[L-38] Réseau, Confédération ou Fédération: différentes formes de représentations existent ! par Raphael

[ note du modérateur: les récentes contributions traitant de la notion de mise en place d'une fédération de tango argentin sont pour l'instant classées dans la rubrique "asso": messages qui évoquent le fonctionnement associatif (cf. mode d'emploi du blog) ]

Lors de la dernière réunion du *Temps du Tango* à Paris (le 30 Mars dernier, réunion faisant suite à l'université d'été du Tango, 2007) concernant ce débat et pour répondre à la demande du ministère de la culture conseillant de former une *Fédération* des Association de Tango Argentin (seule façon, selon le ministère, de se faire entendre et pouvoir exposer nos (associations de tango) besoins et nos souhaits auprès du Ministère de La Culture) l'éventuelle nécessité de créer une fédération du Tango Argentin en
France a été abordée et débattue.

Je rappelle ci-dessous que *différentes formes de représentations existent *et qu'il convient de porter attention aux implications de l'une ou l'autre des formes possibles de représentation entre réseau, confédération et fédération. Il semblerait notamment démocratique que la forme de représentation fasse l'objet d'une vote de l'ensemble des associations de tango argentin en France! *De facto* choisir la forme la plus centralisée (i.e. Fédération) n'est pas sans conséquence pour le devenir du tango argentin en France. Un positionnement clair de la part de chacune des associations de tango en France garantirait à la forme retenue une forte *légitimité* et *l'adhésion*des membres de chaque association.

Les modalités de ce vote resteraient bien sûr à définir pour garantir la meilleur représentativité possible de la voix de chaque adhérent, et il semble tout à fait réalisable qu'un vote soit organisé au sein de chaque association et les résultats mis en commun à l'échelle nationale.

*Le réseau*
Des associations ayant des affinités, d'un même champ d'action ou poursuivant des objectifs proches peuvent se mettre en réseau. Dans ce cas, il s'agit d'une simple mise en relation, de l'organisation de rencontres, de publications communes. Un budget peut être requis pour ces activités et un règlement adopté afin de fixer les modalités de fonctionnement. Mais en aucun cas le réseau ne peut imposer quoique ce soit à ses membres, ni adopter de position commune sans l'avis de tous ses membres. Le réseau
fonctionne sur la base du consensus et les votes sont réservés à des questions très limitées (élection d'un bureau, quitus lors des Ag, décisions pratiques, etc.).

*La confédération*
Alors que le réseau se dote d'outils communs minimum pour faciliter son fonctionnement (un secrétariat, un bureau, un budget de fonctionnement, un bulletin, etc.), la confédération met en place un pouvoir central qui va chapeauter les éléments ainsi fédérés. Toutefois ceux-ci conservent leur pleine autonomie et une relation contractuelle s'établit avec l'autorité centrale. Celle-ci peut d'ailleurs ne s'appliquer que dans des domaines très précis (qu'elle peut élargir progressivement). Il y a unité de l'ensemble,
mais préservation d'une diversité interne.

*La fédération*
Alors que la confédération regroupe un ensemble d'éléments bien distincts, la fédération va entreprendre un processus d'assimilation au bénéfice du pouvoir central. L'appartenance à l'ensemble va primer sur celle de sa partie. Dans de nombreux domaines, le pouvoir central va s'adresser directement aux personnes, par dessus leur association.

*Sources: Maurice Croisat, 2005 – article Fédéralisme dans le dictionnaire
des idées, Encyclopaedia Universalis, pp. 294-296*

Raphael Marcelpoil,
Président d'Ecos del Plata
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