27. [L-5] Les Estivales (argentins diplomés ?), par Benoit
Le 28 févr. 08 à 17:32, L'AGARTHA a écrit :
BONSOIR
Je serai curieuse de savoir si les argentins qui viennent enseigner
eu Europe ou ailleurs sont diplômés de danses (tango argentin en
particuliers)
Bon tout ceci est votre histoire.
Chantal
Salut Chantal,
A ma connaissance, il n'y a pas de diplôme pour enseigner le tango argentin. Par contre, la quasi totalité des profs argentins que j'ai rencontrés à Marseille ont des années de danse classique ou contemporaine à leur actif, hormis les suivants, sauf erreur de ma part:
Gavito, Chicho (ex musicien), Natucci (ex ingénieur), Tete, Vicquera (ex musicien), Salas (ex avocat) qui n'ont pas suivi de formation académique.
Tous les autres et en particulier les femmes, ont reçu une formation académique, y compris Eladia (qui dansait avec Natucci):
Sebastian Arce
Javier Castello (formation à confirmer)
Plume Fontaine
Christophe Lambert
Armando Orzuza
Federico Rodriguez Moreno
Pablo Teggli
Pablo Veron
Daniela Arcuri
Valeria Ardito
Catherine Berbessou
Moira Castelleno
Soledad Chaves
Eladia Cordoba
Carolina del Rivero
Mariana Dragone
Judith Elbaz
Dorella Gigliotti
Mariana Montes
Maria Plazaola
Victoria Vieyra
Des discussions que j'ai pu avoir avec eux, j'ai retenu que le tango leur était tombé dessus comme pour nous, sauf que eux, ils étaient déjà danseurs. Par contre ils ont reçu des formations au "show": le vrai métier d'un danseur, c'est de faire des spectacles.
Si on fait le parallèle avec la formation des profs de danse classique, contemporain ou modern jazz en France, je te rappelle que les diplômes nécessaires sont obtenus vers l'âge de 20 ans, ils correspondent, en gros et de mémoire, au niveau Bac et Bac+3. Au moment de leur création, ces diplômes ont pu être obtenus par équivalence pour celles et ceux qui avaient une vraie activité artistique reconnue. L'intérêt de ces diplômes parait maintenant indéniable, car ils justifient que les "gamines" qui les passent ont au moins leur bonne dizaine d'années de formation de danseuses, même s'ils ne garantissent pas que chacune de ces gamines sera une danseuse étoile. Tu peux en savoir plus en consultant le site web des Ecoles Nationales de Danse (ex. Marseille: http://www.ecole-danse-marseille.com, ou du Centre Nationale de la Danse http://www.cnd.fr)
Je suis en train de voir comment ça se passe aux US qui sont le grand pays de la danse, mais d'après ce que je commence à voir, il n'y a pas plus de diplôme de prof de tango argentin là-bas qu'ici, à peu près pour les même raisons: pas assez rentable en terme de retour sur investissement, y compris pour les profs de danses de salon (ils appellent ça "ballroom dance" et le tango n'en fait pas partie), il faut consacrer trop de temps pour former un danseur de tango argentin. Ils ont aussi les mêmes discussions sur la légitimité et la capacité des profs argentins et des autres, avec les mêmes arguments et les même références culturelles. Les conséquences sont identiques là-bas et chez nous: problème du style de tango (lequel est le vrai tango ?), d'aptitude à respecter le bal ou "comment survivre quand on est débutant, quand on est nuevo, quand on est milonguero etc..", disputes sur les musiques sur le thème "le vrai tango historique ou le vrai tango à venir", etc...
Dernière précision: pour le monde anglo saxon, l'endroit où on danse le mieux le tango argentin en dehors de l'Argentine est l'Allemagne. Du coup, il faudrait peut-être voir ce qui se passe chez nos voisins, si on veut réflechir à l'enseignement du tango...
suite au prochain épisode.
Toute toute dernière précision, l'histoire est un éternel recommencement... la question de la légitimité des profs de tango se posait déjà dans les années 1910 (j'essaierai de te retrouver les références).
