (Monsieur Jean-Christophe s’en était très bien informé AVANT de me faire sa demande), mais pour nous regrouper et nous compter, au minimum.

5 — ATTENTION : Il existe dans la F.F.D. un comité de danse sportive (C.N.D.S.) qui gère les compétitions sportives OFFICIELLES à partir de la technique et des règles internationales.

Dans cette même F.F.D., il existe un deuxième comité de rock acrobatique (C.N.R.A.), même vocation internationale.

Enfin, toujours dans cette même F.F.D., il existe aussi un comité de danse de LOISIRS (encore une autre terminologie !) (qui se présente aussi sous le titre de C.N.D.S., et dont le président est Jack Lecouflé), qui ne s’occupe que de danse de loisirs (en principe). Ce comité propose pourtant une technique inventée et restreinte, propose de petites compétitions non reconnues, car d’un "nouveau genre" (dont du tango argentin), et s’oppose au comité de danse sportive (à l’intérieur même de la F.F.D. !!!) en disant très clairement « qu’il y a une ligne Maginot » entre ces deux comités (ce sont les propres propos de J. Lecouflé que j’ai moi-même recueillis).

À l’extérieur de la F.F.D, il y a d’autres fédérations qui s’occupent de sport mais qui sont toujours "dissidentes" (depuis 1989 ! Vous ne rêvez pas !). L’une d’entre elles est la
F.F.S.D. (Fédération Française des Sports de Danse), dirigée par Monsieur Roger Dolléans, qui a fait partie de l’A.M.D.F. il y a 20 ans, qui a été dans la F.F.D. il y a 10 ans, et qui, ressorti, affilie aujourd’hui à grande pelletée pour construire justement une force "sportive" pour s’opposer à la F.F.D. en espérant un jour récupérer la reconnaissance internationale que son A.M.D.F. a perdue en 1990 (par le travail CORRECT de la F.N.S.D.S.).

Tous ces gens s’occupent de sport, et vous ne devez pas les craindre. De plus, alors que certains ténors très connus œuvrent en haute volée autant qu’en souterrain, force est de constater qu’ils n’ont rien obtenu encore, compte tenu de leurs pratiques non-professionnelles, quand elles ne furent pas douteuses, et surtout de leurs désirs hégémoniques de pouvoir.

Il est très facile de vérifier tout cela en appelant la F.F.D. dont la présidente, Madame Noune Marty, est une amie à moi. Et je dispose personnellement de toutes les archives qui peuvent attester du bien-fondé de ce que j’écris (voir aussi ma thèse où j’ai consigné de nombreux documents officiels).

6 — POUR MÉMOIRE : Je l’avais promis et je l’ai fait : j’ai transmis au modérateur, copies des statuts de la F.N.S.D.S. de 1990, et ceux de la F.F.D.D.S. actuelle, de façon à ce que tout un chacun puisse en prendre connaissance, et éventuellement vous inspirer si vous vous lancez, vous aussi, dans une fédération de tango argentin…

7 — Sur le site de l’Institut, tout un chacun peut lire un code de déontologie que j’ai proposé il y a 10 ans. Je vous suggère de le lire. Cela pourrait aussi être, par défaut, une base de réflexion pour mettre en place un consensus de regroupement autour de certaines idées fondamentales.

Je reste à votre écoute. Bien amicalement.

Christian Dubar (Institut de formation en danses de société —
F.F.D.D.S — Toulouse)
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