78. [L-43] Tango, diplôme et fédération, par Jacques

Bonjour,

Pendant quelques années, j'ai pratiqué les danses de salon et c'est un documentaire de FR3 qui m'a fait découvrir le Tango, le vrai, l'Argentin, il y a de cela une dizaine d'années. Tout de suite mon épouse et moi-même avons été emballés par cette façon de danser qui permet d'exprimer en complète liberté tous les sentiments ressentis en écoutant de merveilleux orchestres comme: Di Sarli, Pugliese, Canaro, Fresedo, Sassone, Biagi, D'Arienzo, etc...

Depuis de stages en milongas, de bals en pratiques nous nous promenons avec bonheur dans le monde du tango argentin. Cela nous a permis de découvrir des régions que peut-être nous n'aurions jamais visitées, mais aussi de rencontrer des personnes qui partagent notre passion avec le même bonheur.

Alors je m'interroge, est-ce qu'être simplement heureux de vivre sa passion est suspect ? Risquerions nous de troubler l'ordre publique ? Est-ce pour mieux contrôler cette activité que l'on veut hiérarchiser, réglementer, encadrer,normaliser, codifier, classifier ? A quand une licence (à points bien entendu) pour les danseurs ?

Quant au diplôme, j'imagine déjà le résultat, les prochains tangueros marcheront au pas cadencé de vite vite lent et évoluerons, sur la même cadence, en faisant des "passes ou "figures" labelisées tango argentin.

Je croyais naivement que tous les amateurs de tango argentin l'aimaient et oeuvraient dans un esprit tango. Erreur, des ambitions hégémoniques voir mercantiles, ont poussé certains d'entre nous à envisager la création d'une fédération qui apportera surement des contraintes et charges financières, est-ce la solution ?

Pour ma part, je crois préférable de rester indifférent à tout ce remue-ménage car les amateurs, les vrais, sauront trouver le chemin pour se rencontrer et continuer à vivre librement leur passion et ainsi rester créatif.

Cordialement
Jacques Roudaire
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