Bonne soirée à tous,
Benoit
BONSOIR
Je serai curieuse de savoir si les argentins qui viennent enseigner
eu Europe ou ailleurs sont diplômés de danses (tango argentin en
particuliers)
Bon tout ceci est votre histoire.
Chantal
Salut Chantal,
A ma connaissance, il n'y a pas de diplôme pour enseigner le tango argentin. Par contre, la quasi totalité des profs argentins que j'ai rencontrés à Marseille ont des années de danse classique ou contemporaine à leur actif, hormis les suivants, sauf erreur de ma part:
Gavito, Chicho (ex musicien), Natucci (ex ingénieur), Tete, Vicquera (ex musicien), Salas (ex avocat) qui n'ont pas suivi de formation académique.
Tous les autres et en particulier les femmes, ont reçu une formation académique, y compris Eladia (qui dansait avec Natucci):
Sebastian Arce
Javier Castello (formation à confirmer)
Plume Fontaine
Christophe Lambert
Armando Orzuza
Federico Rodriguez Moreno
Pablo Teggli
Pablo Veron
Daniela Arcuri
Valeria Ardito
Catherine Berbessou
Moira Castelleno
Soledad Chaves
Eladia Cordoba
Carolina del Rivero
Mariana Dragone
Judith Elbaz
Dorella Gigliotti
Mariana Montes
Maria Plazaola
Victoria Vieyra
Des discussions que j'ai pu avoir avec eux, j'ai retenu que le tango leur était tombé dessus comme pour nous, sauf que eux, ils étaient déjà danseurs. Par contre ils ont reçu des formations au "show": le vrai métier d'un danseur, c'est de faire des spectacles.
Si on fait le parallèle avec la formation des profs de danse classique, contemporain ou modern jazz en France, je te rappelle que les diplômes nécessaires sont obtenus vers l'âge de 20 ans, ils correspondent, en gros et de mémoire, au niveau Bac et Bac+3. Au moment de leur création, ces diplômes ont pu être obtenus par équivalence pour celles et ceux qui avaient une vraie activité artistique reconnue. L'intérêt de ces diplômes parait maintenant indéniable, car ils justifient que les "gamines" qui les passent ont au moins leur bonne dizaine d'années de formation de danseuses, même s'ils ne garantissent pas que chacune de ces gamines sera une danseuse étoile. Tu peux en savoir plus en consultant le site web des Ecoles Nationales de Danse (ex. Marseille: http://www.ecole-danse-marseille.com, ou du Centre Nationale de la Danse http://www.cnd.fr)
Je suis en train de voir comment ça se passe aux US qui sont le grand pays de la danse, mais d'après ce que je commence à voir, il n'y a pas plus de diplôme de prof de tango argentin là-bas qu'ici, à peu près pour les même raisons: pas assez rentable en terme de retour sur investissement, y compris pour les profs de danses de salon (ils appellent ça "ballroom dance" et le tango n'en fait pas partie), il faut consacrer trop de temps pour former un danseur de tango argentin. Ils ont aussi les mêmes discussions sur la légitimité et la capacité des profs argentins et des autres, avec les mêmes arguments et les même références culturelles. Les conséquences sont identiques là-bas et chez nous: problème du style de tango (lequel est le vrai tango ?), d'aptitude à respecter le bal ou "comment survivre quand on est débutant, quand on est nuevo, quand on est milonguero etc..", disputes sur les musiques sur le thème "le vrai tango historique ou le vrai tango à venir", etc...
Dernière précision: pour le monde anglo saxon, l'endroit où on danse le mieux le tango argentin en dehors de l'Argentine est l'Allemagne. Du coup, il faudrait peut-être voir ce qui se passe chez nos voisins, si on veut réflechir à l'enseignement du tango...
suite au prochain épisode.
Toute toute dernière précision, l'histoire est un éternel recommencement... la question de la légitimité des profs de tango se posait déjà dans les années 1910 (j'essaierai de te retrouver les références).
Bonne soirée à tous,
Benoit
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